Gestion des déchets

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La gestion des déchets est un processus qui intègre à la fois la production des déchets et leur traitement. La production correspond aux choix des produits à la source, à leur utilisation, à leur valorisation. Le traitement correspond au tri des déchets, à leur collecte, au transport, et au traitement et/ou le stockage des déchets. Un français produit en moyenne 450 kg de déchets par an. Sur l'ensemble des ménages français, on arrive ainsi à 26 millions de tonnes de déchets produits chaque année. Et la production de déchets croît en France d’environ 1% par an. La gestion des déchets est donc une question importante qui n'est pas encore réglée.


Les 3 R

Le principe des 3 R - Réduire, Réutiliser, Recycler - permet de réduire la production d'ordures ménagères nécessitant un traitement collectif. Or la réduction du volume de déchets signifie automatiquement la réduction du nombre de camions poubelle sur nos routes, la réduction de déchets incinérés ou mis en décharge...

Article détaillé : Réduire, Réutiliser, Recycler


Histoire

La décharge sauvage a été la première destination des déchets humains. Mais à l'époque c'était sans conséquence puisque tous ces déchets étaient soit inertes soit biodégradables.

Au Moyen Âge, les déchets des citadins sont jetés dans la rue ou dans les rivières. Cela pose des problèmes de salubrité. Certains déchets sont récupérés par des chiffonniers pour être recyclés.

Au XIXe siècle, on se rend compte que l'hygiène est importante pour prévenir des maladies. En 1883, le Préfet de Paris, Eugène Poubelle, impose aux Parisiens de jeter leurs déchets dans un récipient, qui a pris le nom de "poubelle".

Dans les années 1920, on crée des décharges à ordures.

En 1975, une loi parait sur l'élimination des déchets, loi qui sera modifiée en 1992 en intégrant alors quatre grands objectifs :

  • prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, notamment en agissant sur la fabrication et sur la distribution des produits;
  • organiser le transport des déchets et le limiter en distance et en volume;
  • valoriser les déchets par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir à partir des déchets des matériaux réutilisables ou de l'énergie;
  • assurer l'information du public sur les effets pour l'environnement et la santé publique des opérations de production et d'élimination des déchets, sous réserve des règles de confidentialité prévues par la loi, ainsi que sur les mesures destinées à en prévenir ou à en compenser les effets préjudiciables.

C'est donc à partir de 1992 que la collecte sélective va réellement commencer à être développée par les collectivités (communes ou groupements de communes), responsables de la collecte et du traitement des déchets ménagers. Aujourd'hui, une grande majorité des collectivités ont mis en place des dispositifs de collecte sélective des déchets ménagers.


Où finissent les déchets

Afin que les déchets recyclables puissent être effectivement recyclés, il est nécessaire qu'un pré-tri soit effectué en amont. Ce dernier a pour objectif principal d'éviter un souillage des déchets recyclables par des déchets non recyclables. En effet, ceci pourrait les rendre impropres au recyclage. D'autre part, il permet d'orienter les différents déchets vers la bonne destination.

Les décharges

Les décharges (ou centre d'enfouissement technique -CET- ou centre de stockage pour déchets ultimes -CSDU-) consistent en l'enfouissement de déchets non destinés au recyclage. Mettre les déchets en décharge a été longtemps une solution pratique et peu coûteuse. Les inconvénients des décharges sont : les nuisances pour le voisinage, risques de fuites dans les sols et les cours d'eau... De plus, elles condamnent de grands espaces qui, même après fermeture du site et remblaiement, restent impropres à de nombreuses activités. Les déchets ainsi enterrés continuent à se dégrader pendant de longues années, produisant des lixiviats (jus liés notamment à la dégradation de la matière organique) et des gaz (méthane) qui doivent continuer à être évacués et traités, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs dizaines années.

Des contraintes techniques sont imposées au fonctionnement de ces sites : nature du sol (le plus imperméable possible), protection des ressources en eau, mise en place de géomembranes (prévention d'éventuelles infiltrations), traitement des effluents... Toutefois, en 2005, on compte en France 662 décharges illégales (source : Sciences et avenir - juillet 2005).

