Animal de compagnie : Différence entre versions
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Sont considérés comme NAC par les vétérinaires tout animal n'étant ni chien, ni chat. La catégorie des NAC regroupe ainsi : | Sont considérés comme NAC par les vétérinaires tout animal n'étant ni chien, ni chat. La catégorie des NAC regroupe ainsi : | ||
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* des reptiles (serpent, tortue, lézard…) ; | * des reptiles (serpent, tortue, lézard…) ; | ||
* des oiseaux, toutes espèces confondues, du canari au perroquet ; | * des oiseaux, toutes espèces confondues, du canari au perroquet ; |
Version du 3 avril 2012 à 15:22
Un animal de compagnie est un animal recevant la protection de l'Homme en échange de sa présence, sa beauté, sa jovialité, ou pour ses talents (oiseaux chanteurs, pigeons voyageurs...), par opposition aux animaux de production tels les vaches (lait) ou les poules (œufs).
De tout temps, l'homme a eu une relation étroite, quoique complexe, avec l'animal. En raison de leur très longue présence au côté de l'Homme, les animaux de compagnie ont fait l'objet d'une domestication.
Dans les pays occidentaux, les principaux animaux de compagnie sont les poissons, les chats et les chiens[1].
Les effets bénéfiques de nos animaux de compagnie sur l'homme ne sont plus à démontrer (bien-être, santé, éducation...). Cependant, ils peuvent avoir un impact certain sur notre environnement (pollution, invasion...).
Impact de nos animaux sur l’environnement
Les animaux de compagnie sont devenus un véritable phénomène de société dans les sociétés occidentales développées et urbanisées, le chien et le chat étant les plus populaires.
En 2006, la proportion de foyers possédant un animal familier était de[2] :
- Environ 63 % des ménages des États-Unis (71,1 millions d'habitants) sont propriétaires d'animaux, et plus de la moitié de ces ménages ont plus d'un animal (enquête 2007-2008),
- 58 % aux Pays-Bas et au Danemark,
- 52 % en France (en 2008 : 51,2%[1]),
- 50 % en Belgique, Irlande, Grande-Bretagne et Italie,
- 35 % en Allemagne,
- 28 % en Espagne,
- 25 % au Portugal,
- 25 % en Grèce.
En 2009, deux architectes et chercheurs néo-zélandais (Robert et Brenda Vale) ont effectué un calcul de l’empreinte carbone des chiens et chats en fonction de la nourriture qu'ils consomment, viande et/ou céréales et de l'espace nécessaire à leur production : un chien de compagnie nourri pendant un an produit une empreinte de carbone supérieure à celle laissée par un gros 4x4 ayant parcouru 9 500 km sur une année !
Ces spécialistes du développement durable ne se contentent heureusement pas de manipuler des chiffres qui font peur, ils proposent des solutions dans leur fameux livre Time to eat the dog : the real guide to substainable living[3] comme par exemple d’avoir des animaux non carnivores en ville, ce qui permettrait de contribuer à lutter contre le réchauffement climatique.
En quelques chiffres, l’impact de nos animaux domestiques calculé par les Vale |
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Impact de l'environnement sur nos animaux
La santé des animaux de compagnie est aussi menacée par notre mode de vie : excès et mauvaise alimentation (obésité, diabète, problèmes rénaux), exposition à des produits ménagers toxiques (détergents, antiparasitaires, insecticides, herbicides, antigels...) ou à d'autres substances toxiques (plantes décoratives, médicaments, champignons, cacao, café, sel de cuisine, oignons, tabac...), vie en appartement, stress...
La relation avec l'animal de compagnie
Un animal de compagnie est un être attachant, dont la présence est rassurante. Il rompt la solitude et l'isolement social. C'est une aide précieuse pour certaines catégories sociales, notamment les personnes âgées et les enfants.
