Sortir du nucléaire
Fichier:Réseau Sortir du nucléaire (logo).gif Logo de Réseau "Sortir du nucléaire" | |
Contexte général | |
Champs d'action | obtenir l'abandon du nucléaire en France grâce à une autre politique énergétique, en favorisant notamment la maîtrise de l'énergie, et le développement d'autres moyens de production électrique. |
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Zone d'influence | France |
Fiche d’identité | |
Forme juridique | Association Française Loi 1901 |
Fondation | 22 octobre 1997 |
Structure | Fédération |
Siège central | Lyon (France) |
Personnage(s) clef | Philippe Brousse (Directeur), Stephane Lhomme (Porte-parole) |
Affiliation internationale | Abolition 2000, Independent WHO, Collectif “AREVA ne fera pas la loi au Niger", |
Affiliation européenne | Réseau Action Climat, Abolition des armes nucléaires/Stop Essais, Collectif Français contre l’irradiation des aliments |
Méthode | réunir toutes les personnes qui souhaitent exprimer leur volonté d'une sortie du nucléaire. En nous rassemblant autour d'une Charte, nous mettons en place un rapport de force pour obtenir des résultats concrets. |
Financement | Dons et cotisations de ses membres |
Membres | 848 associations |
Slogan | Pour un monde sans nucléaire... |
Site internet | http://www.sortirdunucleaire.org/ |
Le Réseau Sortir du nucléaire est une association française antinucléaire créée en 1997 à la suite de la fermeture du réacteur Superphénix. Automne 2009, 841 associations font partie du réseau « Sortir du Nucléaire » [Réseau 1]. Environ 26263 individus ont signé sa charte[Réseau 2].
Le Réseau Sortir du nucléaire est une association libre et indépendante financée exclusivement grâce aux dons et cotisations de ses membres. En 2009, le réseau comptait 13 salariés[Réseau 3].
Sommaire
Présentation[modifier]
Objectif[modifier]
Son objectif est d'obtenir l'abandon du nucléaire en France grâce à une autre politique énergétique, en favorisant notamment la maîtrise de l'énergie, et le développement d'autres moyens de production électrique.
Mise en oeuvre[modifier]
Le Réseau "Sortir du nucléaire" c'est :
- Un soutien aux actions et luttes antinucléaires, qu'elles soient locales ou nationales.
- Des pétitions et des campagnes d'information.
- Un centre de ressources sur le nucléaire et les alternatives : renseignements, documents, contacts de spécialistes et d'intervenants...
- Un travail d'information pour faire connaître les dangers du nucléaire et les solutions pour en sortir: publication d'une revue trimestrielle Sortir du nucléaire, réalisation de documents grand public, site internet…
- Une présence auprès des médias pour des sujets d'actualité liés au nucléaire.
- Un travail de sensibilisation auprès des élus, des collectivités, des syndicats, des associations…
Charte[modifier]
Charte du Réseau "Sortir du nucléaire"[Réseau 2]:
Considérant :
- les risques croissants d'accidents majeurs dus au vieillissement des installations nucléaires,
- les dangers que l'accumulation des déchets radioactifs fait courir aux générations présentes et futures,
- les risques pour la santé, liés à la pollution radioactive due à toute installation nucléaire,
- que le nucléaire civil favorise directement ou indirectement la prolifération et l'usage de l'arme nucléaire,
- le coût prohibitif de la filière nucléaire (construction et démantèlement des installations, gestion des déchets radioactifs),
- les dangers que représente le lobby nucléaire pour la démocratie,
- que la France est le dernier pays en Europe à tout miser sur le nucléaire,
A cette période charnière où se pose le problème du renouvellement du parc nucléaire français, nous, citoyens, scientifiques, élus, associations, entreprises... voulons une décision immédiate de sortie du nucléaire.
Nous voulons :
- l'arrêt des projets d'enfouissement des déchets radioactifs,
- l'arrêt du retraitement du combustible usé à la Hague et de l'utilisation du plutonium à des fins énergétiques (combustible MOX),
- l'arrêt des exportations d'électricité et de toute technologie nucléaire,
- le non renouvellement du parc nucléaire,
- la fermeture des réacteurs en fonctionnement.
- l'abolition et l'élimination de toutes les armes nucléaires ou radioactives.
C'est possible avec :
- le développement des économies d'énergie,
- la mise en place d'une autre politique énergétique basée sur les énergies renouvelables (éolien, solaire, bois...) fortement créatrices d'emplois,
- le recours, en phase transitoire, à des techniques de production énergétique les moins néfastes possible pour l'environnement (centrales au gaz, cogénération ...).
Histoire[modifier]
Depuis le début du programme nucléaire français, plusieurs coordinations nationales antinucléaires ont vu le jour. Elles sont souvent éphémères et de circonstance, comme pour le rassemblement de Bugey en 1971, ou de plus longue durée, comme la Coordination Nationale Antinucléaire (CNAN) de 1976 à 1984. La CNAN est dissoute après le camp de la paix de 4000 anti-nucléaires et anti-militaristes à Malville, un certain nombre d'animateurs rejoignent alors Les Verts sous l'impulsion de Yves Cochet, tandis que d'autres militent dans leurs groupes locaux. (S!lence, février 1995)
Le 9 avril 1994, une marche Malville-Matignon contre Superphénix réunit les Européens contre Superphénix, le Comité Malville, Contratom (Suisse)[1], la FRAPNA, Greenpeace, le GSIEN et WWF et plus de 250 associations de France, de Suisse, d'Italie et d'Allemagne.
