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Travailler est une activité spécifiquement humaine qui consiste à modifier le monde environnant avec pour but primordial de subvenir aux besoins de reproduction de l'espèce. Par son œuvre de transformation, le travail entre en rapport avec le milieu naturel, mais d'une manière qui a beaucoup varié selon les endroits et les époques — avec aux deux extrêmes des effets de symbiose homme-nature ou de destruction de la nature.

Le travail pré-capitaliste[modifier]

Jusqu'à l'avènement du capitalisme, la quantité de travail nécessaire était subordonnée à des besoins éprouvés et peu extensibles. C'est ainsi que dans certaines sociétés sauvages, le travail moyen n'excédait pas deux heures par jour. Dans la société grecque, le travail était méprisé en raison de ce qu'il ôtait du temps pour les activités de la pensée ; il était réservé aux esclaves, aux femmes et aux métèques. Ce mépris pour le travail se retrouve dans le christianisme (Evangile selon Matthieu, Augustin d'Hippone, Thomas d'Aquin) qui l'a toutefois valorisé (Paul de Tarse, Cistérciens, Bénédictins) en tant qu'effort et souffrance, et, chez les protestants, en tant que devoir. L'étymologie du mot "travail" est un témoignage du sens premier. Le mot vient du latin trepalium, qui désigne un instrument de torture destiné à empaler.

Le travail capitaliste[modifier]

Le capitalisme, au contraire, se caractérise par l'éthique du travail qui valorise le labeur, alors même qu'il introduit le machinisme, puis l'automation. Dans un premier temps, au XIXe siècle, on a procédé à la mise au travail en abaissant au maximum la rémunération pour que la reproduction ne soit possible qu'avec un travail quotidien et permanent. Jamais des hommes qui n'étaient ni des esclaves ni des prisonniers n'ont autant travaillé dans l'histoire de l'humanité. Lorsque au XXe siècle, l'essor de la production a exigé une plus grande solvabilité des consommateurs qu'il fallait eux-mêmes démultipliés, on a fait en sorte que l'on ne travaille plus seulement le temps qu'il faut pour subvenir à ses besoins fondamentaux, mais en fonction de besoins nouveaux imposés par la publicité et sans cesse renouvelés par la faible durabilité et l'obsolescence programmées des produits. Le travail, au sens actuel — qu'il convient de ne pas confondre avec les activités non marchandes (travail domestique, bricolage, bénévolat, etc.) —, est donc une activité générique rémunérée soumise aux impératifs de rentabilité du capitalisme, sans rapport avec des besoins autodéfinis et, pour la plupart des salariés, sans rapport avec les aspirations créatrices de l'homme qui fondent sa liberté en ce qu'il les a choisies par goût.

Le travail comme aliénation[modifier]

Voilà pourquoi le travail est aujourd'hui une aliénation au sens où l'on passe le plus clair de sa vie à travailler, en oubliant que l'on fait ça pour vivre et non l'inverse. Le paradoxe est porté à son paroxysme quand on parle de Gagner sa vie... Le temps perdu à travailler l'est deux fois: le temps perdu à pratiquer une activité totalement inintéressante, inutile et aliénante, et le temps perdu à ne pas l'utiliser pour se faire plaisir, rencontrer des gens, se cultiver, vivre...

Le dépassement de l'aliénation du travail impliquerait le changement des comportements et des relations sur le lieu de travail, tout comme la maîtrise des buts de la production, mais il est envisageable dès maintenant par un rapport différent au travail qui privilégie le temps hors-travail : autolimiter ses consommations, autoproduire ce qui est possible, c'est diminuer l'importance du travail et se donner la possibilité, par exemple, de choisir le temps partiel.

L'écologie au travail[modifier]

On a parfois tendance à oublier ses bonnes habitudes écologiques dès lors que l'on se rend sur son lieu de travail :

  • La politique d'achat peut aussi prendre en compte des critères environnementaux et sociaux. Choisir par exemple des fournitures, des meubles écologiques et des appareils économes en énergie.
  • Economiser le papier. Ne pas imprimer inutilement. Utiliser des imprimantes qui permettent l'impression verso de feuilles de brouillon déjà utilisées.
  • Faire des économies d'énergie. Ne pas laisser les appareils en veille. Eteindre la lumière pendant la pause du midi et en partant le soir.
  • Faire des économies d'eau.
  • Organiser une collecte sélective des déchets pour récupérer les piles, le papier, le carton, les cartouches d'imprimante etc.
  • Faire connaître les bons gestes pour l'environnement par affichage ou par mail
  • Organiser du covoiturage, par exemple en réservant un panneau pour y mettre des annonces
  • Demander la création d'un parking vélo
  • Les entreprises peuvent se faire certifier ISO 14001. C'est une norme environnementale.
  • Faire ou faire faire le ménage avec des produits d'entretien écologiques.
  • que chacun amène sa tasse pour le café au lieu d'utiliser des gobelets jetables.
  • Utiliser le téléphone, le mail et la visioconférence pour communiquer, afin de limiter les déplacements.
  • Ne pas surchauffer l'hiver, ne pas mettre la climatisation à fond l'été
  • Aérer les pièces le matin, et penser à refermer les fenêtres le soir.
  • Travailler avec un ordinateur portable plutôt qu'un ordinateur fixe pour consommer moins de courant.
  • Associer l'ensemble des collaborateurs aux démarches d'économie et d'écologie en faisant entrer ces points dans les échanges inter-professionnels (réunions officielles ou non officielles, communication d'entreprise)
  • Faire du télétravail pour éviter les trajets et pour permettre une meilleure conciliation entre vie professionelle et vie personnelle.

Bibliographie[modifier]

  • Gébé, Alain Resnais et Jacques Doillon, L'An 01 : on arrête tout, on réfléchit, et c'est pas triste (bande dessinée), Paris, Éd. L'Association, 2005. Cette bande dessinée a donné lieu à un film du même nom, aussi en DVD (MK2 éditions).
  • Travaillons moins et autrement : Guide des métiers & formations alternatives, Lyon, Éd. le P'tit Gavroche, 2009, 212 p. (Site : [1]).
  • Collectif Adret, Travailler deux heures par jour, Paris, Le Seuil, 1977.
  • André Gorz, Écologica, Paris, Galilée, 2009.

Voir aussi[modifier]

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]

http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=415


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