S'il est évident que l'animal ne parle pas, il reste que la communication animal-humain est riche : l'animal sait communiquer ses besoins et ses désirs par son regard et sa gestuelle [5], de même qu'il apprend vite à comprendre son maître, à discerner les intonations de la voix. Si l'homme a une tendance naturelle à se rapprocher de l'animal (les petits le font spontanément), l'animal recherche lui aussi à plaire à son maître, à lui faire plaisir. C'est même là une des bases d'éducation (nécessaire puisqu'on lui impose notre mode de fonctionnement en société, ne serait-ce que lui apprendre à ne pas sortir de voiture dès qu'on ouvre la portière pour éviter tout accident). Les éducateurs se tournent de plus en plus vers cette méthode douce plutôt que celles basées uniquement sur la récompense ou le réflexe [6] (réflexe de Pavlov).
Devoirs civiques et moraux du maître
Adopter un animal est un engagement qui implique des devoirs, tant envers l'animal (assurer son bien-être) qu'envers la société[7]. Le vétérinaire est là aussi un conseiller incontournable car il connaît la réglementation et peut éviter bien des misères au maître autant qu'à l'animal :
- Passeport européen[8] : seul le vétérinaire peut identifier (pucer) l'animal[9], le vacciner et pratiquer les tests éventuellement obligatoires pour permettre à l'animal de suivre son maître partout en toute sécurité. Si l'on est amenés à partir à l'étranger, s'informer de la réglementation locale afin de ne pas exposer son animal au risque d'une quarantaine.
- Respect des autres : tenir son animal en laisse et penser que les passants que l'on croise peuvent ne pas souhaiter être approchés par un animal, la personne peut avoir un souvenir traumatisant, une allergie ou autre, en tout état de cause c'est son droit de profiter de l'espace public en toute quiétude. C'est aussi la sécurité de son propre animal : éviter les bagarres, les grossesses non souhaitées, les contaminations (puces, eczéma...).
- Entretien de son milieu quotidien : si le jardin est un lieu de plaisir et de jeu, il peut aussi s'avérer un lieu de risque :
- piscine ou bassin : risque de noyade si l'animal ne peut sortir seul en l'absence de son maître ;
- acariens : tiques et aoûtats peuvent mettre en péril la vie de l'animal[10], donc bien entretenir son terrain. Certains végétaux attirent plus particulièrement ces arachnides : les figuiers et tamaris, par exemple, attirent les aoûtats. Il existe des solutions préventives mais des plantes associées peuvent être une aide naturelle : la sauge est acaricide[11]. En tout état de cause, vérifier après chaque promenade, sachant que plus l'animal est âgé plus graves seront les conséquences d'une infection parasitaire.
Éthologie
L'éthologie est l'étude du comportement des diverses espèces animales.
Il peut arriver que surviennent des problèmes de comportement, les causes peuvent être multiples (sevrage précoce, évènements dans la famille...), mais des solutions existent sans avoir recours à des médications.
Dans un premier temps, consulter un vétérinaire permettra d'écarter tout problème neurologique ou biologique. Celui-ci pourra également vous apporter quelques conseils de base et vous guider vers un comportementaliste[12] (l'étude du comportement n'est pas à confondre avec l'éducation). L'éthologie animale est la principale science utilisée par le comportementaliste, qui connaît dès lors le comportement de l'animal et son mode de communication, et peut donc aider le maître à modifier son propre comportement.
En effet, c'est souvent le maître qui, bien involontairement, a induit des comportements non souhaités. Apprendre les codes de communication, c'est se donner la possibilité de retrouver une relation apaisée dans laquelle le maître a pu supprimer les causes de stress, de frustration ou d'angoisse qui généraient les comportements problématiques (voir le travail de Laurence Bruder Sergent).
Note : dans la plupart des cas, neuroleptiques et anxiolytiques ne sont donc pas la réponse !
Animaux éduqués pour des services
Typiquement le chien guide d'aveugle, le chien d'aide aux personnes handicapées, le chien de sauvetage, policier, etc. Même si, à la base, l'adoption a été motivée par le besoin du maître auquel l'animal aura appris à suppléer, il est évident qu'une telle cohabitation ne peut se concevoir sans qu'une très profonde amitié ne vienne se nouer entre les deux.