Les décharges sauvages

Trop souvent encore, des personnes peu scrupuleuses déversent sauvagement leurs déchets dans la nature. Le plus souvent dans des lieux isolés : forêts, îles, etc.

De nombreux sites de décharges sauvages de ce type sont en cours de recensement [1].

L'incinération

L'incinération est une technique de destruction par le feu. Elle est utilisée dans deux principaux domaines :

  • technique funéraire; on parle alors plutôt de crémation (la crémation est une technique funéraire visant à brûler et réduire en cendres le corps d'un être humain mort).
  • méthode d'élimination des déchets urbains ou industriels

Certaines usines d'incinérations récupèrent l'énergie produite par la combustion des déchets pour chauffer des immeubles et/ou produire de l'électricité. On parle de valorisation énergétique.

L'incinération est critiquée parce que des dioxines cancérigènes sont produites par les incinérateurs, surtout par les installations anciennes. Afin de contrôler les quantités de ces dioxines, une norme s'applique depuis le 28 décembre 2005 sur tous les incinérateurs, fixant un seuil limite d'émission de dioxine (avant cette date, aucun seuil n'existait sur les rejets de dioxine des incinérateurs). La combustion des déchets rejette aussi du dioxyde de carbone. Ce gaz à effet de serre contribue au réchauffement de la Terre. Le manque de connaissance actuelle sur les effets des fumées d'incinérateur sur la santé humaine fait que les incinérateurs sont bien souvent rejetés par leur voisinage.

L'incinération est critiquée parce qu'elle nécessite une quantité de combustible qui pourrait être mieux valorisée. Toutefois, la composition actuelle des déchets ménagers incinérés fait que ces derniers brûlent en autocombustion à l'intérieur des fours (seul un apport initial à l'allumage du four, par des bruleurs, est nécessaire). En effet, nos poubelles contiennent aujourd'hui un grand nombre de déchets brûlant très bien (plastique, papier, cartons...). Si une partie de ces déchets avaient certes pu être mieux triés et donc recyclés, d'autres ne sont pas recyclables parce que souillés ou imbriqués à d'autres matériaux non recyclables. De plus, paradoxalement les incinérateurs brûlent actuellement de grande quantité d'eau, via les déchets organiques (épluchures de légumes, déchets de jardin...) aujourd'hui encore trop souvent incinérés alors que le compostage constitue un mode de valorisation très simple et écologique pour ces déchets. Aussi, l'amélioration du tri de ces déchets à forte teneur en eau permettrait de limiter les quantités de déchets incinérés d'une part et de faciliter leur combustion d'autre part.

Les mâchefers sont les résidus solides de l'incinération des déchets. 25% des quantités entrantes ressortent sous forme de mâchefers. Ce sont des mélanges de métaux, de verre, de silice, d'alumine, de calcaire, de chaux, d'imbrûlés et d'eau. Ils subissent un tri par aimant et courant de Foucault afin de retirer les différents métaux qui peuvent ensuite être recyclés. Suivant leur qualité et leur stabilité, le reste des mâchefers est soit stocké en décharge, soit utilisé en remblais pour les routes.

Enfin, les usines d'incinération produisent également des REFIOM (résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures ménagères), provenant du traitement des fumées. Ces REFIOM sont des particules fortement toxiques, contenant notamment des métaux lourds, et qui font l'objet d'un enfouissement en centre contrôlé. Leur quantité représente 2,5% des quantités de déchets entrants dans l'incinérateur.

Les déchetteries

Une déchetterie accueille différents types de déchets, que les usagers déposent dans différentes bennes en fonction du déchet. Ces déchets sont ensuite orientés selon leur type vers une filière de valorisation, de recyclage ou vers un incinérateur ou un centre d'enfouissement, pour la partie des déchets non recyclables.

