Herboristerie : Différence entre versions
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* '''Hydrolé''' : Liquide qu'on obtient en faisant dissoudre dans de l'eau une substance médicamenteuse. C'est une solution. L'eau de fleurs d'oranger, préparée par dissolution dans de l'eau d'une essence tirée de ces fleurs, est un hydrolé et non un hydrolat. | * '''Hydrolé''' : Liquide qu'on obtient en faisant dissoudre dans de l'eau une substance médicamenteuse. C'est une solution. L'eau de fleurs d'oranger, préparée par dissolution dans de l'eau d'une essence tirée de ces fleurs, est un hydrolé et non un hydrolat. | ||
− | * '''Mixture''' : Mélange de liquides médicamenteux qui agissent en synergie, chacun renforçant l'action des autres. On mélange ainsi les plantes douées des mêmes propriétés pour en faire des « espèces » : les espèces antispasmodiques, par exemple, peuvent regrouper dans une même mixture de la valériane, de la fleur d'oranger, de l'achillée millefeuille. | + | * '''Mixture''' : Mélange de liquides médicamenteux qui agissent en synergie, chacun renforçant l'action des autres. On mélange ainsi les plantes douées des mêmes propriétés pour en faire des « espèces » : les espèces antispasmodiques, par exemple, peuvent regrouper dans une même mixture de la valériane, de la fleur d'oranger, de l'[[achillée millefeuille]]. |
* '''Suc''' de la plante Suc est un liquide qu'on obtient par simple écoulement de la sève à l'extérieur du tronc, ou lorsqu'on presse les fruits, les feuilles ou la tige | * '''Suc''' de la plante Suc est un liquide qu'on obtient par simple écoulement de la sève à l'extérieur du tronc, ou lorsqu'on presse les fruits, les feuilles ou la tige |
Version actuelle en date du 12 janvier 2024 à 09:42
L'herboristerie est l'art de préparer des remèdes à l'aide de plantes.
Nos grand-mères et arrières grand-mères (mais aussi les grands-pères) se transmettaient de génération en génération comment se soigner et vivre avec les plantes.
Pendant fors longtemps, ces connaissances ont été conservées par les moines et abbés qui, à travers leurs jardins de "simples" (herbes médicinales) détenaient la science médicinale du moment.
Malheureusement, ces connaissances se sont partiellement perdues, et se perdent encore de plus en plus. Cet article a donc été créé en espérant un partage des connaissances en ce qui concerne les plantes médicinales et l'herboristerie en général.
Précautions[modifier]
Certaines plantes sont des trésors de santé. Mais il faut savoir les reconnaitre!
Attention : les plantes sont puissantes, certaines plantes sont toxiques. Même certaines plantes que vous pouvez trouver chez l'herboriste, peuvent être toxiques sur le long terme. Il est nécessaire de se renseigner. Cela dit, il est gratifiant de reconnaitre et savoir utiliser les plantes les plus courantes en phytothérapie, les simples comme on les appelait. Nous pouvons nous réapproprier une certaine autonomie. Et quel plaisir de faire soi-même sa petite potion!
Définition[modifier]
La plupart du temps, les termes herboriste et phytothérapeute sont confondus : bien que la séparation ne soit pas très nette, variable suivant les pays, disons :
- Les herboristes s'occupent plutôt de la préparation, du mélange et de la transformation (extraits, huiles, élixirs, pommades, etc.) des plantes médicinales et de leur culture.
- Les phytothérapeutes sont des médecins ou professionnels de la santé, qui vont poser le diagnostic et indiquer un traitement.
Nous pouvons nous procurer les plantes séchées ou les préparations indiquées dans les herboristeries où les herboristes vous conseillent utilement.
Les herboristes doivent suivre une formation spécialisée : voir les écoles d'herboristerie Herboristerie/Écoles d'herboristerie
Plantes médicinales[modifier]
Les plantes médicinales sont les plantes utilisées en phytothérapie pour leurs principes actifs, elles peuvent être vendues en herboristerie, en pharmacie, avec ou sans prescription selon la réglementation du pays.
