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* Hochschule Wädenswil, Fachabteilung Hortikultur, 3. Semester 2004, Dendrologie, CH – 8820 Wädenswil
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Sureau noir
Sureau noir


Sambucus nigra
Carl von Linné, 1753

Classification classique
Règne : Plantae
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-Classe : noir&action=edit inconnu
Ordre : noir&action=edit inconnu
Famille : noir&action=edit inconnu
Sous-Famille : noir&action=edit inconnu
Genre : Sambucus
Classification phylo-génétique
Ordre : Dipsacales
Famille : Adoxaceae
Liens internes

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Liens externes
Photos Sambucus sur la BASE d'images (FLORE)

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Le sureau noir (Sambucus nigra) est un arbuste croissance rapide de 2 à 5 mètres qui fleurit en mai-juin et dont les fruits d'abord verts puis noirs. Sa valeur décorative est moyenne, mais il est très appréciable pour l'écosystème, surtout pour ses fruits qui sont appréciés des oiseaux et des humains.



Description

Apparence générale

Le sureau noir (Sambucus nigra) est un arbuste fruitier caducifolié à croissance rapide qui peut atteindre la taille d'un arbre (jusqu'à 6 voire 10 mètres).
Le tronc est souvent tortueux, très courbé. Ses branches surplombent beaucoup le sol, sont creuses et contiennent une moelle blanche. Elles sont sont tellement tortueuses qu'il n'est pas rare qu'elles cassent. Si le sureau est partiellement à l'ombre, il se développera plus du côté au soleil.
En hiver, le sureau noir est nu.

Feuilles

Les feuilles sont opposées, composées, imparipennées. Leur bord est lisse, légèrement denté en scie.
Elles mesurent entre 10 et 35 cm de long et possèdent 5 folioles de taille semblable qui mesurent jusqu'à 6 cm de long pour 3,5 cm de largeur. Ces folioles sont pointues et dégagent une odeur particulière quant on les froisse. Leur dessus est vert mat, le dessous est plus clair et en général sans aspérités. Les bases des feuilles possèdent des glandes à nectar sur de petits appendices pointus.

Écorce

écorce

L'écorce est grise au motif réticulé.

Fleurs

ombelles portant les fleurs

Le sureau est hermaphrodite et monozygote. Il est allogame et se fait polliniser par des insectes. Ses petites fleurs (étamines et pétales) sont de couleur blanc crème et sont rassemblées en ombelles plates de 10 à 15 cm de diamètre (voire 35 cm), qui comportent 5 faisceaux. Elles fleurissent vers mai-juin et sentent très fort.

Fruits

Les petits fruits ronds sont d'abord verts, puis deviennent noir luisant à maturité vers août-septembre. Ils sont alors de la taille d'un pois (5 à 7 mm). Ils contiennent trois pépins et sont très juteux. Les fruits sont composés à 95% de pulpe. Dans la nature, les arbres peuvent porter des fruits acides ou sucrés selon les endroits.

Racines

Les racines du sureau se développent à plat.

Dénominations

Nom scientifique

Nom binomial

Sambucus nigra

Synonymes scientifiques

  • sambucus arborescens
  • sambucus medullina
  • sambucus vulgaris

Nom en différentes langues

Variétés

lancinata : feuilles très échancrées

Aire d'origine et répartition

Europe, Asie mineure, Sibérie occidentale, Caucase, Afrique du Nord, jusque 1600 mètres d'altitude. En Europe, le 63e parallèle constitue sa frontière septentrionale.
L'espèce a été introduite en Amérique du Nord, où elle est désormais considérée comme invasive.
Elle a aussi été introduite au Chili. On peut s'attendre à ce que sa diffusion continue car c'est un arbre fruitier.

Habitat

Le sureau préfère les bois et les bosquets aux espèces variées. On le trouve plus rarement en sous-bois. Comme il a peu d'exigence, c'est un arbuste pionnier.

Importance écologique

La valeur écologique du sureau noir est très appréciable :
après le sorbier des oiseleurs, c'est le plus important des arbustes européens porteurs de fruits. 62 espèces d'oiseaux et 8 espèces de mammifères consomment ses fruits. Les feuilles sont quant à elles visitées par de nombreux insectes. Les fleurs constituent au printemps une source importante de nourriture pour les abeilles.
Sa forme en couronne, massive et épaisse, permet à de nombreuses espèces d'oiseaux de nicher et de se cacher.
Sa litière aisément dégradable profite aux organismes du sol, lui retourne les nutriments retirés et permet une strate herbacée variée. Les racines profondes stabilisent le sol, l'ameublissent et participent à la régulation de l'eau.

