BedZED

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Le Beddington Zero Energy Development (ou plus simplement BedZED) est un écoquartier construit, entre 2000 et 2002, proche de Wallington dans la banlieue de Sutton (Londres, Angleterre). Il regroupe 100 logements répartis sur 1405 mètres carrés.

Vue de l'Écoquartier BedZed

Objectifs[modifier]

Diminuer l’empreinte écologique, avec :

  • Pour l'énergie :
    • Un bilan-carbone de zéro (impact neutre) sans utilisation d'énergies fossiles
    • Consommation d'énergie réduite de 60 % par rapport à la demande domestique moyenne
    • Réduction de 50 % de la consommation énergétique liée aux transports
    • Réduction de la demande en chauffage de 90 %
  • Pour l'environnement :
    • Consommation d'eau réduite de 30 %
    • Volume des déchets réduit et recyclage accru
    • Utilisation de matériaux de construction venant au moins pour moitié d'une distance inférieure à 60 km
    • Développement de la biodiversité des espaces végétalisés, jusque sur les toitures.
    • Aucune consommation de terrain naturel ou agricole : l'approche est de type Ville renouvelée, ici sur une friche (ancien site houiller) si ce n’est sur elle-même, en utilisant des matériaux et ressources essentiellement locales
  • Pour le social :
    • La Mixité sociale est recherchée
    • Des commerces et activités socioculturelles sont intégrés
    • Le réseau de transports en commun favorise le contact avec l'extérieur


Résultats[modifier]

BedZED semble avoir réussi à diminuer de 50 % son empreinte écologique soit 2,88 hectares globaux/personne ou 1,6 planète (l'empreinte a été calculée pour un scénario type moyen).

Par rapport à des logements classiques :

  • La consommation d'énergie pour le chauffage est réduite de 88 %.
  • La consommation d'eau chaude est réduite de 57 % (87 litres par habitant par jour).
  • La consommation d'électricité est de 3 kWh par jour, soit 25 % de moins que la moyenne au Royaume-Uni. 11 % sont produits par les panneaux solaires. Le reste est généré par une centrale en cogénération qui utilise des résidus de bois coupé – mais en ce moment, elle ne marche pas. Une solution de remplacement est à l'étude. L'électricité provient actuellement d'énergies renouvelables.
  • La consommation d’eau est réduite de 50 % (ou 67 % en comparaison avec une maison avec un ‘power shower’).
  • Le kilométrage des résidents est réduit de 65 %.
  • Il y a 0,6 place de stationnement par logement contre 1,2 pour un logement traditionnel.

Le quartier est par ailleurs proche de grands espaces verts et chaque appartement dispose d'un jardinet d’environ 15 m² ainsi que d'une serre exposée au Sud (chaleur et lumière) climatisée par ventilation passive.

Le quartier est aussi connecté au réseau des transports publics (gare de Hackbridge, arrêt de tramway entre Wimbledon et Croydon), pour encourager un moindre usage des voitures, qui par ailleurs si elles sont électriques peuvent être rechargées par bornes solaires. L’usage du vélo est facilité. Enfin, un tiers des appartements est réservé à des logements sociaux, un tiers est réservé à des "key partners" (personnes ayant une utilité publique : médecins, infirmiers, pompiers, professeurs, etc.), et le dernier tiers est vendu/loué sans contrainte spécifique.


Coûts[modifier]

Coût total : 17 millions d'euros, dont :

  • 14 millions pour la construction,
  • 2,5 millions pour les taxes professionnelles,
  • 0,5 million pour la planification et le contrôle de la construction.

Coûts au m² (en £)

  • 930 £/m² pour les logements,
  • 752 £/m² pour les bureaux
  • 636 £/m² pour les commerces.

Le prix d'achat du logement était de 20 % plus élevé que le prix moyen de l'immobilier dans cette banlieue, mais cet apparent surcoût est rapidement amorti et compensé par les très faibles coûts d'exploitation et de l'énergie, et la disponibilité en services locaux améliorés.


Voir aussi[modifier]

Liens internes[modifier]

Liens externes[modifier]

Références[modifier]


Bibliographie[modifier]

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