Il est souvent possible d'obtenir soi-même ses propres remèdes naturels, depuis la phase de la culture (certaines plantes médicinales, souvent aussi aromatiques, poussent en pot comme le basilic, la sauge, le thym ... ), la récolte, le séchage et finalement les préparations diverses.
Cet article fait partie du Thème Cultiver
Haie Voir aussi : |
Culture[modifier]
Rappelons que dans les jardins des monastères, les moines prenaient grand soin d'avoir leur carré d'herbes aromatiques, de simples. Conseillée déjà depuis l'époque de la Grèce classique, la culture des simples nécessiterait tout un article.
Certaines plantes aromatiques sont très faciles à cultiver en pot dans un appartement en ville, ou en pleine terre, d'autres plantes demandent plus de soins particuliers, et exigent plus de connaissances en horticulture.
Récolte[modifier]
Attention à la qualité du site de cueillette, aux pollutions éventuelles et diverses, la période de l'année ... Ne jamais cueillir des plantes le long des routes ou à proximité de sites polluants(fumées d'incinérateurs, usines, décharges de tout type, raffineries, etc.)
- Il est nécessaire de savoir reconnaitre les plantes, de connaître celles qui peuvent être confondues avec des variétés toxiques (comme pour les champignons !)
- Il faut en outre connaître les parties utilisées d'une plante.
- il faut parfois sélectionner : ex. à préciser : dans certains cas, on préfère les jeunes feuilles (moins fibreuses) ou les plus vieilles sont plus riches en principes actifs indésirables.
- le moment de la journée où les conditions météo ont aussi de l'importance, notamment vis-à-vis de l'ensoleillement, la plante vivante métabolise différemment.
- Il est conseillé de cueillir les plantes par temps sec, après le lever du soleil et après disparition de la rosée (tout cela pour éviter trop d'humidité qui compliquerait la conservation ultérieure de la plante)en tout les cas, retenir qu'il faut en règle générale, les cueillir après une bonne demie journée de soleil, ainsi elles sont chargées de vitalité au maximum.
- connaître la période de récolte idéale pour cette plante : suivant les parties utilisées, il y a des périodes favorables pour la récolte en vue de la conservation, au moment où la concentration des principes actifs est optimale.
- en général :
- racines : printemps pour les plantes vivaces, en automne pour les plantes annuelles, bisannuelles. (précision à ajouter)
- écorce, résine : d'arbre en hiver, d'arbrisseaux en automne, de résineux au printemps.
- feuilles : juste avant le complet développement des fleurs sauf pour les plantes dont on utilisera aussi les sommités fleuries (à préciser)
- tiges : en même temps que les feuilles (sauf les plantes mucilagineuses)
- les sommités fleuries : avant le complet développement, les roses se cueillent en boutons
- bourgeons : au printemps,
voir Gemmothérapie.
- les graines ou semences : à complète maturité
- les fruits : très mûrs pour l'utilisation immédiate, juste avant la maturité pour la conservation dans des préparations.
Calendrier de cueillette de plantes usuelles [modifier]
Pour l'hémisphère nord, en tout cas ! je crois (contribution bienvenue, à compléter c'est long !!!!)
- adapter ce calendrier suivant les variations annuelles, exemple en cas de temps chaud, les plantes seront "en avance" ou plutôt ce calendrier sera en retard.
JANVIER - FÉVRIER - MARS[modifier]
Asarum (plante), Peuplier (bourgeons), Aubépine (fleurs), Pin sylvestre (bourgeons), Tormentille (racine), Gui (branche feuillée), Cyprès (noix), Douce-Amère (tige coupée), Eucalyptus (noix), Lichen gris (lichen d'Islande), Pulmonaire du Chêne, Violettes (fleurs et feuilles), Mousse du Chêne (lichen), Pêcher (fleurs), Mousse du Pin (lichen), Primevère (fleurs), Ronces (boutons), Genêt (fleurs), Giroflées (boutons), Benoîte (racines), Prunellier (fleurs), Bistorte (racines), Ficaire (plante fleurie), Impératoire (racines), Tussilage (fleurs), Livèche (racines).
