Liberté sexuelle
La liberté sexuelle est une forme de sexualité impliquant de manière intense les corps et les esprits de plusieurs êtres humains dans une relation de plaisir partagé. Similaire à la procréation, elle en diffère en ce que la recherche du plaisir et des orgasmes sont centraux. Elle correspond au grec ἔρως (éros), l'amour charnel. Longtemps réprimée, elle a depuis la Renaissance refait surface dans la vie de la société, jusqu'à faire reconnaître le droit au plaisir.
Sommaire
Du respect d'autrui[modifier]
Le respect est la base de toute relation sexuelle. Lorsqu'une personne refuse la relation sexuelle, ou l'une de ses pratiques, il faut respecter son souhait. Le consentement est primordial.
L'hygiène (douche, dents propres...), la santé (préservatif, lubrifiant...) et l'entretien de son corps (alimentation saine, exercice physique...) sont aussi une forme de respect.
Principes[modifier]
Une fois posée la base du respect, les partenaires sont libres de faire ce qu'ils aiment. Plus l'imagination sera libre, ouverte sur les pratiques, les lieux, les accessoires, les partenaires, plus les plaisirs seront variés et plus la sexualité sera épanouissante.
Classiques de la sexualité[modifier]
- Vatsyayana : brahmane indien du IIème siècle, il est l'auteur du Kama Sutra, manuel d'exercice des plaisirs pour les aristocrates, dont les positions sexuelles n'occupent qu'un chapitre.
- Kalyanamalla : poète indien du XVIème siècle, il a écrit l'Ananga Ranga, manuel sexuel visant à éviter la lassitude des couples mariés.
- Nefzaoui : cheikh nord-africain du XVIème siècle, il a écrit Le Jardin Parfumé, un guide des plaisirs du sexe.
- William Masters et Virginiah Johnson : monuments de la sexologie du XXème siècle, ils ont fait de l'étude de la sexualité un domaine scientifique à part entière.
- La mythologue grecque : entre la déesse de l'amour Aphrodite, la sexualité débridée de Pan et les aventures de Zeus, la mythologie grecque est très orientée vers le sexe. La lettre grecque ϕ (phi) est un symbole très clair d'acte sexuel.
- Le taoïsme : philosophie asiatique introduisant le zen (vide) et la recherche de l'équilibre, le taoïsme est à l'origine de la sexualité tantrique, à la recherche d'orgasmes multiples.
- Le shintoïsme : animisme considérant l'humain comme faisant partie de la Nature, le shintoïsme a pour mythe de création le coït originel, avec la déesse Izanami et le dieu Izanagi copulant pour donner naissance aux îles de l'archipel nippon.
- Le mythe tahitien : vahinés poitrine au vent, couronne de fleurs sur la tête, coquillage devant le sexe, Tahiti porte le mythe d'une vie d'amour et d'eau fraîche.
- La culture hippie : jeunesse enthousiaste des années 1960, les hippies ont apporté un vent de liberté sexuelle et de retour à la Nature.
Séquence normée de l'acte sexuel[modifier]
En 1966, Masters et Johnson, les deux figures principales de la sexologie, publient dans leur livre Human sexual response la séquence classique de l'acte sexuel. Il s'agit de savoir comment l'excitation évolue au fil du temps.
- Phase 1 : excitation. Les différents stimuli sexuels poussent le niveau d'excitation à la hausse. La fréquence cardiaque augmente et la température corporelle monte.
- Phase 2 : plateau. Le niveau d'excitation reste à peu près constant.
- Phase 3 : orgasme. L'excitation monte jusqu'à l'explosion. Après, c'est le calme plat, la sensation de paradis.
- Phase 4 : résolution : c'est le temps qu'il faut avant de déclencher un nouvel orgasme.
L'expérience montre que les femmes mettent plus de temps à décoller que les hommes, d'où un décalage temporel que les partenaires doivent combler. Les femmes, avec leur cycle d'hormones sexuelles de 28 jours, ont en effet une temporalité plus lente que les hommes, dont le cycle hormonal sexuel dure 1 journée.
Évolutions[modifier]
Minorités sexuelles[modifier]
La norme voudrait que la sexualité soit un rapport entre un homme et une femme, d'une vingtaine de minutes, conclu par éjaculation dans l'orifice vaginal (ou plutôt le préservatif).
Mais le sexologue Ellis, vivant dans l'Angleterre victorienne du XIXème siècle, a voulu montrer que la sexualité normale était un mythe, et que ce que fait votre voisin en privé est probablement différent de ce que vous faites vous. Il y a en effet une multitude de minorités sexuelles, un archipel de fétiches, de sexualités alternatives, l'homosexualité étant la première qui vient à l'esprit. Ellis a voulu ouvrir la sexualité à la tolérance, et aujourd'hui les sexologues ont la tradition d'être plus ouverts vis-à-vis des sexualités hors-normes.
Misère sexuelle[modifier]
L'être humain a besoin d'évacuer ses pulsions agressives par la fusion des corps et des esprits, lors de l'acte sexuel. Le besoin de sexe est même tellement intense que notre motivation à en trouver est similaire à celle de la nourriture : sites de rencontres, soirées en boîte de nuit, jeux sociaux... Le temps consacré à la recherche d'un partenaire sexuel est très important.
Malheureusement, des religions intolérantes répriment la sexualité et forment des générations entières de mâles frustrés qui finissent par déverser leur haine sur les femmes en les violant. Leurs religions, basées sur des livres racistes, misogynes et militaristes, leur enseigne de faire la guerre, et pas l'amour.
Par ailleurs, une proportion importante des pays riches (64 % aux États-Unis) souffre d'obésité, et ne peut être épanouie sexuellement. Leur frustration les rendra irritables et mal dans leur peau.
On peut clairement rajouter la misère sexuelle à la liste des plus grands problèmes de l'humanité. Le rêve et l'amour y apporteront une solution en construisant une utopie sexuelle.
Voir aussi[modifier]
Liens internes[modifier]
- Amours plurielles
- Communauté intentionnelle
- Désir
- Hormone de plaisir
- Naturisme
- Reproduction
- Sexualité
- Union libre
Liens externes[modifier]
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