Notre poison quotidien

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Notre poison quotidien
Image associée au film
Affiche du film

Réalisation Marie-Monique Robin
Société de distribution ARTE France
Genre Documentaire
Durée 113 minutes
Sortie Janvier 2011
Langue(s) originale(s) français
Pays d’origine France



Notre poison quotidien est un documentaire réalisé par la journaliste Marie-Monique Robin et diffusé sur diverses chaînes de télévision depuis début 2011. Ses enquêtes fouillées et variées lui ont permis d'analyser les divers effets des produits chimiques utilisés pour la production de notre alimentation sur nos organismes.

Les produits chimiques et le monde agricole[modifier]

C'est la première enquête du film qui nous montre des agriculteurs qui s'étaient laissés séduire par les perspectives de l'industrie agroalimentaire depuis les années 60 et souffrent aujourd'hui de maladies graves et chroniques. Ils sont de plus en plus nombreux à constater les effets pervers et dévastateurs des produits chimiques et des modes de production intensive : on replante les haies qui avaient été si systématiquement détruites lors du remembrement pour de nouveau laisser sa place à la faune et à la flore qui constituent la base de la chaîne alimentaire.

Toutefois, le sujet reste tabou et les agriculteurs qui n'ont pas encore subi les dommages de ces pratiques souhaitent faire taire ces témoins dérangeants. Le sujet reste très sensible car il fait peur : on commence à prendre conscience qu'on ne mesure pas réellement les conséquences tant pour la santé humaine que pour l'environnement ; de plus, revenir à une agriculture saine et naturelle, c'est remettre en cause tout un système économique...

L'industrie agroalimentaire[modifier]

Le consommateur est sensé être protégé grâce aux analyses et études d'organismes scientifiques (européens : Efsa et mondiaux : OMS) qui régissent et listent les produits autorisés. Mais le système a ses limites :

  1. évolution de la science et constat d'erreurs antérieures après un certain recul (cas exemplaire de l'aspartame)
  2. conflits d'intérêts entre les scientifiques qui travaillent pour ces organismes et ceux employés par les fabricants industriels
  3. critères peu fiables ou lacunaires pour fixer les normes : ainsi la DJA (dose journalière acceptable) ou la LMR (limite maximale de résidus) sont calculées en mg par kilo de poids corporel mais un enfant de 15 kg qui mange la même pomme qu'un adulte de 70 kg est fatalement plus impacté.
    Impossible non plus de tenir compte des sensibilités ou des résistances naturelles qui diffèrent d'un individu à l'autre...
  4. critères basés sur une moyenne théorique de consommation journalière
  5. incapacité à évaluer les conséquences sur les générations futures exposées avant même la naissance
  6. études basées sur l'expérimentation animale : problème éthique mais aussi procédé scientifiquement contreversé.

Globalisation du phénomène[modifier]

Les pays où les gens continuaient jusque là à consommer la nourriture qu'ils produisaient sainement étaient peu touchés par les cancers et les autres pathologies que l'on observe dans les pays occidentaux mais commencent à être impactés : nous sommes en train d'exporter notre système malsain vers les régions les plus pauvres de la planète.

Réviser les autorisations de mise sur le marché ou les taux acceptables de manière empirique lorsque l'on se rend compte des conséquences de tel ou tel produit chimique n'est pas une approche scientifique mais mercantile ; un des intervenants du film dira : « les consommateurs prennent les risques, les firmes les bénéfices  ». On prend conscience de la gravité du problème en constatant que les molécules de certains produits chimiques utilisés s'avèrent être similaires à celles de produits pharmaceutiques.

L' effet cocktail est un autre facteur de risque qu'il n'est guère possible d'évaluer ou de prévoir : quelles interactions entre les produits absorbés ou inhalés?

Le consommateur reste libre de son choix[modifier]

Il est encore possible de revenir à une agriculture propre, à des modes alimentaires sains et traditionnels ; le consommateur a la possibilité d'aider les agriculteurs à vivre tout en se procurant des produits de qualité (AMAP), de cesser de consommer des plats préparés, de réfléchir à la nature des emballages susceptibles de contaminer la nourriture, de retrouver les vertus des aliments naturels...

Conclusion du film : « Que ta nourriture soit ton médicament et ton médicament ta nourriture  » Hippocrate (460-377 av. J.-C.

Voir aussi[modifier]

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]


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