Mode de culture

Le sureau est une plante sauvage. Selon les sols et les saisons, il montre des concentrations plus ou moins grandes de lithium, de barium (au printemps 0,0143% BaSO4 de les pousses), de dolomite, de magnésium ou de salpêtre. Il contient aussi du souffre et de l'iode.
Attention, les fruits noirs tâchent. Évitez de planter le sureau noir près de votre terrasse.
Le sureau noir est extrêmement résistant : les données ci-dessous sont optimales. Le sureau poussera normalement partout.

Soins : très facile
Exposition : ensoleillée ou mi-ombre. Si le temps est froid et humide pendant la floraison, une coulure peut survenir (rare).
Durée d'ensoleillement : En Europe au dela de 700m d'altitude, les fruits ont du mal à murir surtout si l'on monte vers le nord. Précipitations : environ 700 mm par an Rusticité : USDA 9 Gel : le sureau résiste jusqu'à - 20°C et supporte aussi bien les gelées précoces que tardives. Seules les jeunes pousses pourraient être touchées sans gravité pour l'arbuste.
Arrosage : aucun. Supporte bien la canicule
Sol : s'accomode de tous les sols. Préfère néanmoins les sols frais et drainés. Une bonne couche d'humus le favorise. C'est d'ailleurs un bon indicateur de fertilité du sol.
pH : très accomodant. Prèfère les pH entre 4,5 et 6,5.
Engrais : aucun
Taille : aucune. Éclaircir régulièrement pour une récole optimale. Ne pas taillez en dessous de -5°C pour ne pas endommager l'arbuste.
Recépage : possible pour le rajeunir. Coupe moins radicale possible. Ne pas y recourir lors de la floraison (mai-juin). Comme le sureau fleurit sur des rameaux de un à deux ans, vous perdrez toute récolte pour un an minimum.
Multiplication  : semis en automne ou au printemps. Le semis est tellement facile que le sureau se ressème seul sans problème. Il peut quelquefois devenir envahissant.
En hiver, il est possible de bouturer le sureau en replantant simplement une branche dans le sol. Invasion : une fois au jardin, le sureau noir est comme le houblon : difficile de s'en débarrasser. Il reprend toujours par la racine. Il faut donc enlever toute feuille régulièrement pour épuiser la plante. Il se disperse facilement grâce aux oiseaux et colonisera le jardin si vous ne prenez gare d'ôter toute nouvelle pousse dès apparition.
Récolte : la maturation doit être parfaite. Elle a lieu en août-septembre.

Phénologie

Un dicton allemand dit : Quand le sureau fleurit, les poules pondent moins,
Quand le sureau fleurit, la vigne fleurit aussi.
Quand le sureau fleurit, la terre ne s'assèchera pas.
Quand le sureau fleurit, la vigne et l'amour aussi.
S'ils fleurissent tous deux à la pleine lune, ce ne sera que du bonheur et du bon vin.

Conservation

Les ombelles de fleurs se congèlent facilement.

Maladies

Ce sont surtout des viroses qui touche le sureau :

  • virus des taches en anneaux du framboisier
  • réticulaire jaune

Historique

Le sureau noir était déjà connu des Grecs au 5e et 4e siècle de notre ère pour ses qualités diurétiques, laxatives et gynécologiques. Dioskurides recommandait de cuire la racine de sureau dans du vin pour les assoifés et contre les morsures de serpent, de cuire les feuilles contre la morve et la bile et de prendre les feuilles fraiches comme cataplasme contre les inflammations. Pline conseillait pratiquement la même chose, mais ajoutait que la rougeole disparaissait, si l'on fouettait les parties du corps touchées avec des rameaux de sureau noir. Ces applications se sont conservées dans la médecine populaire jusqu'à l'époque contemporaine. Les Germains utilisaient le jus de sureau pour colorer leurs visages et les représentations de leurs dieux. Au Moyen-Âge, le sureau noir est fort documenté. Albertus Magnus prétend que l'écorce intérieure serait vomitive si on la grattait du bas vers le haut, et laxative dans le cas inverse. Cette croyance se retrouve encore de nos jours chez les Allemands, les Roumains et les Russes. Ces derniers apprécient fort l'effet sudorifère du sureau. L'huile fabriquée à partir des fleurs de sureau était connue pour soigner les maladies cutanées, assouplir le corps et combattre les crampes. On appliquait cette huile pour soulager de la goutte, des piqûres d'abeille ou de guêpe, de la toux et de la tuberculose.