Les déchetteries sont un moyen simple d'évacuer des déchets encombrants, déchets de bricolage ou déchets spéciaux, en vue d'un traitement le mieux approprié. Ainsi, on trouve en général dans les déchetteries des bennes pour les différents déchets suivants : bois, ferrailles, cartons, déchets verts, gravats, encombrants. Certaines déchetteries assurent aussi une reprise spécifique des déchets électriques et électroniques (électroménagers, hi-fi, informatique), en vue soit de leur réutilisation (des associations essaient de les réparer pour leur donner une deuxième vie) soit de leur démantèlement. Les déchetteries réceptionnent aussi généralement les piles et les déchets toxiques (peinture, solvants, produits phytosanitaires ainsi que leurs emballages vides qui sont souillés et donc toxiques) afin de les orienter vers des filières de traitement très spécifiques, et éviter ainsi qu'ils ne se retrouvent dans le milieu naturel. En effet, aujourd'hui encore de nombreuses personnes déversent par exemple des fonds de peinture ou les produits de nettoyage des pinceaux dans les égouts; ces produits se retrouvent ensuite dans le milieu naturel, les stations d'épuration ne pouvant pas les traiter. Sur certaines déchetteries commencent à se développer des recycleries : les usagers sont invités à déposer leurs objets pouvant encore servir ou nécessitant peu de réparation dans un box spécifique. Ces objets sont ensuite récupérés par des associations caritatives. Sur d'autres, la "tolérance" à l'égard de la récupération diminue, en raison de problème de "sécurité et responsabilité", un accident arrivant vite lorsque des personnes commencent à fouiller dans des bennes de déchets...

Les collectivités (mairie ou groupement de communes) mettent ces déchetteries à disposition de leurs habitants, afin qu'ils puissent y apporter eux-mêmes leurs déchets. Mieux vaut téléphoner avant de se déplacer afin de connaître les types de déchets qui y sont acceptés ainsi que les éventuelles conditions d'accès (horaires, quantités maximums, carte magnétique d'accès...). Certaines déchetteries par exemple n'acceptent les dépôts que des habitants de la ville où elles sont implantées et réclament un justificatif de domicile.

Les filières de recyclage

Depuis 1992, une grande majorité des collectivités ont mis en place une collecte sélective des emballages ménagers. Elle concerne en général les bouteilles en plastiques, les emballages en cartons, les briques alimentaires, les emballages métalliques (boîtes de conserve, boîtes de boisson), les journaux-magazines et le verre. La manière de collecter ces déchets change d'une collectivité à une autre : collecte de ces emballages en mélange ou non, en porte-à-porte ou sur des points d'apport volontaire... Suivant ce mode de collecte et suivant les matériaux, ceux-ci seront soient orientés directement vers la filière de recyclage (exemple : le verre est généralement collecté seul dans un conteneur spécifique et ensuite directement livré à la filière de recyclage), soient ils subiront un deuxième tri plus affiné (sur une chaine de tri et de manière bien souvent manuelle) et rejoindront suite les filières de recyclage. Contrairement à une idée reçue très fréquente, les déchets déposés dans la poubelle classique ("non recyclables ") ne font pas l'objet d'un tri avant d'être menés à l'incinération ou en décharge, sauf quelques très rares cas.

Pour connaître le devenir de ses déchets, chaque habitant peut se rapprocher de sa mairie ou groupement de communes responsable de la collecte et du traitement des déchets ménagers sur son territoire.

Les trafics de déchets

En Europe, le traitement des déchets devient de plus en plus réglementé et est très coûteux. La solution : se débarrasser de ses déchets en Afrique et certains pays d'Asie. Le traitement des déchets y coûte beaucoup moins cher (surtout lorsqu'il n'y a aucun traitement et que les déchets sont juste stockés ou enterrés). Ces pays touchés par la pauvreté et la corruption sont aussi moins regardants sur les risques pour l'environnement et la santé.

