Plante compagne
Les plantes compagnes se rendent des services mutuels, notamment par le phénomène dit d'allélopathie.
Le compagnonnage, appelé aussi culture associée, est une technique d'horticulture consistant à associer, au sein de mêmes cultures, des plantes compagnes l'une de l'autre.
Sommaire
Phytotype[modifier]
Un phytotype est l'ensemble des plantes endémiques d'un milieu naturel. Observer l'évolution ou la stabilité de ces associations naturelles de plantes peut permettre de déterminer la bonne santé biologique de ce milieu. Ainsi, avec le réchauffement climatique, on observe que certaines plantes se réfugient plus haut dans les montagnes.[1] De même, l'eutrophisation est un autre exemple de bouleversement d'un milieu naturel, signe d'une pollution chimique.[2] On comprend alors que l'introduction d'espèces non endémiques ait des résultats catastrophiques, surtout quand ces espèces s'y installent et deviennent invasives.
À l'inverse, observer une communauté végétale préservée peut être riche d'enseignements pour le jardinier ou l'agriculteur qui peut s'inspirer de ces échanges et inter-dépendances.
Interactions bénéfiques[modifier]
La flore auxiliaire peut être bénéfique à différents niveaux :
- Enrichissement du sol en éléments nutritifs : par exemple, les légumineuses qui captent au niveau de leurs racines, par symbiose bactérienne, l'azote de l'air et le rendent assimilable par les autres plantes.
- Favorisation de la flore auxiliaire : les plantes mellifères, les haies.
- Action défavorable sur la faune considérée comme nuisible : par exemple, les plantes nématicides (tagètes...), les Alliacées répulsives (ail, oignon...), le ricin (répulsif contre les rongeurs, écarte le doryphore)...
- Diversion pour la faune considérée comme nuisible : certaines plantes attirent les pucerons et par conséquent les empêchent d'aller sur les plantes cultivées (tagète, souci, capucine...), de même pour des Solanacées sauvages comme la morelle qui attirent les doryphores.
Le compagnonnage en agriculture[modifier]
L'agriculture conventionnelle s'intéresse de plus en plus à la contribution des auxiliaires aux cultures, permettant de réduire l'utilisation de pesticides en profitant des services écologiques fournis gratuitement par la nature (voir notamment l'agriculture intégrée et les pratiques de lutte biologique employant généralement des insectes auxiliaires). Cependant, le recours aux plantes compagnes est très rare dans un contexte de monoculture quasi généralisé. Quelques courants agricoles conventionnels tentent toutefois de les introduire. L'agriculture de conservation, qui a recours aux rotations, associations de cultures, et couverts végétaux et l'agroforesterie, qui a recours aux associations entre cultures pérennes et annuelles, en sont deux bons exemples.
L'agriculture biologique, quant à elle, met depuis longtemps en œuvre des pratiques favorisant l'installation d'auxiliaires aux abords ou dans les cultures :
- Préservation des haies : sources de nourriture et abris pour la faune auxiliaire.
- Associations de cultures avec l'introduction de plantes à fleurs, répulsives ou encore fertilisantes parmi les espèces cultivées.
Voir aussi[modifier]
Références[modifier]
Liens internes[modifier]
Liens externes[modifier]
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