Monoï
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Le monoï est un macérât de fleurs de Tiaré dans de l'huile de coprah.
Composition
Le monoï est obtenu en faisant macérer des fleurs de Tiaré (Gardenia Tahitensis) dans de l'huile de coprah (Cocos nucifera) pendant au moins 10 jours. L'huile de coprah est obtenue par pression de l'amande séchée extraite des noix de coco du cocotier. Le Tiaré est un arbuste qui pousse en Polynésie. Sa fleur en forme d'étoile est blanche. On la récolte lorsqu'elle est encore en bouton mais prête à éclore.
Si on regarde la composition INCI d'un monoï, Cocos nucifera et Gardenia Tahitensis doivent être les premiers ingrédients cités. Ensuite on trouve souvent de la vitamine E (tocophérol) qui empêche l'oxydation de l'huile. Le monoï peut être brut ou parfumé, généralement avec du parfum synthétique.
D'autres additifs sont parfois ajoutés : des filtre solaires qui permettent d'avoir du monoï avec un (faible) indice de protection contre les UV, des antioxydants, des agents hydratants, des composés graisseux, des régulateurs de pH... Ces additifs sont soit inutiles soit ils ont un intérêt très limité.
Appellations
Le monoï de Tahiti est une appellation d'origine contrôlée. On le reconnaît au logo représentant une fleur de Tiaré blanche avec le texte "Monoï de Tahiti appellation d'origine". L'appellation d'origine contrôlée garantit que les fleurs de tiaré et les noix de coco proviennent de Polynésie française, que le produit est fabriqué en Polynésie française conformément aux usages locaux et que le monoï contient au moins 90% de macérât de fleurs de tiaré dans de l'huile de coprah. L'addition de conservateurs, colorants, antioxydants, filtres ultraviolets est autorisée.
L'huile de monoï est un mélange d'au moins 50% de monoï avec d'autres huiles. Il est de plus en plus fréquent de trouver des monoï de Tahiti authentique à 99 %.
Il n' y a pas de certification "bio" pour la Polynésie Française et la filière coprah étant très soutenue, il n' y a pas de petits producteurs de monoï et pas de monoï "commerce équitable" contrairement à ce que certains affirment.
Utilisation
le monoï est utilisé pour toutes sortes d'utilisation :
- en bain d'huile pour les cheveux : s'enduire les cheveux et laisser poser toute la nuit. Bien laver avec un shampooing doux
- en hydratation de la peau : après la douche, appliquer sur la peau encore humide. Le monoï laisse la peau satinée.
- après un tatouage, remplacer la crème que vous conseille le tatoueur par du monoï, appliquer 2 fois par jour pour limiter la formation de croutes et activer la cicatrisation
- sur le visage en hiver en cas de peau sèche, gercée, agressée
- dans le bain, quelques gouttes pour assouplir la peau et limiter l'effet desséchant du chlore et du calcaire
- à la piscine, enduire les cheveux de monoi pour les protéger du chlore
- en soin sur des plaies présentant des croutes, accélère la cicatrisation et limite la formation de croutes
- en soin après-soleil, répare la peau (éviter l'application sur un coup de soleil, attendre que la peau soit moins rouge et appliquer le monoi pour limiter la "pelade")
- en application sur les coudes ou les genoux trop secs, assouplit la peau
- sur les cheveux après la plage, les nourrit après l'effet desséchant du soleil. Avec la chaleur, les écailles des cheveux s'ouvrent et seront donc prêtes à recevoir leur huile de beauté nourrissante
etc.
Important : le monoi ne s'utilise au soleil que sur peau bronzée. Il ne protège absolument pas du soleil car c'est une huile et il ne contient pas de filtres solaires. À ne pas utiliser non plus sur les cheveux si on passe la journée sur la plage.
Le monoï durcit lorsque la température n'est pas assez élevée. Lorsqu'il est figé, il suffit de réchauffer la bouteille à plus de 25°C, par exemple en la passant sous l'eau chaude, pour que le monoï redevienne liquide.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Décret relatif à l'appellation d'origine contrôlée monoï de Tahiti
- (fra) Tropic Monoi
- (fra) La Boutique du Monoï de Tahiti en France