Le dernier exemple en date : un bateau appartenant à une multinationale (Trafigura) était rempli de déchets toxiques. Comme le prix du traitement des déchets était trop cher en Europe, le bateau est allé en Côte d'Ivoire et les déchets ont été déversés mi-août 2006 dans des décharges et dans différents sites de la ville d'Abidajan, à ciel ouvert.

Résultat : plusieurs morts et des milliers de malades (infections, intoxications alimentaires, problèmes sur la peau), sans compter les conséquences à long terme.

Le réemploi: Les Recycleries - ressourceries

La Recyclerie/Ressourcerie gère, sur un territoire donné, un centre de récupération, de valorisation, de revente et d’éducation à l’environnement. Son activité est inscrite dans le schéma de gestion des déchets du territoire.

Au quotidien, elle donne priorité à la réduction, au réemploi puis au recyclage des déchets en sensibilisant son public à l’acquisition de comportements respectueux de l’environnement.

La Recyclerie/Ressourcerie met en œuvre des modes de collecte des déchets (encombrants, DIB,...) qui préservent leur état en vue de les valoriser prioritairement par réemploi/réutilisation puis recyclage.

Issue de l’économie solidaire et acteur du développement local, la Recyclerie/Ressourcerie tisse de nombreux partenariats, crée des emplois durables, privilégie le service à la population et est attentive à la qualification et à l’épanouissement de ses salariés.


Les politiques de gestion des déchets

La prévention des déchets

La prévention des déchets consiste à prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, notamment en agissant sur la fabrication et sur la distribution des produits. La prévention inclut toutes les étapes du cycle de vie d'un produit avant qu'il soit considéré comme un déchet. La prévention quantitative concerne la diminution de la masse et du volume des déchets, la prévention qualitative concerne la nocivité des déchets.

La prévention comporte deux niveaux :


1. Au niveau des producteurs, la prévention peut être menée en négociant avec les industriels et en leur donnant des objectifs. C'est le cas en France pour les sacs plastiques : les grandes surfaces se sont engagées à diminuer le nombre de sacs plastiques distribués en caisse. Les normes de management environnemental reposent également sur une démarche volontaire des entreprises.

L'autre possibilité est de légiférer : il serait possible de contraindre à une réduction des déchets et d'interdire certains composés qui deviennent des déchets toxiques (les métaux lourds sont ainsi déjà interdits dans certains produits). L'état peut enfin agir au moyen de taxes destinées aux producteurs de déchets : c'est le cas d'Eco-emballages avec le "Point vert" payé par tous les producteurs d'emballages. Néanmoins, cette taxe est encore trop faible pour inciter à réduire le poids et/ou la nocivité des emballages (seulement 1/3 du coût réel de traitement de l'emballage).

La prévention comporte également l'éco-conception qui est la prise en compte et la réduction, dès la conception, de l'impact sur l'environnement de produits.

2. Au niveau du consommateur, l'état peut améliorer son information en organisant des campagnes de sensibilisation sur les produits générant moins de déchets ou bénéficiant d'éco-labels. C'est le cas lors de la Semaine de la réduction des déchets et des actions de l'ADEME. L'état peut également agir en appliquant une redevance incitative pour la gestion des déchets (principe du pollueur-payeur : je paye pour ce que je jette) au lieu de la Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) liée aux taxes foncières.

Zéro déchet

  • Fabriquer ses yaourts avec du lait acheté en ferme => 0 Déchet.
  • Fabriquer ses fromages/fromages blancs avec du lait acheté en ferme => 0 Déchet.
  • Préparer des plats maisons à partir de produits frais plutôt que de recourir à des plats préparés ou des produits sur-emballés.
  • Boire de l'eau du robinet plutôt que de l'eau en bouteille (laisser votre eau du robinet s'aérer dans une cruche afin que les éléments volatils s'évaporent et donc les éventuels "mauvais goûts" diminuent).
  • Faire du compost des déchets de cuisine.
  • Penser à rapporter les emballages consignés.
  • Éviter d'utiliser des produits jetables : mouchoirs en papier, lingettes, rasoirs...
  • Réutiliser les serviettes en papier aux toilettes.

