Initiative de Transition : Différence entre versions

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== Principe ==
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=== Les principes ===
L'idée est donc de réduire la consommation de pétrole en déménageant les activités, en utilisant des produits locaux et en renforçant les échanges et la cohésion de la communauté.
 
  
L'originalité du mouvement des initiatives de transition sur les mouvements écologistes ou sociaux existants tient en plusieurs points. Tout d'abord, la vision de l'avenir est résolument optimiste, et les crises sont vues comme des opportunités de changer radicalement la société actuelle. La deuxième originalité est que le mouvement concerne la communauté dans son ensemble, car c'est cette dernière qui doit porter le changement. L'action ne doit pas exclusivement venir des gestes individuels quotidiens, ni des instances politiques via la législation. C'est pourquoi le mouvement des initiatives de transition est apolitique et ne choisit pas les confrontations (manifestations...). Ensuite, le mouvement a développé une théorie psychologique inspirée de celle des traitements des dépendances toxicologiques pour tenter de traduire le désespoir ou le déni souvent consécutif à la découverte du pic pétrolier et de notre dépendance au pétrole, en actions concrètes. Cette originalité semble à la source du succès que connait le mouvement des villes en transition<ref name="list" />, mais elle suscite aussi des critiques, notamment sur le manque d'engagement politique.
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Le concept de ville en transition est basé sur un ensemble de principes qui se veulent facilement compréhensibles, et qui le distinguent des autres mouvements alternatifs<ref>{{Ouvrage | titre= The Transition Handbook: From Oil Dependency to Local Resilience  | éditeur = Green Books| auteur =  Rob Hopkins| langue = anglais | lien langue= {{en}} | année  =  2008| isbn =  9781900322188 |  passage=141}}</ref>.
  
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Le principe des visions se réfère au présupposé que l'on ne peut tendre vers un objectif seulement si l'on peut visualiser comment ce sera si l'on y parvient. Ces visions se trouvent au cœur du plan de descente énergétique, qui contient des actions étalées sur les vingt années à venir. Cette vision diffère des courants écologistes traditionnels qui dressent un avenir sombre qui a pour conséquence de déprimer les gens et de leur faire croire qu'ils sont impuissants à agir.
  
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'''Inclusion'''
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Les défis et les conséquences du pic pétrolier et du dérèglement climatique nécessitent la participation de la société dans son ensemble. Tous les secteurs d'activité et tous les acteurs de la ville sont concernés et mis à contribution pour concrétiser la transition : citoyens à l'origine de l'initiative, associations, organisations professionnelles, administrations, enfants, actifs et retraités, dans les domaines énergétiques et économiques conventionnels ou plus inattendus comme la santé, l'éducation, l'immobilier, le tourisme ou encore les ressources maritimes. Contrairement aux ONG et aux associations écologistes, les mouvements de transition placent leur action au cœur de la communauté, et ne visent pas une action de lobbying auprès des instances politiques (locales, nationales ou internationales) en vue de changer la législation.
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''' Éveil des consciences '''
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Une des premières actions des villes en transition est d'informer le public aux enjeux du pic pétrolier et du dérèglement climatique. Les informations des médias sont souvent vagues et en dehors de la portée d'action du citoyen lambda, et sont souvent en contradiction avec les autres messages (qui présentent le modèle de développement actuel comme allant de soi, ou diffusant des publicités pour des voyages en avion).
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'''Résilience'''
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La résilience est la capacité des systèmes à retrouver leur équilibre après une perturbation. Dans le cadre des villes, la résilience est la capacité d'une ville à ne pas s'effondrer aux premiers signes d'une pénurie de pétrole ou de nourriture. La notion de résilience est différente de celle de [[soutenabilité]], qui est la seule généralement mise en avant. Par exemple, une communauté qui récupère les déchets pour expédier au centre de tri réduit sa pression sur l'environnement, mais ne devient pas plus résiliente pour autant. Elle pourrait augmenter cette dernière en transformant localement ces déchets en matériaux d'isolation.
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'''Compréhension psychologique'''
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Une des principales barrières au passage à l'action est un sentiment d'impuissance, de solitude ou d'accablement que les catastrophes écologiques provoquent souvent. Le modèle des villes en transition utilise la compréhension de la psychologie en formulant une vision positive, en offrant des espaces rassurants où les personnes peuvent exprimer leurs craintes, et en valorisant les actions déjà effectuées en incluant dans le processus autant d'occasions de célébrer les succès que possible.
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Les fondateurs du mouvement de transition analysent les raisons de l'inaction des gens conscients des dangers écologiques de leur mode de vie en faisant le parallèle entre la [[dépendance au pétrole]] et les études psychologiques des comportements face à la dépendance toxicologique<ref>{{Ouvrage | auteur=Rob Hopkins | titre =  Energy Descent Pathways:evaluating potential responses to Peak Oil | langue = anglais | lien langue ={{en}} | année = 2006 | passage = 33-40| lire en ligne = http://transitionculture.org/wp-content/uploads/msc-dissertation-publishable-copy.pdf}}</ref>.
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'''Solutions crédibles et appropriées'''
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Une fois que les dangers du pic pétrolier et du dérèglement climatique ont été révélés au public, les initiatives de Transition doivent laisser la possibilité aux gens de chercher des solutions pertinentes à une échelle appropriée, et ne pas se limiter aux solutions comme "éteindre les lumières en sortant de la pièce". Ceci est très important car les gens ne conçoivent en général que deux types de réponses : la réponse individuelle chez soi, et la réponse gouvernementale à l'échelle nationale. Les initiatives de transition explorent le niveau intermédiaire, celui des communautés.
  