C'est à partir de 1995 que commence à se structurer le Réseau Sortir du Nucléaire, à l'initiative des Européens contre Superphénix. En 1997, la première assemblée générale de coordination nationale antinucléaire se déroule à Agen et rédige la charte du Réseau Sortir du Nucléaire. Sont présents à cette assemblée une trentaine de personnes représentants : les Européens contre Superphénix, le forum Plutonium[2], la Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des déchets radioactifs, Greenpeace, le Comité Malville, Stop Golfech, les Amis de la Terre (France), le comité Stop Civaux, la FRAPNA, Les Verts, la LCR,... La charte qui fut établie repose sur la phrase : « Nous voulons une décision immédiate de sortie du nucléaire ». Le Comité Stop Nogent refuse de signer cette charte qui n'appelle pas à une sortie immédiate du nucléaire, et ne rejoint donc pas le Réseau.
En 1998, le Réseau Sortir du nucléaire, qui fédère à l'époque environ cent vingt groupes, lance sa première campagne contre la construction de laboratoires d'enfouissement des déchets radioactifs; la deuxième contre le chauffage électrique, et de nombreuses autres campagnes suivront[3].
Le Réseau "Sortir du nucléaire" est fondateur et animateur principal du Collectif Stop-EPR qui rassemble 30 000 manifestants (12 500 selon la police)[4] [5] le 15 avril 2006 à Cherbourg (Manche) et jusqu'à 62 000 manifestants selon les organisateurs (principalement à Rennes[6]) le 17 mars 2007.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" a obtenu du Conseil d'État, le 6 juin 2007, l'annulation du décret autorisant EDF à démanteler la centrale nucléaire de Brennilis. Le Réseau a précisé que "Par cette démarche", il "ne remet pas en cause la nécessité de démanteler les installations nucléaires, mais il entend empêcher EDF de bâcler cette opération au détriment de l'environnement, de la santé des salariés et en bafouant la légalité." [7]
Toujours sur le plan juridique, le Réseau "Sortir du nucléaire" a engagé un recours contre la construction du réacteur nucléaire EPR prévu à Flamanville (Manche). L'affaire devrait être tranchée par le Conseil d'État en 2009.
De 2006 à 2007, le Réseau Sortir du nucléaire est membre du collectif L'Alliance pour la planète qu'il quitte du fait de désaccords concernant le "Grenelle de l'environnement" annoncé pour l'automne 2007 par le Président de la République. Ce dernier ayant clairement annoncé que le nucléaire ne serait pas remis en cause, le Réseau "Sortir du nucléaire" estime impossible de participer dans ces conditions au "Grenelle de l'environnement". Le Réseau "Sortir du nucléaire" a d'ailleurs dénoncé le processus du "Grenelle de l'environnement" [8].
Organismes signataires[modifier]
Les organismes signataires de la charte du Réseau Sortir du nucléaire comprennent en particulier des associations nationales (les Amis de la Terre-France, Agir pour l'Environnement, etc.) ou locales (Stop Golfech, Tchernoblaye, Médiane, Sortir du nucléaire Ardennes, Collectif sortir du nucléaire Sud Aveyron, Sortir du nucléaire Massif de Glénat...). Ils comprennent aussi des syndicats (la Confédération Paysanne, SUD Rail, etc), des partis politiques nationaux (Les Verts, LCR, etc.) ou locaux (Les Verts de Châtenay Malabry, Les Verts Hauts de Seine, Les Verts Ile de France ...) et des entreprises ou commerçants du secteur des énergies renouvelables ou de l'agriculture biologique (Biocoop La Gambille, Biocoop Bio Star, Biocoop Graine de bio...). Greenpeace était membre du Réseau Sortir du nucléaire jusqu'en 2007.
Références[modifier]
- Références du site internet du réseau
- ↑ Liste des 841 associations du Réseau "Sortir du nucléaire" (mis à jour le 17/09/09).
- ↑ 2,0 et 2,1 Charte du Réseau Sortir du nucléaire (mis à jour le 17/09/09).
- ↑ CA et salariés (mis à jour le 17/09/09)
- Autres références
- ↑ ContrAtom (association antinucléaire genevoise)
- ↑ Forum Plutonium
- ↑ Les campagnes du Réseau "Sortir du nucléaire"
- ↑ Mobilisation massive des antinucléaires à Cherbourg (TF1)
- ↑ Nucléaire - Forte mobilisation des antinucléaires à Cherbourg (TF1)
- ↑ 62 000 manifestants à travers toute la France contre l'EPR
- ↑ Le Réseau "Sortir du nucléaire" obtient du Conseil d'État l'annulation du décret autorisant le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis
- ↑ Bilan - Le grenelle de l'environnement : un prétexte pour continuer le nucléaire
Voir aussi[modifier]
Liens internes[modifier]
- Électricité
- Énergie
- Énergie nucléaire
- Énergie renouvelable
- Limites des énergies renouvelables
- Déchets - le cauchemar du nucléaire (film documentaire)
Liens externes[modifier]
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