AVRIL - MAI[modifier]
Acacia blanc (fleurs), Ortie (fleurs mondées, plante fleurie), Bourrache (fleurs), Muguet (fleurs; plante fleurie avec racines), Chélidoine (plante feuillée), la Prêle (plante feuillée) Primevère (fleur avec calice), Cresson (feuilles), Anémone pulsatile (plante), Pariétaire (feuilles), Pervenche petite (feuilles), Ronces (boutons).
MAI - JUIN[modifier]
Acacia blanc (fleurs), Guimauve (feuilles), Chèvrefeuille (fleurs), Jusquiame (feuilles), Fêve des marais (fleurs), Datura (feuilles), Pied-de-Chat (fleurs), Lierre terrestre (feuilles), Scabieuse (fleurs), Menyanthe (feuilles), Sureau (fleurs), Pissenlit (feuilles), Ache des marais (feuilles), Platane (feuilles), Balsamite (feuilles), Asperges (racines), Benoîte (feuilles), Sureau (deuxième écorce), Busserole (feuilles), Colchique (semences).
JUIN - JUILLET[modifier]
Absinthe (feuilles), Garance (feuilles), Acanthe (feuilles), Arnica (fleurs), Aconit Napel (feuilles), Pensée sauvage (fleurs; plante entière fleurie), Agripaume (feuilles), Bardane (feuilles), Reine des prés (fleurs), Belladone (feuilles), Sauge sclarée (fleurs), Bourrache (feuilles), Tilleul (fleurs bractées), Cassis noir (feuilles), Brunelle (plante), Consoude (feuilles), Fenouil (plante), Cynoglosse (feuilles), Galega (plante), Frêne (feuilles), Génépi (plante), Mauve (plante fleurie, feuilles), Marrube blanc (plante), Hysope (feuilles), Pimprenelle (plante fleurie), Mélisse (feuilles), Pulmonaire. (plante fleurie), Menthe (feuilles), Sanicle (plante fleurie), Mûrier (feuilles), Santoline (plante fleurie), Ronce (feuilles), Séneçon commun (plante fleurie), Sarriette (feuilles), Thym (feuilles), Véronique des Alpes (plante fleurie), Tussilage (feuilles).
AOUT[modifier]
Basilic (feuilles), Noyer (feuilles), Bouillon blanc (feuilles, fleurs), Romarin (feuilles), Morelle noire (feuilles), Bleuet (fleurs), Lavande (fleurs mondées), Buglosse (fleurs), Millepertuis (sommité fleurie), Centaurée petite (plante), Origan (sommité fleurie), Matricaire (fleurs), Rose trémière noire (fleurs), Géranium Robert (plante), Tanaisie (fleurs), Digitale pourpre (feuilles), Argentine (plante feuillée), Gratiole (plante feuillée), Cataire (plante feuillée), Laitue (plante), Saponaire (plante feuillée), Guimauve (fleurs), Fumeterre (plante), Houblon (cônes), Marrons d'Inde (graines).
SEPTEMBRE[modifier]
Céleri (semences), Ellébore blanc (racines), Églantier (fruits secs), Fougère mâle (racines), Alkékenge (baies), Maïs (stigmates), Épine-vinette (fruits), Mercuriale (feuilles), Airelle-Myrtille (fruits), Coings (pépins), Sureau (baies), Fraisier cultivé (racines), Baguenaudier (feuilles), Aconit (racines), Noix (coques).
OCTOBRE[modifier]
Aubépine (fruits secs), Saponaire (racines), Genévrier (baies), Arum maculé (racine), Nerprun (baies), Courges (semences), Pivoine (racines), Uva-Ursi (racines), Raifort (racines), Bourrache (racines), Safran (stigmates).