Art et culture

Traditions et religions

Européens

Chez les Germains, la déesse (deu) Holder ou Holla, appelée dans les contes Dame Sureau (Dame Holle quand son nom n'est pas traduit), vivait dans le sureau noir (appelé (deu) Holunder). Elle protégeait la vie des plantes et des animaux et les Germains lui apportaient donc leurs offrandes au pied de l'arbre. Comme elle était la déesse principale des Germains, elle avait beaucoup plus d'importance que ne lui confèrent les contes des Frères Grimm.
Dans le conte, les flocons de neige représenteraient d'ailleurs les fleurs blanches étoilées du sureau et le malheur serait les baies noires (car leur tâche est vraiment très difficile à ravoir !).
Andersen en a aussi fait un joli conte dans La fée du sureau. Il faut dire que dans les sagas nordiques, la déesse Freya emménage aussi dans un sureau. Elle porte alors le nom de Huldra ou Hulla et on doit lui demander la permission de casser une branche ou de récolter ses fruits.
En Suisse, il était d'usage de récolter les fruits entre 23h et minuit.
En Pologne, on prononçait une formule magique avant de s'aventurer à couper l'arbre. Chez les Germains, le sureau protégeait les maisons de la foudre.
Il était aussi planté comme totem de clan((deu) Sippenbaum), soit sur les terres, soit près de la maison afin d'en éloigner les mauvais esprits et de s'assurer les grâces des dieux du monde souterrain. C'est pour cela que l'on plantait un bâton de sureau sur les tombes pour que les âmes des morts trouvent le repos. Ceci était assuré dès que le bâton commençait à pousser.

Entre Noël et le jour de l'An, on plantait des branches de sureau dans les champs, les jardins, devant les maisons et les étables pour se protéger contre les sorcières grâce à Dame Sureau. On avait même l'habitude de lever son chapeau en signe de respect lorsque l'on passait devant son arbre-maison.

L'apparition du sureau dans le calendrier celtique des arbres n'est par contre que le résultat d'une imagination fertile.

Un dicton allemand dit aussi : Celui qui porte du sureau a peur du divorce.

Proche-orientaux

Le christianisme récupéra de nombres rites européens : on considérait aussi qu'il était criminel d'abattre un sureau et que cela pouvait apporter le malheur et même la mort, car Marie se serait reposée sous un sureau durant sa fuite en Égypte. On se découvrait donc la tête en passant devant l'arbre.
La croix de Jésus aurait été de sureau et on pensait ainsi que le sureau ne poussait que là où du sang humain avait été versé.
D'autre part, Judas se serait pendu à un sureau.

Utilisation


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•   Avertissement   •    Les espèces d'algues, champignons ou plantes peuvent fortement se ressembler...
De tout végétal récolté pour consommer ou se soigner, il faut se poser la question : COMESTIBLE ou TOXIQUE ?
Au moindre doute, il faut impérativement faire contrôler la flore cueillie par un pharmacien ou un herboriste agréé.

Toxicité

ATTENTION : le sureau, comme beaucoup de plantes consommées par l'homme, n'est pas toxique à faible dose. Il convient néanmoins de ne pas ingérer frais les feuilles, l'écorce fraiche et les fruits encore verts. Les fruits noirs consommés crus en trop grande quantité sont purgatifs et vomitifs. Cette toxicité est valable pour les perroquets et les mammifères, dont l'homme.
Après la cuisson, les substances toxiques présentes (samunigrine et glycosides) sont détruites. Le jus de sureau doit d'abord être cuit. La fermentation permet d'arriver au même résultat.


Les fleurs sont utilisées pour en faire du vin, du sirop, des tourtes ou des beignets. On peut également les incorporer aux pâtes à crêpes, pains etc.

Les fruits servent à confectionner des jus, des sirops, des confitures, des gelées ainsi qu'une eau de vie.

Bois

Le bois de sureau est très apprécié aussi bien pour les meubles, que pour la construction ou pour les clôtures. Il sert en outre à fabriquer des sifflets, des flûtes et toutes sortes d'objets creux.
La partie utile peut atteindre 5m maximum pour 30 cm de diamètre.