Animaux de « compagnie partagée »
De plus en plus, le personnel des maisons de retraite ouvrent leurs portes soit à des visiteurs bénévoles qui viennent accompagnés de leur animal, soit à un ou plusieurs animaux qui vont vivre au sein de la communauté afin d'aider à combattre la morosité du quotidien des personnes âgées[13]. Ces visites ont systématiquement pour effet de "réveiller" l'intérêt des résidents pour le monde qui les entoure. Responsabiliser ces personnes en leur confiant la mission de porter à manger aux chats dans le parc, par exemple, est aussi un bon moyen de stimuler l'envie de bouger et de s'intéresser à autrui.
Animaux de compagnie thérapeutes
Pédiatres, neurologues, psychologues et autres spécialistes des handicaps physiques et mentaux se tournent de plus en plus vers les bienfaits que peuvent apporter les animaux. Aide précieuse pour les problèmes moteurs chez le petit enfant qui va être stimulé par cet être qu'il regarde évoluer et qu'il veut imiter, aide émotionnelle chez le petit autiste qui parvient mieux à sortir de son isolement avec cet être qui lui donne son amitié entière et en qui il a davantage confiance[14].
Animaux de compagnie les plus courants
Mammifères
Chat
Le chat domestique (Felis silvestris catus) est un mammifère carnivore de la famille des félidés. Il est l’un des principaux animaux de compagnie et compte aujourd’hui une cinquantaine de races différentes reconnues par les instances de certification. Dans de nombreux pays, le chat entre dans le cadre de la législation sur les carnivores domestiques à l'instar du chien et du furet.
Il est préférable d'adopter son animal dans un refuge afin d'enrayer la surpopulation féline et toutes les dérives et la pollution qu'elle entraîne : transmission de maladies, décès prématurés (accident, euthanasie en refuge, cancer, etc.), nuisances pour l'homme, nuisances pour l'environnement (population des oiseaux), etc.
Un chat est fécond à partir de l’âge de 6 mois et peut avoir 2 à 3 portées par an. Une femelle non stérilisée pourrait donc, au total, mettre au monde une centaine de chatons. Le nombre de chats abandonnés augmente chaque année et fatalement, proportionnellement au nombre de naissances. Les refuges ne peuvent faire face à cet afflux de chats : l’euthanasie est dès lors souvent considérée comme la seule solution. En Belgique, chaque année, quelque 15.000 chats meurent prématurément de cette façon[15].
Alimentation
À la base, le régime naturel du chat est composé de souris car il lui procure tous les apports nutritionnels dont il a besoin[16] : 70 % d'eau, 14 % de protéines, 10 % de matières grasses, 1 % de féculents (contenu dans le système digestif du rongeur) en plus des éléments minéraux et vitamines essentiels (le foie est plein de vitamines et les os, de calcium).Il convient en premier lieu de bien prendre en compte le particularisme du comportement alimentaire du chat :
- bien qu'il ait un régime strictement carnivore, il a des besoins élémentaires de l'ordre qualitatif et quantitatif (glucides, lipides, protéines, eau, matières grasses, minéraux, vitamines, arginine, taurine...) ;
- il est exposé à la déshydratation (il gère très mal son abreuvement) et sa production urinaire est faible (risque de cystite et de problèmes rénaux) ;
- il est sensible au changement d'alimentation, à ne faire qu'avec une transition ;
- il est très fidèle à ses habitudes alimentaires étant dépendant du goût acquis lors du sevrage ;
- il peut se montrer difficile face à l'odeur, la texture ou le goût (mais pas la couleur) de son alimentation ;
- il mastique peu et déglutit vite ;
- il préfère les matières d'origine animale : attention toutefois à ne pas lui fournir que des protéines, ce qui serait inutile, onéreux, nuisible pour sa santé et polluant (augmentation de son empreinte écologique et plus grande production de déchets par les reins et de matière fécale) ;
- il adapte spontanément sa nourriture en de multiples repas sur une journée...