NOVEMBRE - DÉCEMBRE - JANVIER[modifier]
Aconit (racines), Bardane (racines coupées à 1 cm), Asperges (racines), Fraisier sauvage (racines), Gentiane (racines coupées à 1 cm), Petit Houx (souche et racine), Pivoine (racines), Arrête-boeuf (racines), Raifort (racines), Bouleau (écorces), Valériane (racines), Bourdaine (écorces), Saponaire (rhizomes), Chêne (écorces), Impératoire (souches et rhizomes), Frêne (écorces), Grenadier (écorces), Rhubarbe (racines), Garou (écorces), Sceau de Salomon (rhizomes), Saule (écorces), Genêt à balai (racines), Sureau (première écorce), Aunée (racines), Pin sylvestre (bourgeons), Consoude (racines), Peuplier (bourgeons), Guimauve (racines), Gui (feuilles mondées, sans tiges ni fruits), Pissenlit (racines), Colchique (bulbes).
Séchage[modifier]
Après récolte, il faut retirer les corps étrangers, les parties de la plante mortes ou abimées (mondage) mais aussi les petits insectes, avant de les utiliser ou de les dessécher pour la conservation.
Suivant les cas, on dessèche les plantes au soleil, au four, à l'étuve, au séchoir ou dans une pièce aérée. à préciser voir aussi le séchage pour la conservation des aliments
- racines : séchées à l'air sec, éventuellement au soleil, les racines charnues coupées en tranches minces, les racines mucilagineuses séchées au four (max 50 ou 60°)b
- écorces et bois : au soleil ou à l'étuve
- fleurs, feuilles, semences à l'ombre, dans une pièce à l'atmosphère sèche, séchoir (solaire) ou sur des claies, suspendues en petits brins isolés. (à compléter)
- tiges et feuilles épaisses : sur des claies, dans une serre (à compléter)
Ensuite il s'agit de les conserver à l'abri de l'humidité et de la lumière. Les plantes ainsi traitées se conservent un an (elles perdent beaucoup de leurs effets passé ce délai).
Préparations en herboristerie[modifier]
On peut utiliser directement les plantes fraiches dans des infusions, décoctions que l'on utilisera en usage interne ou qui servent pour des cataplasmes, ou broyer les plantes ....
En général, l'herboriste ou le phytothérapeute vous indique comment procéder, avec les durées, la posologie (quantité), les précautions et les contre-indications. Voici les définitions générales des différentes modes d'utilisation : Usage interne : (voie orale)
- Potion : Liquide destiné à être bu où l'on a fait entrer les principes actifs de la plante, par extrait, infusion ou macération.
- infusions : Environ 1 cuillerée de plantes par tasse d'eau bouillante. Laisser infuser 10 minutes.
- décoctions : Placer la plante dans l'eau froide portée à ébullition de 10 à 30 minutes.
Mais pour la conservation, il existe des préparations types qui permettent selon les cas de garder les principes actifs plus ou moins longtemps sans dégradation.
- Solution : Mélange liquide où les principes actifs de la plante sont dissous dans un solvant approprié (eau, alcool, huile, éther, etc.).
Préparations de l'herboriste[modifier]
En général, ce sont des préparations prévues pour la conservation. Certaines peuvent même être préparées maison, afin d'en avoir sous la main en cas de besoin.
Préparations de base :
- poudre : obtenue en broyant finement la plante sèche, utile pour les plantes "coriaces", les tiges dures, les racines.
- exemple : poudre de prêle
- matériel nécessaire : un pilon et un mortier résistant, en porcelaine ou en pierre, ou un moulin
Les poudres peuvent servir à faire des extraits, des macérations, être simplement délayées dans de l'eau ou être mélangées à la nourriture.
Les macérations[modifier]
- macération : méthode de préparation liquide en laissant macérer à froid assez longtemps une plante dans de l'eau, du vin, de l'alcool, de l'huile, ou du miel pour en obtenir les principes solubles. La durée de macération dépend du liquide, au moins de quelques heures à plusieurs jours.
La macération s'utilise pour les plantes dont les principes actifs seraient altérés par la chaleur. Attention, dans le cas de la macération dans l'eau, la durée de conservation est très courte (24 h) !. Il existe différents types de macération suivant le liquide choisi.
- Mellite : Substance onctueuse qu'on prépare en faisant macérer des plantes dans du miel ou en faisant cuire un mélange de miel et d'hydrolé.