  • couleur : du jaunâtre au gris foncé. L'éclisse est blanche à jaune clair.
  • caractéristiques : les anneaux sont visibles et montrent une structure grossièrement ondulée. Les fissures capillaires sont visible en section longitudinale.
  • propriétés : le bois est relativement serré, moyennement lourd, dur mais se laissant tout de même facilement fendre.
  • résistance : le bois est peu résistant aux insectes et très peu résistant aux champignons.

Ce bois sèche difficilement et forme souvent des fissures. Il a de plus tendance à pourrir s'il n'est pas bien entreposé, ce qui indique de l'instabilité ainsi qu'une tendance à se décomposer.

Utilisation

Le faible diamètre et les propriétés physiques du bois de sureau ne le destine pas à la construction traditionnelle. Les formes du tronc et des branches porteuses sont de plus irrégulières. Il n'est pas étonnant que le bois de ce grand arbuste soit plutôt emplyoé dans l'artisanat et pour les flutes et les pipes. La plupart du temps il est néanmoins destiné à être brulé, à moins qu'il ne soit laissé à l'abandon dans la forêt. Le moelle était utilisée auparavant comme remplacement du liège dans certaines régions.

Commerce

Ce sont surtout les propriétés médicinales du sureau noir qui conduisirent à sa culture. Grâce aux banissements progressifs des produits chimiques dans l'industrie agro-alimentaire, le sureau retrouve sa place. Le colorant naturel des fruits, le sambucyanine, prend ainsi de plus en plus d'importance.
Le jus de sureau a connu un tel succès que de grandes plantations de sureau ont eu lieu, surtout en Allemagne, en Autriche, en Suisse et au Danemark.
Vu l'évolution structurelle de l'agriculture et les nouvelles tecnhiques de culture et de récolte, le sureau noir pourrait devenir une niche commerciale intéressante. Les consommateurs reprennent goût aux baies sauvages, car elles leur permettent de tisser des liens avec la nature.
En Europe de l'Est et en Asie occidentale, des cueillettes sauvages permettent de collecter les matériaux à usage médical. Le sureau noir est cultivé en Hongrie à cet effet.
La rusticité du sureau noir permet une bonne régularité des récoltes.

Cuisine

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Végétarisme


Voir aussi :
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Les fruits sont utilisées comme colorant naturel, notamment pour les boissons et aliments.

Boissons

  • rafraichissant : tisane de fleurs ou boissons

Le sirop de sureau fait à base de fleurs macérées et de sucre est une boisson populaire notamment dans les pays scandinaves et dans le monde germanophone. Du citron peut y être ajouté. Des sirops de ce type sont même commercialisés en Grande-Bretagne. Attention toutefois d'enlever les pédoncules des fleurs avant de les utiliser, car ils sont toxiques[1] Le rob (concentré du jus des baies de sureau) est reconnu pour ses propriétés diaphorétiques, idéal donc pour soigner grippe, bronchite et autres toux rebelles.
En Allemagne, le (deu) Holunderbowle est très apprécié au même titre que le jus de sureau. Dans le nord de l'Allemagne, on en fait aussi une soupe.
En France, on en fait aussi un excellent vin.[1].
En Italie, le sureau noir n'a rien à voir avec la liqueur à base d'anis (ita)Sambuca.<br< En Suisse, le sureau noir est distillé pour en faire du schnaps.

Condiment

Les boutons conservés dans le vinaigre peuvent accommoder des salades.

Desserts et confitures

Ses fruits noirs sont comestibles en gelée et en confiture.

Les fleurs se cuisent en beignets cuits au beurre.


Les baies parfument les gâteaux aux pommes et sont consommés en gelée et en confiture.

Élevage

Au poulailler, le sureau noir éloigne les poux et autre vermine. Il permet aussi d'éloigner les campagnols et les mulots si l'on introduit des feuilles de sureau dans les entrées de terriers.

Jardinage écologique

Au jardin, les feuilles de sureau accélèrent la décomposition du compost. le purin de feuilles de sureau noir est également utile en jardinage biologique pour combattre mildiou et pucerons. Ce purin aurait également le pouvoir de repousser les rongeurs (souris, mulots et campagnols). Pour ce faire, il suffit de laisser macérer 1 kg de feuilles pendant quelques jours, dans 10 l d’eau, et de le pulvériser dans son jardin. La décoction sert en outre comme répulsif à insectes.