Courriers publicitaires

  • Signaler son refus de recevoir des pubs dans sa boîte aux lettres à l'aide d'un autocollant (type Stop-pub) : c'est du papier en moins et moins d'incitation à la consommation (productrice de déchets et de nuisances environnementales) !
  • Courriers publicitaires nominatifs : si l'adresse de l'expéditeur est inscrite sur l'enveloppe, remettre dans la boîte poste avec la mention "NON SOLLICITE". Sinon, ouvrir le courrier et utiliser l'enveloppe à T qui s'y trouve souvent pour signifier à l'expéditeur qu'on ne souhaite plus rien recevoir. Si l'enveloppe n'est pas prépayée, en ne mettant pas de timbre, cela créera des complications administratives à l'entreprise qui recevra le courrier

Emballages

Les emballages ont un objectif de marketing : rendre le produit plus visible dans les rayons des commerçants par leur taille, leurs couleurs, leurs matières. Quelques pistes pour emporter moins d'emballages :

  • Préférer les gros conditionnements aux portions individuelles qui multiplient les emballages
  • Préférer les produits les moins emballés
  • Refuser les sacs de caisse, et penser à prendre cabas, paniers...

Au bureau

  • Éviter d'imprimer les documents pouvant être lus et archivés directement sur ordinateur : c'est des économies de papier et d'encre
  • Utiliser l'envers des feuilles jetées en papier de brouillon (barrer d'un coup de crayon au préalable le recto pour éviter de se tromper)
  • On peut utiliser ces feuilles imprimées que d'un côté pour le fax
  • À la fontaine à eau et à la machine à café, apporter son verre ou sa tasse plutôt que d'utiliser les gobelets en plastique jetables
  • Faire collecter les consommables d'impression vides par un prestataire spécialisé
Vista-vlc.png Cette section est vide ou n'est pas assez détaillée, votre aide est la bienvenue !

La valorisation des déchets

La valorisation des déchets consiste dans " le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir de déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie". C'est l'objectif des politiques de gestion des déchets, en plus de la prévention. Deux types de valorisation sont retenus : la valorisation matière (remblais...) et la valorisation énergétique (compost, biogaz ...).

La gestion des déchets en France

La France ne mène pas vraiment de politique de prévention, elle privilégie la valorisation des déchets.

En France, la gestion et l'élimination des déchets ménagers et assimilés sont prises en charge par les communes. Le financement provient des impôts locaux payés par les habitants (TEOM).

Le principe du "pollueur payeur " est encore peu appliqué : on peut citer l'exemple des prospectus publicitaires dans les boites aux lettres. En ce qui concerne les emballages, les industriels contribuent financièrement à la prise en charge des emballages usagés (le "Point vert") par le biais d'un organisme qui favorise la collecte et la valorisation des emballages : Éco-Emballages ou Adelphe pour les déchets ménagers, Cyclamed pour les médicaments. Les industriels peuvent aussi prendre en charge directement les emballages usagés, mais cette solution est peu développée. Enfin, ils peuvent aussi proposer leurs déchets via une Bourse des déchets aux autres industriels pour lesquels ces déchets deviennent des matières premières.

Lorsque l'industriel est forcé de reprendre les déchets produits, le coût est répercuté dans le prix d'achat. C'est par exemple le cas pour les pneus : le prix d'achat comprend une contribution au traitement du pneu usagé.

La gestion des déchets en Belgique

Depuis juillet 2001, un organisme nommé, Recupel, collecte les déchets électroniques et électriques. Recupel est financé par une cotisation que paie le particulier lors de l'achat d'un nouvel appareil.

La gestion des déchets au Québec

Le Québec compte plus d’une soixantaine de lieux d’enfouissement sur son territoire. En 2002, la province a produit plus de 11,3 millions de tonnes de déchets, ce qui fait d’elle le deuxième générateur de déchets au monde après l’Arabie Saoudite. De ces 11 millions de tonnes, 5,4 millions sont acheminées vers 65 lieux d’enfouissement. Sur ces 65 sites, 5 accueillent à eux seuls, plus de 70% de tous les déchets destinés aux lieux d’enfouissement.