- exemple : Le miel rosat est une mellite : on ajoute à du miel une infusion astringente de pétales de roses rouges ; il est employé comme gargarisme.
- Élixir : On l'obtient en faisant macérer des plantes, ou des extraits de plantes, dans une solution contenant principalement de l'alcool et du sucre, ou alcool et sirop. Certains élixirs sont préparés à partir d'alcoolats, d'autres contiennent des vins médicinaux.
- exemple : un des plus connus, l'élixir du suédois contient au moins des extraits d'une vingtaine de plantes
- vin médicinal ou vin tonique, vinaigre médicinal : vin ou vinaigre dans lequel on a laissé macérer des écorces, des racines ou des feuilles de plantes
- exemples : vin de gentiane, vin de cannelle, de quinquina ...vinaigre de sureau,
- Alcoolat : Liquide incolore qu'on obtient en faisant macérer des plantes fraîches dans de l'alcool.
- Alcoolature : Liquide coloré obtenu par macération de plantes fraîches dans l'alcool. L'alcoolature faite à partir de feuilles prend une couleur verte, celle qui provient des racines est brune. Les enzymes qu'elles contiennent étant toujours actifs, les alcoolatures se conservent mal et doivent être utilisées rapidement. On les utilise lorsque les principes actifs de la plante ne supportent pas la chaleur de la distillation.
- huiles macérées : macération dans de l'huile, cette huile peut ensuite être utilisée pour le massage, pour la confection des pommades. On fabrique ainsi de l'huile de table parfumée, dans le cas de l'huile macérée avec des aromates : thym, laurier, romarin.
- exemple : huile de camomille, huile de millepertuis !!!
Recette pratique :
- ingrédients : plantes bien séchées, broyées éventuellement pour les parties dures,
- de l'huile de bonne qualité (bio, pressée à froid): olive, tournesol (désodorisée), amande douce
- remplissez la moitié d'un bocal avec les plantes sèches, complétez avec l'huile
- laissez macérer 3 semaines, remuer de temps en temps
- filtrez et transvasez dans des flacons colorés. Gardez à l'abri de la lumière.
Les teintures et teinture mère[modifier]
- teinture : préparation liquide obtenue par action de l'alcool sur des plantes médicinales
- exemple : teinture de propolis
Recette pratique pour préparer une teinture [1]
- Broyez finement la plante, ajoutez environ le double de son volume en alcool (au moins de 40 degrés)
- versez la préparation dans récipient en verre. Fermez hermétiquement.
- laissez macérer un mois à l'abri de la lumière, secouez vigoureusement le bocal tous les 2 jours.
- filtrez en pressant afin d'extraire le maximum de teinture.
- transvasez la teinture dans des petites bouteilles de verre coloré. Gardez à l'abri de la lumière.
Les teintures à l'alcool se conservent quelques années. Utilisation de la teinture par voie orale : déposer le nombre de gouttes voulu dans un peu d'eau ou encore les mettre directement sous la langue pour obtenir un effet plus rapidement.
- teinture mère : macération de 3 à 5 semaines d'une plante fraîche dans de l'alcool au moins à 60 degrés (selon la plante, mais en général, c'est 60°). nécessite une plus grande quantité de plantes que la teinture classique
- exemple : teinture-mère de calendula (très bon désinfectant cicatrisant en usage externe)
Les sirops[modifier]
- sirop : un sirop est obtenu en faisant cuire (à feu doux) la plante médicinale avec du sucre jusqu'à obtention de la consistance sirupeuse. Un sirop peut se conserver quelques mois. Le sirop s'utilise en usage interne.
- exemple : sirop d'ortie, avec du suc d'ortie
Recette pratique pour faire un sirop
- Faites chauffer 250 ml d'infusion ou de décoction déjà filtrée dans une casserole.
- Ajoutez 500 ml de miel ou de sucre bio et remuez jusqu'à ce que le mélange soit homogène.
- Laissez refroidir et embouteillez
Recette : pour faire à la fois la décoction et le sirop
- faites chauffer 1/2 l d'eau avec les plantes
- couvrez et laissez frémir entre 5 et 15 minutes selon les cas (décoction).