Les feuilles fraiches de sureau sont introduites dans les terriers par les jardiniers pour éloigner les rongeurs.

Jeu

Les branches sont utilisées pour fabriquer arc et flèches. En enlevant la moelle, on peut en faire des pipeaux ou des sarbacanes. Les fruits verts sont alors utilisés, mais attention, ça tâche quand même !

Protection de la nature

Le sureau noir permet aux oiseaux de se cacher et de nicher. Ses baies sont de plus très appréciées. Plutôt que d'acheter des graines pour l'hiver, plantez plutôt un sureau noir et n'en récoltez pas les fruits.

Santé

En 1986, la Commission E, un organisme gouvernemental allemand, approuvait l'usage médicinal des fleurs de sureau pour le traitement du rhume. En 1999, l'organisation mondiale de la santé a reconnu les usages traditionnels des fleurs de sureau comme diaphorétique (qui provoque la sudation) et expectorant.[2]

Publiés en 1995, les résultats d'un essai clinique à double insu avec placebo mené dans un kibboutz israélien au cours d'une épidémie de grippe ont démontré qu'un extrait de baies de sureau (Sambucol®) était nettement supérieur au placebo pour le soulagement des symptômes de la grippe. Au bout de deux jours, 93,3 % des sujets traités au sureau voyaient déjà un soulagement significatif de leurs symptômes, tandis qu'il a fallu attendre six jours pour que 91,7 % des personnes du groupe placebo montrent une amélioration similaire.[2]

Grossesse. Les résultats d'une étude de pharmacovigilance datant de 2002 et ayant porté sur 762 femmes enceintes qui avaient pris durant leur grossesse une préparation renfermant, entre autres plantes, des fleurs de sureau (Sinupret®) n'ont pas révélé d'effet tératogène ou embryotoxique.[2]

Phytothérapie

  • fibres
  • phénols
  • sels minéraux en grande quantité
Parties utilisées

Partie la plus utilisée :

  • fleurs (sambuci flos, flores sambuci, flos sambuci, flos sambuci nigrae), séchées.

Parties moins utilisées : sambunigrine toxique dans toutes les parties vertes, (baies immatures y compris) et dans les graines des baies mures.

  • feuilles
  • jeunes pousses
  • racines
  • écorce
  • fruits
Principes actifs
  • huile essentielle (~0,1%)
  • stérols dont :
    • campestérol
    • β-sitostérol
  • triterpènes (~1%)dont :
    • α- et β-amyrine
    • acide oléanolique
    • acide ursolique
  • flavonoïdes dont :
    • kämpferol
    • quercétine
    • astragaline
    • nicotiflorine
    • rutoside
  • dérivés de l'acide hydroxycinnamique dont :
    • acide paracoumarique
    • acide férulique
    • acide caféique
Fleurs
Fruits
  • tanins (~3%)
  • anthocyanes
    • sambucine
    • sambucyanine (60 % se trouve dans la peau)
    • chrysanthémine
    • cyanoglucosides, dont :
      • sambunigrine (dans les graines)- toxique
      • prunasine (graines)
      • holocaline (graines)
    • lectine (pulpe)
  • vitamines (pour 100g)
    • provitamine A (carotène) : 0,20 à 0,51 mg
    • B1 : 0,065 mg
    • B2 (riboflavine) : 0,078 mg
    • B3 (niacine) : 1 mg
    • B5 (phanténol) : 0,18 mg
    • B6 : 0,25 mg
    • C : 18 à 27 mg
  • acides aminés essentiels : 40 à 50 %
  • acides de fruits : 1 à 1,1 mg
  • flavonoïdes
  • minéraux
    • phosphore : 57 mg
    • calcium : 35 mg
    • potassium : 305 mg (très élevé)
    • sodium : 0,5 mg
Feuilles fraîches
Pharmacologie
Fleurs
  • diurétiques
  • laxatives
  • légèrement anti-inflammatoires
  • antivirales
Fruits
  • antioxydants (grâce aux anthocyanes)
Indications
  • renforcement du système immunitaire
  • refroidissements : fleurs, jus de fruits chaud.
  • inflammation : fleurs
  • rhume des foins : fleurs
  • analgésique léger : fruits secs, jus de fruit frais
  • diurétique : fruits secs, jus de fruit frais
  • laxatif : fruits secs, jus de fruit frais, mousse de fruits frais
  • sudorifère (en cas d' inflammation fiévreuse) : fruits secs, jus de fruit frais, infusion de fleurs
  • dépuratif
  • maladies cardiovasculaires : protection grâce à la sambucyanine (fruits).

