Homéopathie

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Révision de 25 février 2011 à 13:11 par Anthony (discussion | contributions) (Dilutions et dynamisation)

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Catégorie:Prendre soin (?)

L'homéopathie est une pratique médicale alternative inventée au XIX° siècle par Samuel Hahnemann et qui fait partie des médecines alternatives, comme la médecine chinoise, l'acupuncture ou de l'ostéopathie, s'opposant à la pharmacie chimiothérapique. Elle utilise des médicaments le plus souvent sous forme de granules ou de globules («à peine plus grosse qu'une graine de pavot») et désignés par le nom latin de la souche (Natrum muriaticum) suivi de la dilution. Il existe des spécialités pharmaceutiques prêt à l'emploi (marques commerciales) ou des préparations génériques (formules composées, comme Chelidonioum Composé qui est fabriquée par différentes laboratoires et dont la fabrication est libre de droit).

Le fonctionnement

Les premiers principes

Contrairement à l'allopathie qui soigne le mal par son contraire (un spasme par un antispasmodique par exemple, une dépression par un antidépresseur, l'anxiété par un anxiolytique), l'homéopathie postule de soigner « le mal par le mal » en utilisant la substance de manière infiniment diluée.

Ainsi l'opium qui a des doses allopathiques provoque hébétude, somnolence et est utilisée à des doses homéopathiques pour des états de fatigues et d'insomnie. De même le café à dose homéopathique est utilisée également dans des cas d'insomnie.

Les « médicaments » homéopathiques

Des premières expérimentations d'Hahnemann («  Organon der heilkunst »), l'homéopathie a évoluée et s'est construite sur trois principes  :

  1. Le principe de « similitude » : la cure d'un ensemble de symptômes est apportée par une substance (végétale, minérale ou animale) qui provoque des symptômes semblables chez un sujet sain : Similia similibus curantur (« le semblable est soigné par le semblable »).
  2. Le principe de « globalité » : la recherche du remède le plus semblable a été effectuée de manière consciencieuse par le praticien : c'est « l'individualisation ». Chaque traitement est ainsi personnalisé à chaque patient, quel que soit le nom de la maladie, la recherche de la « totalité » des symptômes présentés par le patient étant au centre de la méthode pathogénésie.
  3. Le principe d'« infinitésimalité » : après chaque dilution la préparation est secouée (dynamisée) énergiquement, manuellement ou mécaniquement, ce qui lui permettrait de conserver ses effets pharmacologiques malgré des dilutions importantes. En fait ce n'est pas la substance qui est active, mais son énergie : dès la la quatrième dilution la substance est en quantité extrêmement faible, à partir de la quinzième dilution elle est logiquement absente. La revue Science[1] a interrogé le Dr Luc Montagnier, prix Nobel de médecine, sur l'homéopathie et les signaux électromagnétiques[2]. Celui-ci affirme « Ce que je peux dire aujourd'hui c'est que les hautes dilutions fonctionnent. Les hautes dilutions de quelque chose, ne sont pas rien. Ce sont des structures d'eau qui imitent les molécules originales. […] Mes études sur le VIH m'ont amené à me rapprocher des idées de Jacques Benveniste ». Luc Montagnier explique ensuite « Quand une suspension de mycoplasmes est filtrée à travers des filtres de porosité comprise entre 20 et 100 nm (beaucoup plus petits que la taille moyenne des mycoplasmes), le filtrat obtenu est apparemment stérile, lorsqu'il est cultivé dans un milieu synthétique et analysé par PCR de l'ADN. Mais si le filtrat stérile est incubé avec les lymphocytes T humains (précédemment testé, comme étant exempt de l'infection à mycoplasme), après deux ou trois semaines, on observe la réapparition des mycoplasmes avec toutes leurs caractéristiques, même si le filtrat est amené à la millionième dilution ».

Mise en œuvre suivant le système hahnemannien

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Il existe deux types assez différents de dilution: hahnemanniiennes et korsakoviennes.

Les teintures mères (TM)

À un solvant constitué le plus souvent d'éthanol (alcool éthylique), de glycérol (glycérine) et d'eau, sont ajoutés les 'souches', c'est-à-dire les substances de base proviennent de différentes origines :

  • minérale naturelle (sel marin, minéraux divers…)
  • végétales (les plus utilisés étant l'Aconit napel, la Bryone, la noix vomique, le Jasmin; la fève de Saint-Ignace…)
  • animale (venins de serpents, insectes,…)
  • d'origine chimique artificielle ou synthétique (pétrole, …)

On constate donc qu'une approche « chimique » ne peut pas expliquer le fonctionnement homéopathique : les souches même sont des mélanges et non de corps purs (même le sel marin n'est pas que du chlorure de sodium). Ce sont les interactions physiques qui expliquent la réussite du traitement homéopathique.