- filtrez, remettez à chauffer à feu doux pour réduire le liquide à 100 ml (cela prend un certain temps).
- ajoutez ensuite 200 gr de miel
- mélangez pour dissoudre le miel, mettez en bouteille.
Les pommades, onguents et baumes[modifier]
- pommades : préparation solide souvent à base d'un corps gras contenant les principes actifs de plantes utilisées pour application sur la peau. (voir aussi en cosmétique)
- exemples : pommade d'eucalyptus (avec HE d'eucalyptus)
- baume quand la pommade a un effet anti douleur ou anti-inflammatoire, elle est appelée baume, par exemple : baume de plantain
Recette pratique pour faire une pommade :
- ingrédients : soit de l'huile médicinale, soit de l'huile végétale (tournesol, amande douce ...) et éventuellement : HE, suc, extrait de végétaux, cire d'abeille.
- Proportions : pour 30 ml d'huile, 1 c. à c. de cire d'abeille dans une petite casserole, mélanger l'huile et la cire, porter à feu doux (ou au bain-marie) jusqu'à fusion de la cire (~ 60 °C). Retirez du feu, transvasez dans un petit récipient en verre.
- Attendez le tiédissement de votre mélange avant d'ajouter, selon le cas, le suc, l'extrait ou les gouttes d'huile essentielle des plantes choisies.
- Dosage : !!! attention de bien respecter les dosages :
- pour les HE : 30 gouttes d' HE (donc 1 goutte par ml d'HV)
- pour ... gouttes de l'extrait OU ... ml du suc végétal ... (à compléter)
- onguents : sorte de pommade à base de résine et de corps gras, où les principes actifs sont dissous dans des corps gras, généralement des graisses animales (suif, lanoline)
à utiliser en usage externe, par friction. //// à compléter par une recette
- Crème : Mélange onctueux, semi-liquide, produit naturellement par certaines plantes sous forme de latex, mais plus souvent préparé en diluant des principes actifs dans un substrat de glycérides. On étale les crèmes sur la peau et, par friction, elles pénètrent dans l'épiderme. ///manque recette
- Pâte : C'est un mélange d'une consistance molle, préparé avec du sucre et de la gomme arabique. On y ajoute des principes actifs selon le but thérapeutique recherché.
Les extraits[modifier]
- Extrait fluide : C'est un extrait où l'évaporation de la solution est arrêtée à un faible degré de concentration.
- Extrait mou : L'évaporation de la solution, plus forte ici que dans l'extrait fluide, laisse comme résidu une sorte de pâte molle. Le café se sert parfois ainsi en Amérique du Sud.
- Extrait : Solution qui recueille une partie des principes actifs de la plante soumise à traitement. D'abord, la plante est séchée ou réduite en poudre. On lave la drogue, ou sa poudre, avec un solvant (eau, alcool, éther) qui en retire les principes solubles. Ce procédé, qui s'appelle la lixiviation, est classiquement utilisé pour faire du café : on fait passer de la vapeur d'eau ou de l'eau bouillante au travers des graines moulues. Ensuite, on fait évaporer la solution obtenue jusqu'à la concentration désirée.
- Intrait : C'est une variété d'extraits physiologiques végétaux. Pour le faire, on doit utiliser des plantes fraîches qu'on stabilise à la vapeur d'eau ou d'alcool et qu'on fait ensuite sécher sous vide. Ces plantes stabilisées conservent ainsi toutes leurs qualités. On leur fait ensuite subir le même traitement qu'aux drogues ordinaires : on les lave à l'eau ou à l'alcool et on soumet à évaporation la solution obtenue. L'extrait qui en résulte est appelé intrait ; il possède les qualités de la plante fraîche. C'est une préparation couramment utilisée pour la valériane, le marron d'Inde.
Divers[modifier]
- Huile médicinale : Les fruits et les graines de nombreuses plantes donnent, lorsqu'on les presse, de l'huile végétale, qui n'est pas un corps gras. On peut y faire macérer des racines et des drogues séchées pour réaliser des huiles médicinales. Certaines sont utilisées en friction, d'autres sont absorbées par voie orale. (à ne pas confondre avec l'huile essentielle, les huiles infusées ou macérées )
- huiles infusées - plus rapide que les huiles macérées, les plantes sont infusées au bain-marie pour éviter la chaleur directe qui risquerait de dénaturer l'huile.