 
== Références ==
 
== Références ==

Version du 8 mai 2010 à 20:23

Une Initiative de transition (anciennement appelé Ville en transition) est une approche impliquant la communauté et visant à préparer les mutations et à mettre en place les solutions pour faire face à la crise pétrolière et aux changements climatiques. Cette approche vise à donner à la communauté la capacité de réduire son bilan carbone et de mieux se préparer aux bouleversements qui accompagneront le pic pétrolier (on parle aussi de résilience).

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Une ville en transition, telle qu'illustrée par Rob Hopkins[1]
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Ce mouvement (aussi appelé « Réseau de transition » ou « Mouvement de transition ») a été créé par Louise Rooney[2] et popularisé par Rob Hopkins. Il a été mis en place la première fois à Kinsale (Irlande) et s'est ensuite répandu à Totnes en Angleterre entre 2005 et 2006 grâce à l'environnementaliste Rob Hopkins[3].

L'approche des initiatives de transition s'applique à des structures diverses (villages, villes, îles, districts, arrondissements, zones géographiques diverses, etc.) et elle est aujourd'hui active dans plusieurs centaines de localités reconnues officiellement comme des « initiatives de transition » (Royaume-Uni, Irlande, Australie, Canada, Chili, Finlande, Allemagne, Italie, Japon, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, États-Unis)[4].


Historique

Le concept de transition est issu du travail que Rob Hopkins et ses élèves du Kinsale Further Education College ont effectué lors de la rédaction d'un « Plan d'action de descente énergétique » ("Energy Descent Action Plan"). Une de ses élèves, Louise Rooney, développa le concept de « Ville en transition » et le présenta au conseil municipal de Kinsale en Irlande. Celui-ci prit la décision historique d'adopter le plan et de travailler vers l'indépendance énergétique.

L'idée fut adoptée, puis développée, en septembre 2006 dans la ville de Totnes en Angleterre (où réside Hopkins). L'initiative se propagea rapidement et en date de septembre 2008 il y avait une centaine de communautés reconnues officiellement comme des « villes en transition » et en novembre 2009 il y en avait 243[4].


Pourquoi les Initiatives de Transition sont-elles nécessaires

Fichier:Visions énergétiques.png
4 scénarios énergétiques sont possibles:l'explosion technologique (croissance), la stabilité, la descente et l'effondrement.

Les champs pétroliers découverts de nos jours sont généralement situés dans les zones des plus difficiles d'accès et sont de taille de plus en plus réduite; le pétrole fourni par ces gisements est donc de plus en plus coûteux à produire. Le déclin de la production de pétrole est un phénomène inéluctable et le problème du pic pétrolier demeure sous-évalué par la majorité de la population (le pic pétrolier désigne le moment où la production mondiale de pétrole commencera à décliner du fait de l'épuisement des réserves exploitables). Le choc pétrolier qui suivra le pic pétrolier sera d'autant moins violent que la société aura su s'y préparer.

Outre que le pétrole est utilisé dans toutes les industries mécanisées comme énergie de base, ses dérivés chimiques servent à la fabrication de toutes sortes de produits, qu'ils soient hygiéniques (shampooing), alimentaires, de protection, de contenant (matière plastique), tissus, bitume, etc. Ce faisant, le pétrole est devenu indispensable et par conséquent très sensible stratégiquement.

Les initiatives de transition s'intéressent aux réponses à apporter pour résister aux différentes crises, notamment celle engendrée par le pic pétrolier. Aussi, plus que le pic lui-même, c'est le futur énergétique dicté par la déplétion de pétrole qui intéresse les groupes de transition[5].

Le concept de descente énergétique (energy descent) est défini par Rob Hopkins comme « le déclin continu de l'énergie nette sur laquelle se base l'humanité, qui est le reflet de la montée énergétique qui a pris place depuis la révolution industrielle. La descente énergétique se réfère également au scénario d'un futur dans lequel l'humanité s'est adaptée avec succès au déclin des énergies fossiles disponibles et est devenue plus locale et autosuffisante. C'est un terme privilégié par ceux qui voient le pic énergétique comme une opportunité vers un changement positif, plutôt que comme un désastre inévitable ».

