Simplicité volontaire : Différence entre versions
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Version du 10 septembre 2006 à 22:32
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Cet article fait partie du Thème Penser Autonomie |
La simplicité volontaire est un mouvement originaire du Canada. La simplicité volontaire consiste à adopter un mode de vie moins dépendant de l'argent qui vise à satisfaire ses vrais besoins. On parle aussi parfois de frugalité.
Origine
Le philosophe Épicure pronait déjà la simplicité dans l'Antiquité.
Les communautés monastiques furent les premières organisations de vie à choisir volontairement la frugalité et à pratiquer l'autosuffisance.
Saint-François d'Assise, "l'unique parfait chrétien depuis Jésus" selon Ernest Renan, est aussi considéré comme un modèle de simplicité volontaire.
La vie de Gandhi est un exemple de simplicité.
Et en 1936, l'on trouve pour la première fois l'expression "simplicité volontaire" (simple living) dans un article de Richard Gregg, un disciple de Gandhi, qui reprend les idées principales de celui-ci. Cet article passa inaperçu lors de sa première parution et n'eut d'impact que lors de sa réédition en 1974.
L'expression « simplicité volontaire » est connue depuis le livre du même nom publié en 1981 par Duane Elgin. Ce courant se développe depuis les années 1980 dans plusieurs pays industrialisés.
Principes
L'idée est de chercher la simplification pour améliorer sa qualité de vie. Cette philosophie de vie est née de la constatation que la consommation n'apporte pas le bonheur. Dans la société de consommation, on consacre son temps à gagner toujours plus d'argent pour satisfaire des besoins matériels. Le principe de la simplicité volontaire est de moins consommer, donc d'avoir moins besoin d'argent et moins besoin de travailler. En vivant en dessous de ses moyens, on gagne alors du temps pour ce qui est important pour soi.
La simplicité volontaire n'est pas la pauvreté ni le sacrifice. C'est un choix de vie délibéré. Mais elle peut représenter une aide pour des personnes ayant des difficultés financières.
La simplicité volontaire, dans le sens où elle limite la consommation de biens matériels, contribue à ralentir la destruction des ressources naturelles. De la même façon, le refus du gaspillage permet d'économiser l'eau, l'électricité et toutes les formes d'énergie.
La simplicité volontaire peut être critiquée sur le fait qu'il ne s'agit que d'actions individuelles (voire individualistes) qui ne sont pas en mesure de changer la société. Mais la simplicité volontaire n'a pas l'ambition de changer le monde, simplement de favoriser la réflexion pour changer sa façon de vivre.
L'un de ces spécialistes, Mark A. Burch, explique que la simplicité volontaire peut s'appliquer également à des domaines moins matériels comme les activités, les relations, les souvenirs. L'idée est de vivre mieux avec moins, or il n'y a pas que les objets qui nous encombrent ! On peut même penser que c'est en ayant l'esprit désencombré que l'on est alors capable d'appliquer la simplicité volontaire sur les objets qui nous entourent, car nous savons alors ce qui a vraiment de l'importance pour nous.
Exemples de remise en cause de ses habitudes
La simplification commence par remettre en cause les habitudes prises parfois sous l'influence de la publicité et de la télévision. Mais a-t-on vraiment besoin de 20 détergents différents (un pour chaque type de surface) ? A-t-on besoin de 10 crèmes de beauté différentes (une pour chaque partie du corps) ? A-t-on besoin du dernier lecteur DVD sorti sur le marché ? La simplicité volontaire est une démarche propre à chacun qui commence par la définition de ses vrais besoins et envies.
C'est aussi alléger sa vie de tout ce qui l'encombre et privilégier l'être plutôt que l'avoir. La simplicité volontaire valorise les relations humaines et la solidarité : l'entraide permet en effet de résoudre bien des problèmes. On peut citer l'exemple des systèmes d'échanges locaux (SEL) basés sur le troc.
Pratiquer le désencombrement. Par exemple, ne garder que les papiers vraiment importants et les livres que vous adorez. Vous avez alors besoin de moins de meubles de rangement, de moins d'espace, et donc de moins de produits d'entretien.
Le service public est utile quand on veut se simplifier la vie. Le recours aux transports collectifs, aux piscines ou bibliothèques publiques évite des achats (par exemple l'achat d'une voiture).
La simplicité volontaire implique souvent de chercher l'autosuffisance, c'est-à-dire faire soi-même au lieu d'acheter, par exemple en jardinant, cuisinant, cousant, de même qu'en construisant ou retapant sa maison.
L'idée est aussi de privilégier la valeur d'usage : avoir pour avoir n'a aucun intérêt. N'ayez que des choses que vous utilisez vraiment. Un livre que vous n'avez pas relu depuis dix ans, c'est un livre qui aurait plutôt sa place dans une bibliothèque. Un vêtement que vous n'avez pas porté depuis un an pourrait être déposé dans une association. Vous allez rapidement vous rendre compte qu'en fait vous n'avez pas besoin de grand chose !
Webographie
- http://www.simplicitevolontaire.org
- http://www.simplicitevolontaire.org/abc/desencombrement.htm
- Cette thématique est en développement chez les Amis de la Terre-Belgique, qui créent des groupes de simplicité volontaire et proposent des conférences sur le sujet.
- les citadins du rebut global (visitez entre autres "matières à réflexion".
Bibliographie
- "Voluntary Simplicity : Toward A Way Of Life That Is Outwardly Simple, Inwardly Rich"
by Duane Elgin. 1e édition 1981, révisée en 1993. ISBN 0688121195
- "The Simple Living Guide" by JANET LUHRS. ASIN 0553067966
- "Avoir ou Etre ? Un choix dont dépend l'avenir de l'homme" de Erich Fromm (1976). Sans évoquer directement la "simplicité volontaire", l'auteur encourage à vivre en fonction de ses principes. Résumé disponible sur le site du réseau québécois pour la simplicité volontaire. ISBN 2221102916
- "La simplicité volontaire un autre mode de vie" auteure : Malie Montagutelli éd. Chiron 1986 155 p. une présentation de la simplicité volontaire, un petit rappel historique, notamment la filiation avec les idées de Gandhi, un chapitre "style de vie" présenté en catégories : consommation, nourriture, habillement, travail, santé et médecine, logement, enfants, loisirs, transports, déchets et recyclage. témoignages : SV aux USA, en Europe, en France. une conclusion avec un questionnement sur l'avenir de la SV.