Matériel nécessaire : plantes fraîches ou séchées, huile végétale, matériel pour un bain-marie méthode pratique :
- mettez la moitié des plantes dans un récipient et couvrez entièrement d'huile.
- Couvrez et mettez au bain-marie, laissez frémir doucement durant 2 heures.
- filtrez et jetez les plantes : l'huile doit avoir changé de couleur en absorbant les composants de plantes.
- faites de même avec le reste des plantes : à l'huile déjà infusée, ajoutez les plantes, laissez frémir 2 h
- filtrez, transvasez dans des flacons opaques
remarque : si vous avez utilisé des plantes fraîches, parfois elles produisent un dépôt d'eau sous l'huile, jetez-le pour éviter d'abimer l'huile.
- Hydrolat : Liquide qu'on obtient en faisant macérer des plantes fraîches ou sèches dans de l'eau, puis en distillant la solution.
- exemple : L'eau de rose, ainsi préparée par distillation, est un hydrolat.
- Hydrolé : Liquide qu'on obtient en faisant dissoudre dans de l'eau une substance médicamenteuse. C'est une solution. L'eau de fleurs d'oranger, préparée par dissolution dans de l'eau d'une essence tirée de ces fleurs, est un hydrolé et non un hydrolat.
- Mixture : Mélange de liquides médicamenteux qui agissent en synergie, chacun renforçant l'action des autres. On mélange ainsi les plantes douées des mêmes propriétés pour en faire des « espèces » : les espèces antispasmodiques, par exemple, peuvent regrouper dans une même mixture de la valériane, de la fleur d'oranger, de l'achillée millefeuille.
- Suc de la plante Suc est un liquide qu'on obtient par simple écoulement de la sève à l'extérieur du tronc, ou lorsqu'on presse les fruits, les feuilles ou la tige
- Lait : Liquide obtenu lorsqu'on pile des graines oléagineuses dans de l'eau. Exemple : lait d'amandes.
Usage externe :
- Injection : Introduction d'un liquide dans les cavités naturelles (oreilles, nez, vagin, etc.) soit directement, soit au moyen d'une seringue ou d'une canule. Le liquide injecté est généralement une infusion ou une décoction préalablement tiédie.
- Lavement : Introduction d'un liquide dans l'intestin au moyen d'une canule rectale reliée à une poire à lavement. Il a le plus souvent un effet purgatif, parfois émollient ou astringent.
- Lotion : Préparation liquide dont on lave rapidement l'épiderme aux endroits irrités. On l'applique avec de l'ouate. Il existe des lotions spéciales pour le cuir chevelu.
- Shampooing : Préparation qu'on mélange à de l'eau pour laver les cheveux et le cuir chevelu. Certains shampooings sont antiseptiques et antiséborrhéiques. /// recette à compléter
- Fumigation : Utilisation de vapeurs chargées des principes actifs de la plante. On peut ainsi faire bouillir des feuilles d'eucalyptus dans une pièce qu'on veut désinfecter. La fumée de certains végétaux qu'on brûle lentement comme de l'encens peut aussi servir aux fumigations : c'est le cas de la fumée de baies de genévrier.
- inhalation : Variété de fumigation dans laquelle le malade hume directement les vapeurs thérapeutiques en plaçant sa tête au-dessus du récipient où l'extrait de plante aromatique se dissout dans de l'eau presque bouillante. On fait des inhalations pour dégager les sinus et les voies respiratoires supérieures.
- Gargarisme : Préparation liquide dont on se rince la bouche, la gorge, le pharynx, les amygdales et les muqueuses. Il sert à désinfecter ou à calmer. Le gargarisme ne doit jamais être avalé.
- cataplasme : préparation de la plante assez pâteuse pour être appliquée sur la peau dans un but thérapeutique. La plante peut être broyée ou hachée à chaud ou à froid ou mélangée à de la farine de lin pour obtenir la bonne consistance.