La Société québécoise de récupération et de recyclage a été créée en 1990 par le gouvernement du Québec. Le ministre responsable de l’application de la loi constitutive de RECYC-QUÉBEC, la Loi sur la Société québécoise de récupération et de recyclage (L.R.Q., c. S-22.01), est le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Cette loi précise la mission et les mandats de la Société, aussi appelée RECYC-QUÉBEC.

Dans le cadre de son mandat et en soutien à la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008, la mission de RECYC-QUÉBEC s’énonce comme suit :

RECYC-QUÉBEC oriente, met en œuvre et coordonne des activités visant la mise en valeur des matières résiduelles en assurant la gestion de certains programmes, en développant les connaissances pertinentes et en mobilisant les différents acteurs afin de réduire la génération de matières résiduelles et de diminuer les quantités à éliminer. RECYC-QUÉBEC appuie et reconnaît les efforts des intervenants des différents secteurs et assure le suivi de l’atteinte des objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008.

Depuis sa création en 1990, RECYC-QUÉBEC est progressivement devenue un acteur majeur de la gestion responsable des matières résiduelles, particulièrement en ce qui concerne les questions de réduction, de réemploi, de recyclage et de valorisation (3RV) agissant à ces égards comme l’interlocutrice du gouvernement et des représentants de l’industrie de la mise en valeur des matières résiduelles, dont le chiffre d’affaires annuel représente 1,2 MM $.


Des exemples de déchets particuliers

Les médicaments

Voir l'article : médicament

Les déchets électriques et électroniques

Les déchets d'équipements électriques et électroniques sont de plus en plus nombreux : ordinateur, télé, téléphone portable, réfrigérateur, électroménager, etc. On considère qu'un français produit en moyenne 16 kg de déchets électriques et électroniques par an.

Depuis le 13 août 2005, selon à la directive Européenne nº 2002/96/CE du 27 janvier 2003 relative aux déchets d'équipements électriques et électroniques, les vendeurs sont tenus de récupérer votre vieil appareil si vous en achetez un neuf. C'est le système du "un pour un". Pour que le distributeur reprenne votre équipement, vous êtes obligé d'en acheter un autre. Cela vaut aussi pour la vente à distance : les commerçants en ligne sont également tenus de proposer des solutions de reprise gratuite des équipements usagés. Si on n'a pas prévu de racheter un nouvel appareil, certaines collectivités territoriales devraient mettre en place un système de récupération des déchets électriques.

Dans les faits, le système de collecte n'est pas encore au point et il est fréquent que les appareils usagés se retrouvent avec les ordures ménagères. Or ils contiennent souvent des composés toxiques. Par exemple, un écran de télévision contient dans son tube cathodique du mercure, du plomb et des poudres toxiques. Ces poudres toxiques sont appelées aussi terres rares ou lanthanes. On note la présence dans les tubes cathodiques de sulfate de cadmium et de gadolinium.

Si par chance les déchets sont récoltés puis amenés dans un centre de traitement, ils seront démantelés c'est-à-dire séparés en différents élements. Ensuite on récupère les éléments valorisables tels que l'aluminium et le cuivre. Le plastique est incinéré. Les microprocesseurs contiennent une quantité non négligeable d'or. On estime qu'une tonne de cartes électroniques "riches" (cartes mères, cartes sons, cartes vidéo), contiennent plus d'or que 17 tonnes de minerai aurifère.

Les téléphones portables

Un téléphone contient en majorité du plastique qui peut être recyclé. Les parties métalliques (or, argent, cuivre, métaux ferreux...) peuvent aussi être récupérées.

Un téléphone portable contient une batterie. Comme une pile, une batterie est un déchet dangereux qui ne doit pas être jeté avec les ordures ménagères.