Répulsif

Pour éloigner les mouches, il suffit de suspendre des rameaux frais de sureau.
Voir aussi Élevage et Jardinage.

Teinture

Étoffes et cuir

Sur des étoffes ou du cuir, le jus des baies noires donne selon la force de l'acide ajouté des tons rouges, noirs ou bleus.
L'écorce teint en noir profond, les feuilles couleur mousse.

Cheveux

Dans l'Empire romain, les dames de l'aristocratie se teignaient les cheveux avec du jus de sureau. Il permet dans le même temps de renforcer et de soigner les cheveux. Cette coloration est plus ou moins tenace selon le nombre de lavages et le temps de pose de la couleur.

Urbanisme et paysagisme

Mené en arbre, le sureau trouve toute sa place dans les avenues.
À la campagne, il est particulièrement adapté aux villages et aux jardins paysans, ainsi qu'aux clairières, aux lisières de bois ou en rase campagne.
Il est particulièrement intéressant pour structurer le paysage, car il est très résistant, aussi bien à l'ombre qu'aux sols acides ou basiques et se régénère très vite.
Ses grosses ombelles de fleurs marquent le paysage au printemps et au début de l'été.

Voir aussi

Liste des principales plantes sauvages comestibles

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Liens internes

Liens externes

Références

  1. 1,0 et 1,1 Plantes comestibles, Nature Poche, Gründ, 1991.
  2. 2,0, 2,1 et 2,2 PasseportSanté.net
  3. Plantes médicinales, Gründ, non daté.

Bibliographie

  • "Sous la protection du sureau" par Bernard Bertrand Web
  • "Saveurs de Sureau" par Bernard Bertrand Web
  • (deu) Ben-Erik van Wyk: Handbuch der Arzneipflanzen;Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft mbH, Stuttgart; ISBN 3-8047-2069-2, 2004.
  • (deu) A. Poletti; H. Schilcher; A.Müller: HEILKRÄFTIGE PFLANZEN, Walter Hädecke Verlag, (1982). ISBN 3-7750-0104-2.
  • (deu) Lexikon der Arzeipflanzen und Drogen; Spektrum Akademischer Verlag, Heidelberg.
  • (deu) M. Wichtl; Teedrogen und Phytopharmaka; Ein Handbuch für die Praxis auf wissenschaftlicher Grundlage; Wissenschaftliche Verlagsgesellschaft mbH Stuttgart, 2002.
  • (deu) H. Schilcher: Kleines Heilkräuter-Lexikon; Walter Hädecke Verlag, 1999; ISBN 3-7750-0316-9.
  • (deu) Hagers Enzyklopädie der Arzneistoffe und Drogen; Springer Medizin Verlag, Heidelberg, 2008.
  • (deu) L. Roth, M. Daunderer, K. Kormann; Giftpflanzen - Pflanzengifte; Ecomed Verlagsgesellschaft, 1988
  • (deu) Naturschutzbund Deutschland: Natur im Industriegebiet, Gruppe Karlsruhe

e.V., Karlsruhe

  • (deu) Schweizerischer Bund für Naturschutz: Die Hecke, Basel, 1979
  • (deu) A. Bärtels: Gartengehölze, Ulmer-Verlag, Stuttgart, 1981
  • (deu) A. Bärtels & A. Roloff: Gartenflora Band 1 Gehölze, Ulmer-Verlag, Stuttgart,

1996

  • (deu) H. Dapper: Heckengehölze Handbuch für Biologie, Kultur und Verwendung,

Patzer-Verlag, Berlin, 1992

  • (deu) D. von Büren: Broschüre Waldrand Artenreiches Grenzland, Birkhäuser+GBC,

Basel, 1995

  • (deu) U.-B. Brändli: Unterrichtsunterlagen, Forschungsanstalt WSL, Birmensdorf,

2001

  • (deu) Hochschule Wädenswil, Fachabteilung Hortikultur, 3. Semester 2004, Dendrologie, CH – 8820 Wädenswil
  • (deu) Andreas Zeitlhöfler 2002: Die obstbauliche Nutzung von Wildobstgehölzen
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