Quels aliments choisir?
- Recourir aux aliments préparés de manière industrielle (croquettes ou boites) est une solution pratique. Notre mode de vie a réinventé la « souris » en créant des aliments pour chats prétendus adaptés à leur âge ou leur condition (chaton, adulte, sénior, reins fragiles, obèse, etc.), et ses « goûts » (texture, arôme...). Cependant, ils sont de qualité variable (il faut bien vérifier sur l'étiquette la composition et les dosages) et ont un impact non négligeable sur l'environnement :
- les boîtes contiennent de la viande et/ou du poisson, des sels minéraux, des gélifiants, des vitamines, des conservateurs, du sucre et beaucoup d'eau (70 %), en particulier s'il y a une grande quantité de gelée. Elles ont un prix de revient très élevé par rapport à ce qu'elles offrent. La mise en conserve et le temps de stockage plus ou moins long peuvent également réduire considérablement le taux de vitamines (vitamine B),
- les croquettes sont composées de céréales avec poisson, viande, levure, vitamines, matières grasses et colorants. Elles reviennent moins cher que les boîtes, se conservent relativement bien et se révèlent agréables à l'utilisation. De plus, elles combattent la formation de tartre. Les inconvénients majeurs sont le manque de matières grasses et d'eau lorsqu'elles constituent l'unique source d'alimentation (toujours veiller à laisser de l'eau en suffisance à la disposition du chat) ;
- Opter pour les marques labellisées "bio", encore faut-il trouver ce que le label bio arboré par la marque veut signifier (aliments bio, production bio de l'emballage, recyclable ou pas...) ;
- Préparer soi-même les rations ménagères ou familiales. C'est une alternative plus écologique et saine pour le chat mais elle peut s'avérer délicate à mettre en œuvre : ce mode d'alimentation amène à sélectionner des matières premières variées et à les associer selon diverses proportions, en fonction de l'âge et de la condition du chat, de façon à ajuster l'équilibre des apports alimentaires à ses besoins nutritifs. Une ration de base, à ajuster selon le poids et l'état physiologique du chat, est composée comme suit[17] (il est fortement recommandé de demander conseil auprès de son vétérinaire) :
- 50 % de viande maigre, d'abats ou de poisson,
- 20 % de flocon de céréales ou de riz soufflé (pesés secs),
- 20 % de légumes verts ou de carottes (cuits),
- 10 % d'un complément d'équilibre : soit une cuillère à café par jour d'huile, de levure et de C.M.V. (complément minéral vitaminé).
Soins
La stérilisation, la vaccination, une visite annuelle de contrôle chez un vétérinaire et un suivi régulier de la santé du chat sont essentiels à son bien-être, celui de son maitre et de son foyer, mais aussi de ses autres congénères qu'il est susceptible de croiser : c'est prévenir des grossesses non désirées, du marquage malodorant, des comportements agressifs, des invasions de parasites (puces, vers, tiques, aoutats...), de certaines maladies parfois transmissibles à l'homme, etc. C'est autant de petites attentions à moindre coût comparativement à ce qu'il faut débourser lorsqu'il est trop tard. C'est autant moins de stress et de risques de santé et d'hygiène pour l'animal que pour l'environnement dans lequel il vit.
Accessoires
Il existe des litières végétales composées de bois et de vieux papiers qui sont moins néfastes pour l'environnement que les litières en silice (petits grains blanc ou gris, agglomérante). Par ailleurs, en plus d'être moins onéreuses et légères à transporter, elles sont entièrement biodégradables et peuvent être utilisées pour le compost.
Pour le nettoyage et la désinfection de la maison de toilette, il est recommandé d'utiliser du vinaigre blanc plutôt que de l'eau javellisée dont la nocivité et le faible rendement ne sont plus à démontrer[18].
Préférez des gamelles en céramique plutôt qu'en plastique.