Lors de l'achat d'un nouveau portable, vous pouvez remettre votre ancien appareil à l'opérateur. S’il est encore en bon état, il peut être testé avant d'être réutilisé ou servira de source de pièces de rechange. Autrement il sera séparé en éléments de base recyclables. Les parties non recyclables sont incinérées.

Pour information, la fabrication d’un appareil pesant 100 grammes requiert près de 30 kg de matières premières. Ce constat peut devenir tout simplement effrayant lorsque l’on apprend qu plus d’un milliard de téléphones portables circulent dans le monde.

Les pneus

Depuis juin 2004 en France, les pneus usagés doivent être récupérés par les fabricants. Les garagistes reprennent les vieux pneus lorsque l'on en achète des neufs. Les pneus usés peuvent servir de revêtements de sol ou de combustibles dans les cimenteries.


Les déchets végétaux

Si vous possédez un jardin, vous pouvez pratiquer le compostage. Lorsque vous épluchez des fruits ou légumes, ou quand vous cassez des œufs, vous pouvez récupérer les déchets pour les mettre dans un bac à compost. Ils formeront ainsi un bon engrais naturel et éviteront les transports liés à leurs collectes. Les déchets verts peuvent être adjoints au mélange réalisé avec les épluchures en petites quantités, l'important étant de bien respecter l'équilibre matières vertes (épluchures)/ matières brunes (feuilles mortes, petits branchages) pour assurer la fabrication d'un engrais de bonne qualité.

Les déchets toxiques

90% des déchets toxiques sont produits par les pays industrialisés. Il s'agit pour la plupart de déchets générés par les industriels pour la fabrication de produits ou de composés chimiques. On parle alors de Déchets Dangereux. Dans la majorité des cas, ces déchets sont correctement éliminés car soumis à une réglementation stricte et à un suivi d'élimination via le Bordereau de Suivi des Déchets.

Le meilleur moyen de ne pas produire de déchets toxiques est de ne pas contribuer à leur production en consommant moins de produits issus de l'industrie chimique (plastiques, solvants, eau de javel, bois traités...) ou en vérifiant systématiquement l'origine et le mode de production des produits.

Les déchets ménagers spéciaux (DMS)

Ils s'agit de tous les déchets toxiques tels que peintures, solvants, pesticides... qui ne doivent surtout pas être jetés avec les ordures ménagères classiques, ni versés dans les égouts (les stations d'épuration ne sont pas capables de traiter ce type de pollution qui d'une part se retrouve alors dans le milieu naturel et d'autre part détruit l'activité biologique dans les stations d'épuration et implique alors de gros dysfonctionnements). Ces produits nécessitent un traitement particulier. Face à cette problématique, les collectivités (communes, groupements de communes) mettent en place des collectes spécifiques soit en porte-à-porte, soit en déchetterie. Il convient donc de se rapprocher de sa collectivité afin de connaître le dispositif en place sur sa commune.

Pour le cas particulier des thermomètres à mercure (utilisés dans le domaine médical), ceux-ci sont à rapporter auprès des pharmaciens.

Les piles sont également des déchets très toxiques. Les piles usagées peuvent être rapportées auprès de tout vendeur de piles, mais aussi dans certains lieux publics, boulangeries... qui peuvent parfois disposer de conteneurs spécifiques pour cette collecte.


Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • Ma petite planète chérie, un coffret pédagogique de films sur l'environnement, avec une séquence sur les déchets
  • Le jardin des impostures par Dany Dietmann, Derrière la silhouette familière de chaque poubelle se cache un univers économique particulièrement florissant dont l'activité devrait assurer une préservation efficace de notre environnement. Qu'en est-il ? Sommes-nous en mesure de développer la réduction des emballages à la source, le tri, la valorisation matière par le recyclage, le compostage ? De fructueuses expériences menées sur le territoire français et partout dans le monde donnent d'efficaces réponses. Pourquoi ne les applique-t-on pas ? Prix éditeur : 14,5 € / 95 FF


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