Dilutions et dynamisation

Les teintures mères constituent le premier échelon :

  • une partie de teinture mère diluée dans 99 parties de solvant (eau) permet d'obtenir la première dilution centésimale (CH) : le part de teinture mère est de 1% et porte le nom de 1CH
  • une autre partie de cette première dilution est à nouveau diluée dans 99 parties de solvant permet d'obtenir la seconde dilution centésimale (CH) : le part de teinture mère est cette fois de 0,01% et porte le nom de 2CH, et ainsi de suite…

À chaque dilution, les solutions sont secouées énergiquement.

En général les dilutions commencent à la troisième dilution centésimale jusqu'à la trentième. Les dilutions 4CH, 5CH, 7CH, 9CH, 12CH, 15CH et 30CH sont généralement diffusées, mais une préparation magistrale est toujours possible (rarement par le préparateur en pharmacie, mais le plus souvent par le laboratoire pharmaceutique lui-même)

Les présentations galéniques

À partir de ces dilutions, on imprègne des petites sphères de sucres, qui peuvent être de très petite tailles (globules) présentées sous forme d'unidose à prendre en une fois, soit sous forme de petite billes plus grosses (granules) à prendre de manière régulières.

Il existe également :

  • des gouttes (solutions hydroalcooliques)
  • des préparations à usage externes (pommades, gels…)

Pharmacologie

les bonnes dilutions

  • Les basse dilutions (4 et 5CH) sont utilisés lorsque dans des cas aigus, ou lorsque il s'agit d'une lésion ; elles peuvent être répétées en général tous les quart d'heures, jusqu'à disparition des des symptômes. Ce sont souvent les souches les plus courantes qui sont utilisés et la matière médicale ne correspond pas toujours au terrain du patient, autorisant une automédication (Gelsmium, Igniatia, Argentum nitricum…)
  • les moyennes dilutions (7CH et surtout 9CH) sont utilisé lorsque la fonction est en jeu.
  • les hautes dilutions (12, 15 et 30CH) sont utilisées lorsque la pathologie est chronique ou lorsque la matière médicale correspond vraiment au terrain du patient (ce qui existe une certaine pratique et une certaine culture de la souche en question). Elles sont le plus souvent prises en dose-globules de manière beaucoup espacées.

la prise du médicament homéopathique

Classiquement il ne faudrait pas prendre de menthe (donc pas de dentifrice à la menthe), voire, pour certains auteurs, de camomille, de verveine.

Dans les faits, on préconise le plus souvent, de ne pas avoir en bouche de goût (donc pas de tabac) et de prendre le médicament homéopathique à distance des repas (l'inverse des médicaments allopathiques).

D'autres auteurs estiment que cela n'a pas d'importance.

Du malade au remède

Constitutions homéopathiques

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Le « terrain » homéopathique du patient

Le plus souvent une prescription homéopathique implique :

  • des « médicaments de terrain » le plus souvent dilué de 9 à 30Ch, généralement en unidose de globule à prendre toutes les semaines ou tous les quinze jours : ils sont particulier au patient et doivent correspondre exactement aus caractéristiques du médicament
  • des « médicaments symptomatiques » (en général de dilutions de 4 à 9CH et qui sont assez « classique » et généraliste : c'est le cas typique d'Arnica contre les problèmes musculaires.

Le médicament de terrain est le remède qui va «entrer directement et profondément en contact avec votre organisme pour redresser les déséquilibres souvent chroniques qui ouvrent la porte aux affaiblissements et donc aux symptômes récidivants si pénibles et résistants aux longues listes de médicaments chimiques que certains médecins s’échinent encore à vous faire avaler.[3]

Le répertoire de kent

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Manque de fondements scientifiques

L'homéopathie, dans ses principes, manque de validations scientifiques.

  • Les explications qui ont pu être fournies (mémoire de l'eau, entre autres) pour justifier les principes de l'homéopathie manquent de validation et tendent à s'opposer à des principes scientifiques établis. La plupart des expériences établies par leurs auteurs n'ont jamais pu être reproduites par les équipes scientifiques qui s'y sont essayé.
  • L'essentiel des "médicaments" homéopathiques sont dilués au point qu'ils ne contiennent plus aucune molécule du principe actif sur lequel repose leur action. Les remèdes homéopathiques sont des granules de sucre, auquel on a ajouté éventuellement des agents de texture.
  • A de très rares exceptions près, les "médicaments" homéopathiques soumis aux procédures de tests conformes aux normes exigées par les pouvoirs publics et les assurances (principe du test en double aveugle, entre autres) ont échoués à prouver leur efficacité, ne produisant pas plus d'effet qu'un placebo. Les prétendues "preuves scientifiques" traditionnellement avancées par les laboratoires homéopathiques ne sont la plupart du temps que des tests effectués par eux-mêmes ou leurs partisans, selon des méthodes souvent discutables, et ne peuvent que difficilement prétendre à une quelconque reconnaissance.
  • Jusqu'à peu, les laboratoires homéopathiques bénéficiaient en France d'une exception qui leur permettait de voir leurs produits remboursés sans avoir à fournir la preuve de leur efficacité.