Quant aux jouets, au lieu de les acheter en magasin, de vieux vêtements ou autres matières (bouchons de liège, papier, laine, etc.) peuvent être récupérés chez soi pour en fabriquer. Leur odeur familière les attireront davantage que les jeux sophistiqués que l'on trouve dans les boutiques.
Éducation
Un chat peut être éduqué, la maman chat s'y attèle bien : elle leur transmet les premiers rudiments pour pouvoir survivre et s'intégrer dans un système social (félin et humain) par l'apprentissage de la propreté, de l'utilité et le danger de se bagarrer, la communication verbale et non verbale, l'affection et la sociabilisation, la chasse, etc. Poursuivre cette éducation, c'est permettre au chat d'évoluer au milieu d'êtres humains, dans l'harmonie et le respect des différentes espèces, de mieux s'intégrer dans la société et l'environnement.
Des vétérinaires comportementalistes décryptent le comportement du chat dans des ouvrages accessibles au grand public et donnent les clés pour aider le maître à éduquer son chat. Voici un extrait à propos de la question délicate de la prédation des oiseaux par les chats :
« Le chat domestique urbain attraperait une quinzaine de proies par année, dont cinq oiseaux. Ce chiffre multiplié par le nombre de millions de chats qui vivent avec l'homme, implique des dizaines de millions d'oiseaux tués chaque années. Tués pour rien puisque rarement mangés. Pour rien? Gaspillage? C'est plutôt une forme de sélection naturelle sans laquelle de nombreux oiseaux handicapés survivraient dans de très mauvaises conditions. Autant sélectionner les oiseaux qui font un nid adéquat, bien protégé, à l'abri des prédateurs et qui défendent leur nichée. Mais ce n'est qu'un avis que vous n'êtes nullement obligé de partager. Que faire pour éviter qu'un chat n'attaque les oiseaux? Il n'y a presque rien à faire! »
— Joël Dehasse[19]
Néanmoins, il propose deux méthodes: socialiser le chat aux oiseaux et corriger le comportement de chasse. Cette seconde technique est pratiquement impossible à mettre en œuvre parce que l'animal doit être corrigé pendant la chasse, si possible dès l'éveil de l'affût et non quand il est déjà trop tard et qu'il ramène sa proie à la maison. Aussi, la correction doit être liée à l'acte et non au maitre, car le chat comprendra alors qu'il ne doit chasser qu'en l'absence de celui-ci. Enfin, la correction doit être si possible administrée par la proie elle-même... et répétée systématiquement !
Chien
Ce n'est pas une décision anodine que d'adopter un chien ! Là aussi, préférez aller au refuge soulager la misère d'un être qui n'a rien fait pour en arriver là. Vous ne contribuerez pas ainsi au commerce et à l'élevage, avec tous les problèmes de consanguinité ou de maltraitance que cela implique lorsqu'un chien n'a pas l'heur de correspondre aux « critères de sa race ».
Demandez conseil à un vétérinaire ou à la personne du refuge qui connaît les animaux : sa taille, son mode de vie sont à prendre en considération ! On n'adopte pas un Husky lorsqu'on part travailler toute la journée ou que l'on est sédentaire ! Il est bon de prendre le temps d'analyser son propre mode de vie et la manière dont on envisage sa relation avec son nouvel ami avant de se décider. La personne du refuge ou le « propriétaire » des parents de l'animal peuvent vous donner des indications précieuses sur son passé : un chien qui a perdu confiance en l'Homme s'adaptera sans doute mal dans un endroit où il y a beaucoup de passages et de visites (magasin...). Le coût annuel est un critère non négligeable.
Alimentation
L'organisme d'un chien ne fonctionne pas comme celui de l'homme. Tous les vétérinaires expliquent qu'il ne faut pas changer son alimentation, si on a à le faire, il faut le faire sur une période de transition, donc le nourrir de ses restes est une hérésie (risques de désordres digestifs, perforation des intestins avec des os de poulet ou de lapin).
Deux options majeures : alimentation industrielle ou nourriture maison.
