Maerua crassifolia

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Le Maerua crassifolia est un arbuste sempervirent de 3-4 m de hauteur, atteignant parfois 8-10 m.

Il appartient à la famille des Capparidacées. Le tronc est sinueux avec des branches irrégulières et tourmentées.

Son écorce, lisse sur les jeunes pieds, devient écailleuse sur les plus âgés.

Adaptées au désert, ses feuilles sont courtement pétiolées et coriaces, plus petites que celles des autres espèces de genre Maerua des milieux plus humides (Maerua angolensis, Maerua siamensis).

Dans les stations plus sèches, les feuilles sont plus étroites et épineuses.

De février à mars, il donne une floraison abondante de petites fleurs parfumées et douces au goût. Ses fruits sont des gousses brunes qui mûrissent en avril.

Aire de répartition et écologie[modifier]

On peut le trouver dans tout le Sahara, depuis les environs de Dakhla (sur la côte atlantique) jusqu’en Arabie et au Yémen, en traversant le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie, le Mali, la Libye, le Niger,l’Égypte, le Tchad, le Soudan, l’Éthiopie…


Le Maerua crassifolia pousse sur des stations très sèches avec des précipitations très faibles de 100 mm. Dans des conditions de degré hygrométrique élevé, il peut se contenter de 25 mm (par exemple à Guéltate Zemmour).

Il supporte une température moyenne maximale mensuelle de 42 °C.

Il croît sur différents types de sol (sableux,argileux…), même sur les sables.

Au Maroc, on le classe dans l’écosystème à Maerua crassifolia et, de façon générale, il appartient aux communautés d’Acacia, avec l’Acacia tortilis, raddiana, Capparis decidua,Ziziphus mauritiana, Panicum turgidum,Pennisetum ciliare.

Le Maerua pousse en peuplements très clairsemés, avec des densités de l’ordre de 5 à 10 arbres à l’hectare.

C’est dans ce milieu qu’habitent l’outarde houbara, le faucon crécerelle, la gazelle dama mor et le lièvre.

C’est là aussi que les nomades élèvent le chameau, la chèvre et le mouton, car ils y trouvent d’autres espèces fourragères abondantes.

Utilisation[modifier]

Les rameaux verts sont broutés par les animaux sauvages et domestiques. Mais ils ne sont pas mangés par les chevaux et les ânes. Les fleurs sont recherchées par les chameaux pour leur goût qui est doux.

Les fruits sont aussi comestibles.

Les habitants du Sahara mangent tant les fruits que les fleurs.

Les feuilles sont très riches en calories et protéines, mais amères : elles doivent être cuisinées pour en améliorer le goût.Elles sont consommées avec le couscous, ou entrent dans la préparation de certaines sauces au Niger.

En plus de l’utilisation des rameaux de l’année comme brosse à dents (Arbre brosse à dents), les feuilles sont employées en médecine populaire contre les maux de ventre.

Le bois est utilisé pour la fabrication de manches, sièges, armes, charrues, outils de cuisine… Il est très apprécié pour sa couleur blanche et sa résistance.

Mais les Sahraouis le rejettent comme bois de feu à cause de sa mauvaise odeur.

Les Problèmes[modifier]

Le parcours trop intensif pose des problèmes de régénération et de développement de l’arbre, qui ne donne pas de produits ligneux de qualité.


Sur les stations les plus défavorables, les jeunes semis sont envahis par les sables mobiles qui les couvrent et les asphyxient. Pour ces raisons, les peuplements de Maerua sont en régression constante, avec une diminution des densités et une réduction de l’aire de répartition

Propositions pour l'avenir[modifier]

Conscients des difficultés techniques et des coûts élevés des reboisements dans les conditions désertiques, la protection et le développement des recrûs forestiers dans le cadre d’un aménagement adéquat aux circonstances s’imposent.

Étant donné que le Maerua demeure une essence spontanée, adaptée au milieu et très utile aux populations locales, il mérite une attention particulière.

Le gestionnaire forestier doit s’occuper de l’inventaire des peuplements pour mettre en place une cartographie actualisée.

Il doit établir les conditions pour favoriser la régénération par graines et le rajeunissement par rejets, surtout avec divers moyens de protection.

Dans les cas les plus difficiles,il faudra faire appel aux techniques de plantations.

Pour arriver à des résultats positifs, des techniques appropriées de protection des plants, ramassage de graines, germination, semis, irrigation… sont nécessaires.

Ces efforts seront sans fruit si on n’envisage pas la sensibilisation et la participation active de la population locale.

L’amélioration de l’utilisation du parcours et l’augmentation de la production de l’Atil pourraient augmenter les revenus des usagers et entraîner leur adhésion aux projets sylvopastoraux.

Étant donné l’importance alimentaire et médicale du Maerua pour la population locale, il s’avère opportun d’entreprendre une recherche des propriétés pharmacologiques et des potentialités nutritives de cet arbuste.

Les pays du Sahara peuvent aussi utiliser le Maerua crassifolia pour favoriser la fixation des sables mobiles.

Dans le souci de sauvegarde de l’environnement, de lutte contre les dunes mobiles et contre la sécheresse qui menace constamment les pays sahariens et pour une mise en valeur rationnelle du Maerua, il faudrait réunir les efforts de différents spécialistes et de nombreux pays.

Pour atteindre les multiples objectifs que nous avons cités, une coopération internationale en matière de recherche et d’appui financier s’impose.

Dans les villes du Sahara, le petit “crayon” d’atil coûte 1 F environ.

Bien sûr, dans le désert, il ne coûte rien… si on le trouve.

Mais que faudrait-il payer pour aller en ville acheter une brosse à dents et du dentifrice ? Sans doute, l’extension des peuplements d’Atil intéresse-t-elle les Sahraouis.

Mais peut-être est-ce à nous aussi de nous servir de ce curieux cure-dents ?

Maerua crassifolia et le mythe de l'aliment de famine[modifier]

Quand Hilary Andersson de la BBC est allé au Niger en 2004-05, son équipe a filmé les gens mangent des feuilles, 
et Mme Anderson a conclu dans ses rapports qu'ils souffraient comme ils ne pouvaient pas trouver quelque chose à manger. 

Au Niger manger des feuilles crassifolia Maerua, aussi connu sous le nom de Jiga est une culture alimentaire, un plat traditionnel.

Au premier abord , les feuilles sont amères et contiennent une toxine qui disparaît après la cuisson. Bien cuite, les feuilles crassifolia Maerua sont riches en protéines (15%), de calcium et contient également du fer, faites un excellent repas.

Les feuilles sont cuites deux fois, puis broyé dans un mortier.

On peu ensuite mélanger les feuilles avec un peu de bouillon, de lait, et pourquoi pas un peu d'ail frais et un œuf. (le goût vous rappellera d'épinards)


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