En revanche, le thérapeute homéopathique, lorsqu'il est médecin de formation (comme l'exige la loi française) et honnête dans sa pratique, peut avoir des effets bénéfiques pour la santé de ses patients. En effet, une consultation homéopathique est souvent bien plus longue qu'une consultation chez un généraliste, et s'inscrit dans le suivi régulier que préconise la pratique homéopathique. Un thérapeute homéopathique connaît donc, en général, mieux ses patients qu'un généraliste, prend le temps d'aborder les problèmes derrière les symptômes et peut donc (toujours théoriquement et en général), opérer un meilleur suivi et mieux déceler certains problèmes. Mais sa pharmaceutique est, elle, sans aucune efficacité et le bénéfice de cette pratique dépend directement de l'honnêteté du praticien et de sa capacité à renvoyer immédiatement ses patients vers les formes usuelles de la médecine lorsque le besoin s'en fait sentir.

Malheureusement, l'homéopathie est aussi un domaine dans lequel de nombreux individus peu recommandables ont choisi d'exercer, s'entachant de nombreuses dérives sectaires.

Inconvénients

Si l'utilisateur ne souffre que de troubles bénins, il n'y en a guère ; d'autant que n'étant que partiellement remboursés par la Sécurité Sociale en France, ces médicaments ne coûtent pas cher à la Collectivité. En revanche, s'ils viennent à remplacer totalement un traitement allopathique peut être un danger. Enfin, le problème est qu'un patient n'est justement pas à même de juger si un symptôme est bénin ou non alors que derrière d'innocents symptômes peuvent se cacher des troubles graves s'ils ne sont pas pris en charge à temps.

Références, sources et notes

  1. (eng) sciencemag.org
  2. (fra) Un Nobel pour l'homéopathie
  3. (fra) La notion de « terrain » en homéopathie

Voir aussi

Bibliographie

Bibliographie grand public

  • Le guide familial de l'Homéopathie de Alain Horvilleur, Éd. Hachette et Livre de Poche, 1981, 2005.
  • Homéopathie ou allopathie, podcast de la conférence du Dr Jacques Grosjean, janvier 2009. PDF

Bibliographie scientifique

Du « père » : Samuel HAHNEMANN,

  • (deu) Organon der Heilkunst, 6. Auflage
  • (eng) Organon
  • (eng) Chronic Diseases
  • (fra) Pathogénèies réalisées par le Dr Samuel Hahnemann

De l'« incontournable » James Tyler KENT :

  • (eng) Kent's Repertory
  • (eng) Kent's Materia Medica (Reversed Kent's Repertory)
  • (eng) Lectures on Homoeopathic Materia Medica
  • (eng) New Remedies
  • (eng) Lectures on Homoeopathic Philosophy
  • (eng) Clinical Cases
  • (eng) Lesser Writings

Cyrus Maxwell BOGER

  • (fra) La Science et l'Art de Guérir Trad. Groupe Mercurius
  • (eng) Studies in the Philosophy of Healing
  • (eng) General Analysis
  • (eng) General Analysis & Card index repertory
  • (eng) Boenninghausen's Characteristics Materia Medica
  • (eng) Synoptic Key of the Materia Medica

Adolph Von LIPPE

  • (eng) Keynotes of the Homoeopathic Materia Medica

Liens externes

Le site de référence est : http://www.homeoint.org/ avec notamment la matière médicale :

  1. http://www.homeopathie-az.com/dosage.php donne quelques exemples intéressant
  2. http://planete-homeo.org/ est d'un accès plus délicat quant à sa recherche
  3. http://orsoni.philippe.free.fr/dico/dictionnaire_homeopathie/homeopathie.php?pag=dico&tri=tout%20afficher est d'un accès plus ésotérique
  • il existe des sites notamment d'une coopérative de pharmacies qui donne des fiches homéopathique en (lesquelles reprennent la matière homéopathique
  • Les sites sceptiques :
  1. pages «Homéopathie» sur charlatans.info [1]
  2. Article «Homéopathie» sur wikipédia [[2]]


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