- Les croquettes ou boites diverses présentent l'avantage d'être dosées de manière équilibrée, reste le problème de l'impact environnemental et d'éthique : elles ont été mises au point suite à des expériences en laboratoire.... Les aliments bon marché sont faits à partir de viande d'équarrissage et d'additifs et excipients chimiques ! Les boites ration représentent une quantité de déchets et ne sont pas une option raisonnable.
- La pâtée maison peut être assez bien équilibrée si on se renseigne correctement. Un chien ne mange pas que de la viande [20] mais aime les légumes et les fruits, il les appréciera d'autant plus qu'il aura été habitué jeune! Un bon moyen pour limiter l'empreinte écologique maître-chien est de lui préparer un repas complet à base de pâtes et de légumes (légumes cuits vapeur et crudités pour les vitamines) que l'on peut cuire chaque semaine et conserver par portion afin d'éviter de consommer de l'énergie au quotidien (il faut moins d'énergie pour cuire 500 grammes de pâtes en une seule fois que pour en cuire 100 grammes cinq fois).
Soins
On distinguera soins au sens habituel (hygiène et médecine) de l'excentricité (toutes les dérives à la mode : salons de thé pour chiens, accessoires de mode....). Soins veut dire veiller à la santé et au bien-être de l'animal. Affubler un caniche d'un tutu de danse est un manque de respect pour la nature de cet être sensible, outre l'impact environnemental (diamants sur des colliers !), c'est tout simplement indigne de l'humain qui s'engage à priori à respecter son animal.
- Sur le plan médical, c'est évidemment au vétérinaire qu'il faut demander conseil pour les petits désordres de la vie mais aussi les vaccins (question épineuse, comme pour les humains : affaiblissement des systèmes immunitaires, évolution des virus), la stérilisation, la vermifugation... Cependant, il faut garder à l'esprit que la plupart de ces produits ont été élaborés suite à des expériences sur animaux ! Il existe des gammes de produits bio naturels[21].
- Sur le plan hygiène, là aussi, des produits naturels existent et il faut se renseigner auprès de son vétérinaire : le pH de la peau d'un chien n'est pas le même que celui de la nôtre. Passons sous silence les cosmétiques pour teindre son chien en rose, ce qui relève franchement de la psychiatrie pour le maître. On ne lave pas un chien tous les 4 matins, il faut lui laisser sa protection naturelle, par contre, des brossages réguliers sont une bonne hygiène et un moment d'amitié partagée : le chien adore être l'objet de l'intérêt et des soins de son maître et l'impact environnemental se limite à la fabrication de la brosse, c'est donc minime.
Oiseaux
On peut s'interroger sur le droit que s'arroge l'homme de priver de liberté un être sensible toute sa vie. Tant sur le plan éthique que sur le plan environnemental, le commerce, l'élevage, voire les trafics, que génère la domestication d'oiseaux, exotiques ou non, a un réel impact sur la biodiversité[22].
Il convient de distinguer le cas du passionné averti et celui du dilettante qui cède à une fantaisie en visitant une animalerie et de ce fait encourage et cautionne ce genre de commerce. Adopter un ou des oiseaux doit rester un acte responsable : ces animaux ne seraient pas capables de survivre en liberté. Certaines espèces peuvent satisfaire un besoin de communication et d'interaction avec l'homme, pour que ce soit réellement un acte réfléchi, mieux vaut s'informer correctement avant de prendre une décision.[23]
Poissons
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Reptiles
Les tortues
Comme toujours, il faut garder à l'esprit la notion d'écosystème et d'interdépendance des espèces (animales et végétales), ceci implique qu'une espèce non-native aura un impact (plus ou moins néfaste) sur l'environnement local lorsqu'elle est introduite dans un autre milieu que le sien.