(cfr. aussi argile) Le classique cataplasme à la farine de lin se prépare avec de l'eau dans laquelle on délaye à froid de la farine de lin. On fait cuire doucement en remuant constamment pour obtenir la consistance voulue. Il doit servir de support aux substances qui seront déposées à la surface au moment de l'application. (Farine de moutarde, poudre de guimauve ...)
- compresse : Application durable d'une gaze ou d'un linge sur la partie du corps à soigner. La gaze a préalablement été imbibée de la préparation qu'on veut employer.
- Fomentation : Variété de compresse ou de cataplasme maintenue quelques minutes seulement sur la peau.
- Enveloppement : cas particulier d'une compresse qui entoure tout un membre ou une partie du corps. On le fait avec une bande de gaze imprégnée de solution médicamenteuse.
- Emplâtre : Plus adhérente que la crème, cette présentation semi-solide se façonne selon les contours de la partie du corps où elle est appliquée. L'emplâtre contient des graisses, de la résine, parfois de la cire. /// à compléter
- Liniment : Mélange hétérogène, d'une consistance molle, contenant souvent de l'huile et de l'alcool. Pour soulager les rhumatismes, les douleurs musculaires et les traumatismes, on en frictionne localement la peau. /// à compléter et classer
- bain, bain de siège ... : cfr argile, à compléter
Propriétés de plantes médicinales[modifier]
- Voir le glossaire thérapeutique et la phytothérapie
Affections courantes[modifier]
- Voir liste dans le glossaire des affections courantes
Annexe : se procurer des plantes médicinales en France[modifier]
- En pharmacie ou en vente libre :
Les plantes médicinales ne peuvent (pouvaient) être vendues en vente libre, à l'exception de 148 certaines épices, plantes aromatiques, depuis le mois d'août 2008, car la liste ne comportait que 35 plantes auparavant. Ces plantes ne peuvent pas être vendues en mélange, mais doivent être présentées en vrac, sans indications thérapeutiques,non mélangées. Les plantes libérées étaient ainsi (par ordre alphabétique) : bardane, bouillon blanc, bourgeon de pin, bourrache, bruyère, camomille, chiendent, cynorrhodon, eucalyptus, frênes, gentiane, guimauve, hibiscus, houblon, lavande, lierre terrestre, matricaire, mauve, mélisse, menthe, menyanthe, olivier, oranger, ortie blanche, pariétaire, pensés sauvage, pétale de rose, queue de cerise, reine des près, feuille de ronce, sureau, tilleul, verveine, violette. Parmi ces plantes, seules 6 espèces pouvaient être mélangées entre elles dans une préparation commercialisée : - tilleul - verveine - camomille - menthe - oranger - cynorhodon - hibiscus.
En pratique : quelques remèdes[modifier]
- Herboristerie/Les casse-grippes
- Soigner les piqûres d'orties : voir Plantain
- Herboristerie/Les plantes
Voir aussi[modifier]
Liens internes[modifier]
Liens externes[modifier]
- Les plantes et leurs remèdes.
- Le petit herboriste illustré.
- Plantes médicinales, mode d'emploi.
- Le site de l'Association pour le Renouveau de l'Herboristerie.
- Le site sur les simples communs et facilement accessibles.
Bibliographie[modifier]
- Le Guide des Plantes Médicinales en Agrobiologie, 240 pages, 12 euros. Ce livre décrit l'ensemble des règles de base de l'analyse d'un sol à la mise en sac des plantes, en passant par la biofertilisation, les soins, les maladies, la récolte, le séchage...
- Phytothérapie, guide illustré du bien-être Non Shaw ed. Koneman 1998 (titre original : An illustrated guide Herbalism) ; bien que le titre mentionne la phytothérapie, d'ailleurs il présente quelques dizaines de plantes, c'est un vrai guide pour faire ses préparations d'herboristerie soi-même, avec des plantes faciles à trouver.
- La santé à la pharmacie du Bon Dieu Maria Treben Éditions Ennsthaler (Autriche).<be />
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