Alors que le dérèglement climatique nous incite à changer nos modes de vie, le pic pétrolier nous l'impose. Ne pas prendre les deux problèmes ensemble conduit à préconiser des solutions que l'on ne peut ou qu'on ne devrait pas appliquer.


Les principes

Le concept de ville en transition est basé sur un ensemble de principes qui se veulent facilement compréhensibles, et qui le distinguent des autres mouvements alternatifs[6].

Vision

Le principe des visions se réfère au présupposé que l'on ne peut tendre vers un objectif seulement si l'on peut visualiser comment ce sera si l'on y parvient. Ces visions se trouvent au cœur du plan de descente énergétique, qui contient des actions étalées sur les vingt années à venir. Cette vision diffère des courants écologistes traditionnels qui dressent un avenir sombre qui a pour conséquence de déprimer les gens et de leur faire croire qu'ils sont impuissants à agir.

Inclusion

Les défis et les conséquences du pic pétrolier et du dérèglement climatique nécessitent la participation de la société dans son ensemble. Tous les secteurs d'activité et tous les acteurs de la ville sont concernés et mis à contribution pour concrétiser la transition : citoyens à l'origine de l'initiative, associations, organisations professionnelles, administrations, enfants, actifs et retraités, dans les domaines énergétiques et économiques conventionnels ou plus inattendus comme la santé, l'éducation, l'immobilier, le tourisme ou encore les ressources maritimes. Contrairement aux ONG et aux associations écologistes, les mouvements de transition placent leur action au cœur de la communauté, et ne visent pas une action de lobbying auprès des instances politiques (locales, nationales ou internationales) en vue de changer la législation.

Éveil des consciences

Une des premières actions des villes en transition est d'informer le public aux enjeux du pic pétrolier et du dérèglement climatique. Les informations des médias sont souvent vagues et en dehors de la portée d'action du citoyen lambda, et sont souvent en contradiction avec les autres messages (qui présentent le modèle de développement actuel comme allant de soi, ou diffusant des publicités pour des voyages en avion).

Résilience

La résilience est la capacité des systèmes à retrouver leur équilibre après une perturbation. Dans le cadre des villes, la résilience est la capacité d'une ville à ne pas s'effondrer aux premiers signes d'une pénurie de pétrole ou de nourriture. La notion de résilience est différente de celle de soutenabilité, qui est la seule généralement mise en avant. Par exemple, une communauté qui récupère les déchets pour expédier au centre de tri réduit sa pression sur l'environnement, mais ne devient pas plus résiliente pour autant. Elle pourrait augmenter cette dernière en transformant localement ces déchets en matériaux d'isolation.

Compréhension psychologique

Une des principales barrières au passage à l'action est un sentiment d'impuissance, de solitude ou d'accablement que les catastrophes écologiques provoquent souvent. Le modèle des villes en transition utilise la compréhension de la psychologie en formulant une vision positive, en offrant des espaces rassurants où les personnes peuvent exprimer leurs craintes, et en valorisant les actions déjà effectuées en incluant dans le processus autant d'occasions de célébrer les succès que possible.

Les fondateurs du mouvement de transition analysent les raisons de l'inaction des gens conscients des dangers écologiques de leur mode de vie en faisant le parallèle entre la dépendance au pétrole et les études psychologiques des comportements face à la dépendance toxicologique[7].

Solutions crédibles et appropriées

Une fois que les dangers du pic pétrolier et du dérèglement climatique ont été révélés au public, les initiatives de Transition doivent laisser la possibilité aux gens de chercher des solutions pertinentes à une échelle appropriée, et ne pas se limiter aux solutions comme "éteindre les lumières en sortant de la pièce". Ceci est très important car les gens ne conçoivent en général que deux types de réponses : la réponse individuelle chez soi, et la réponse gouvernementale à l'échelle nationale. Les initiatives de transition explorent le niveau intermédiaire, celui des communautés.

Références

  1. http://transitionculture.org/ site Web de Rob Hopkins
  2. (eng) Kinsale Adopts Energy Descent Action Plan
  3. (eng) Pioneering Welsh town begins the transition to a life without oil
  4. 4,0 et 4,1 (eng) Transition Towns - Official List
  5. (eng) Energy Descent Pathways: evaluating potential responses to Peak Oil
  6. (eng) Rob Hopkins, The Transition Handbook: From Oil Dependency to Local Resilience, Green Books, 2008 (ISBN 9781900322188), p. 141 
  7. (eng) Rob Hopkins, Energy Descent Pathways:evaluating potential responses to Peak Oil, 2006 [lire en ligne], p. 33-40 

Voir aussi

Liens internes

Liens externes



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