Il y a donc lieu de distinguer la cistude de la tortue de Floride : comme indiqué ci-dessous au sujet des NAC, cette espèce invasive en Europe notamment fait des ravages lorsqu'elle est relâchée dans la nature, les gens n'ayant pas toujours conscience que le tout petit animal qu'ils avaient acheté était voué à devenir grand, demandant des conditions de vie pas toujours gérables : terrarium, alimentation carnée... Outre le coût financier, l'impact sur l'environnement est important : ressources alimentaires, eau, énergie... Relâchée dans la nature, étant carnivore et plus grosse que la cistude, elle va en faire sa proie ! S'en défaire en la portant au refuge est moins grave mais tout de même aussi problématique : la majorité des refuges ne sont pas équipés pour accueillir ces espèces et vont donc devoir les faire transporter dans des lieux susceptibles de les accueillir : à nouveau impact sur l'environnement et de l'argent gaspillé bien nécessaire pour les missions quotidiennes de ces associations !
Amphibiens
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NAC (nouveaux animaux de compagnie)
L'acronyme NAC désigne les animaux désignés comme nouveaux animaux de compagnie, qui regroupe les espèces pas toujours domestiques mais qui sont néanmoins entrées après les années 1970 dans le cercle des animaux de compagnie.
Sont considérés comme NAC par les vétérinaires tout animal n'étant ni chien, ni chat. La catégorie des NAC regroupe ainsi :
- des rongeurs (cochon d'inde - cobaye -, hamster, rat, souris, gerbille, chinchilla…) ;
- des petits animaux carnivores (furet) ;
- le lapin, le chien de prairie ;
- des reptiles (serpent, tortue, lézard…) ;
- des oiseaux, toutes espèces confondues, du canari au perroquet ;
- des poissons.
A l'intérieur de ces catégories, il convient de différencier les espèces bien domestiquées et inoffensives, de celles disposant encore de caractères sauvages et requérant des soins très particuliers.
Détention de NAC
Chaque pays, et même région, a sa propre législation en la matière.
Il existe une liste « positive » des NAC en Belgique, c'est-à-dire dont la détention est autorisée[24]. Aussi, la législation diffère dans ses trois Régions[25]. C'est pourquoi, un projet de clarification est en cours.
En France, c'est un arrêté du 11 août 2006 qui fixe la liste des espèces d'animaux domestiques[26]. Dans la majorité des cas, un certificat de capacité[27] est nécessaire pour détenir de tels animaux.
Espèces exotiques, sauvages, rares
Il peut arriver que l’exportation et la détention de certains de ces animaux soit illégale, soit de manière nationale, soit internationale. Dans ce dernier cas, il faut se référer à la liste édictée par Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES, plus connue sous le nom de Convention de Washington). Elle fixe ainsi la liste des animaux sauvages dont le commerce est interdit. 175 pays ont ratifié cette Convention.
Le commerce des espèces listées, voire la contrebande dans certains cas, contribue à aggraver la situation des espèces menacées d'extinction : plus quelque chose est rare, plus il est convoité et plus il est acheté par des personnes sans scrupules, voire cruelles.
Le trafic d'animaux est ainsi le 3e trafic après celui de la drogue et celui des armes[28].
Être en possession de ce type d’animaux chez soi requiert le respect de certaines conventions internationales, et parfois un certificat de capacité pour l’entretien et l’élevage d’animaux sauvages. En effet, l'adoption de certains NAC par une personne non avertie peut présenter des risques pour l'animal, son propriétaire, mais aussi son entourage (habitat et nourriture inappropriés, maladies, risques de griffures ou morsures pouvant être venimeuses, etc.).
D'un point de vue écologique, en amont, il convient de considérer les effets dévastateurs en cascade de certains NAC prélevés dans la nature, car à l'état naturel, ces animaux participent à l'équilibre biologique de leur milieu (chaîne des êtres, faune, flore). Modifier les populations signifie impacter d'autres espèces qui vont soit disparaître soit devenir envahissantes et à leur tour en faire mourir d'autres.
En aval, certains animaux peuvent également être très exigeants en ressources afin de recréer les conditions de vies nécessaires à leur bien-être : grand aquarium, lampe chauffante, thermoplongeur, vivarium etc.
Par ailleurs, il arrive que ces animaux soient relâchés dans notre écosystème, inadapté à ces espèces. Les conséquences de ce geste sont souvent très dévastatrices pour la faune et la flore locale, et l'on parle alors d’invasion biologique. Un exemple très connu d'invasion est celui des tortues de Floride.
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Sondage FACCO réalisé avec TNS Sofres en 2008
- ↑ Mission Economique de Bruxelles, Le marché des aliments pour chiens et chats en Belgique, 2006
- ↑ Time to Eat the Dog: The Real Guide to Sustainable Living de Brenda Vale et Robert Vale (Broché - 1 juin 2009)
- ↑ Prairie et Duarte, Biogeosciences, 2007
- ↑ Communication chien-maître
- ↑ récompense, réflexe
- ↑ Consulter le Livret de responsabilisation sur le site de la SCC (Société de Centrale Canine)
- ↑ Le passeport européen pour animaux domestiques
- ↑ Le tatouage n'est plus valide et présentait des risques de maltraitance pour des abandons anonymes.
- ↑ Les tiques et la piroplasmose
- ↑ Sauge acaricide
- ↑ SPA de Besançon : comportementalisme
- ↑ parole de chien
- ↑ relation animal-enfant autiste
- ↑ Stériliser = protéger, Service public fédéral (SPF) Santé publique
- ↑ Angela Gair, Le Guide du chat, Marabout, Italie, juin 2001.
- ↑ Larousse du chat, Larousse, Paris, 2000.
- ↑ http://www.crioc.be/FR/index.php?mode=document&id_doc=4876&lang=fr OIVO-CRIOC - Le mythe de l’eau de Javel et consorts
- ↑ Joël Dehasse,L'éducation du chat, Éditions Le Jour, Québec, 2000, p.111.
- ↑ régimes végétariens canins
- ↑ chien écolo
- ↑ Exemple d'impact des captures d'oiseaux
- ↑ Infos oiseaux
- ↑ [http://www.vetebrasseur.be/rubriques/rub15/1031.html Liste des NAC « positive»
- ↑ http://parlement.wallonie.be/content/default.php?p=04-03-02&type=all&id_doc=35381
- ↑ [http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000789087&dateTexte= Arrêté du 11 août 2006 fixant la liste des espèces, races ou variétés d'animaux domestiques sur le site LegiFrancen
- ↑ Certificat de capacité
- ↑ http://www.oboulo.com/nouveaux-animaux-compagnie-nac-nouvel-effet-mode-114874.html Aurelie T., Les nouveaux animaux de compagnie - un nouvel effet de mode?, Thèse en sociologie, Université de Lyon 2, mai 2010.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Animaux de compagnie sur Wikipédia
- Invasion (écologie) sur Wikipédia
- Renoncer aux NAC, une initiative écologique ? Vivez nature
- Animaux de compagnie : chiens et chats écolo aussi ! e-sante.be
- Réchauffement ? Mangez votre chien ! consoGlobe
Bibliographie
- La cause des chiens de Laurence Bruder Sergent (ré-édition été 2011) : volume 1, ISBN 978-2-35965-033-4 ; volume 2, ISBN 978-2-35965-034-1
- Deskevitch Jim & Marshall Corbett, Eco Dog: Healthy Living for Your Pet, Éditions Chronicle Books, San Francisco, 2008 (ISBN 0811860884).
- Dehasse Joël (Dr.), L'éducation du chat, Nos amis les animaux, Éditions Le Jour, éditeur, Québec, 2000 (ISBN 2890446808).
- Gair Angela, Le guide du chat, Éditions Marabout, Italie, juin 2001 (ISBN 2501036476).
- Rousselet-Blanc (Dr.), Larousse du chat, Éditions Larousse, Paris, 2000 (ISBN 2035174295).
- Taylor David, Les chats, Éditions Solar, Hong Kong, 1990 (ISBN 2263015426).
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