Cohabitat
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Le Cohabitat, ou Habitat groupé, préconise l’esprit de collaboration des villages traditionnels, l’utilisation durable des ressources naturelles et le partage de biens communs. Le cohabitat représente une réponse novatrice aux défis sociaux, économiques et environnementaux actuels. Notre groupe travaille actuellement à l’élaboration du premier projet de cette nature à Québec
Cohousing, bofaellskaber, kollektivhus, habitation communautaire: Se loger en commun, entre la maison saine et la ville verte
Monique Côté, 1828, rue Rachel, Montréal, Québec, H2H 1P4, Tél. (514) 524-9590
Publié ici le 22 février 1996
Sommaire
Introduction[modifier]
On questionne de plus en plus l'impact environnemental du mode de vie urbain et suburbain que mènent la majeure partie des nord-américains, voire des occidentaux. Le phénomène de l'étalement urbain, propre non seulement aux grandes villes mais aussi aux agglomérations plus petites, gruge de plus en plus d'espace. Il est associé à des problèmes de pollution globaux, à une surconsommation des ressources bien souvent non renouvelables ainsi qu'à une multiplication des biens de consommation et des équipements utilisés à l'échelle strictement individuelle. D'autre part, les changements socio-démographiques survenus dans la société et dans la composition des ménages sont caractérisés par une augmentation du nombre d'adultes vivant seuls, de familles monoparentales et de ménages composés de personnes plus âgées. De plus, le marché de l'habitation de la-maison-unifamiliale-conçue-pour-la-famille-nucléaire-traditionnelle ne peut plus répondre aux besoins spécifiques de tous les types de ménages.
Il existe pourtant d'autres modèles qui combinent les avantages de la vie communautaire et de l'autonomie d'un logement privé tout en facilitant et enrichissant la vie quotidienne en plus de mettre en commun les ressources matérielles et de réduire l'impact sur l'environnement. Déjà des concepts comme celui du quadrangle, conçu par l'anglais Ebenezer Howard et construit dans la cité-jardin de Letchworth entre 1909 et 1924 exploraient des manières alternatives de vivre dans un logement à soi tout en partageant des services d'entretien et de cuisine avec d'autres personnes.1 Le mot cohousing est un néologisme américain pour collaborative housing ou communal housing. Il désigne un mode d'habitat alternatif inspiré par les mouvements de la contre-culture des années 60 et 70. Le premier projet de bofaellskaber, que je traduirai ici par cohabitat, a vu le jour au début des années 70 au Danemark. Il est devenu le Centraal wonen des néerlandais, le kollektivhus en Suède et le cohousing aux États-Unis. Depuis, plusieurs centaines de projets ont été construits, ou sont en voie de l'être.
Organisation sociale et légale[modifier]
Ces "cohabitats" fonctionnent généralement comme suit: chaque famille occupe sa propre maison ou son propre logement tout équipé, en plus d'avoir accès à des aires communes et des équipements communs. Parmi ceux-ci, on compte généralement une cuisine bien équipée et une salle à manger pouvant accommoder plusieurs dizaines de personnes, des aires de rencontres ainsi que des aires de jeux qui sont situées le plus souvent dans une maison commune. Deux engagements de base fondent la communauté. Premièrement, à tour de rôle, environ une fois toute les 4 ou 5 semaines, une équipe d'adultes assistés de quelques enfants, s'engage à cuisiner le souper pour l'ensemble du groupe. Le second engagement consiste en la gestion du cohabitat par les membres qui participent à divers comités. Les soupers communautaires auxquels tous sont libres d'assister, laissent plus de temps libres surtout aux parents qui travaillent (fini le cycle garderie-courses-cuisine-vaisselle à la hâte) Ces soupers, associés aux espaces de jeux pour les enfants et souvent au service de garde le jour dans la maison commune, en font des lieux de vie très appréciés.
Ces communautés ne sont pas articulées autour d'une forme de spiritualité, d'une idéologie ou encore autour d'un leader. De plus, même si elles sont inspirées par les mouvements des années 60 et 70, ce ne sont pas non plus des communes.
Le processus qui mène de la formation initiale du groupe à la construction et à l'occupation d'un cohabitat peut s'étendre sur quelques années et nécessite beaucoup d'engagement de la part des membres. Le plus souvent les prises de décision sont faites par consensus et parfois même les enfants ont leur mot à dire.
Dans ce mode d'habitat, il n'existe pas un seul type de propriété. On retrouve autant la propriété individuelle de type condominium, que la coopérative d'habitation locative. Dans les pays scandinaves, l'état et les municipalités ont encouragé les cohabitats de type coopératif sans but lucratif où les personnes louent leur logement à un prix avantageux. Aux États-Unis, où la contribution de l'état au logement est beaucoup moins répandue, on retrouve surtout un arrangement semblable à la propriété en condominium. Dans ce dernier cas, il est possible d'inclure des clauses pour la revente des unités. Ces dernières peuvent limiter la spéculation et donner à la communauté un certain regard sur ses nouveaux voisins.
Les projets rencontrent parfois des problèmes au niveau du zonage lors de leur implantation dans un quartier résidentiel où ce type d'aménagement n'est pas prévu dans la réglementation. Parfois ce sont les résidents des quartiers existants qui voient d'un mauvais œil l'arrivée de ce type d'aménagement. Dans bien des cas, le dialogue et l'éducation viennent à bout des obstacles et des préjugés.
Le profil socio-économique des résidents dépend de chaque projet, et quoique les premiers projets scandinaves comportaient surtout des professionnels de la santé ou de l'éducation dans la trentaine avec leur famille, d'autres projets s'adressent à des familles monoparentales à plus faible revenu. Beaucoup d'entre eux comportent une certaine mixité au niveau de l'âge des résidents et certains associent la propriété privée à des logements locatifs, permettant aussi une plus grande accessibilité à des personnes de différents revenus.
L'échelle des projets est une affaire de culture. Chez les danois, on considère que la dimension optimale d'un cohabitat est de 20 à 30 ménages. Ce nombre n'est pas suffisant pour les néerlandais qui considère que l'échelle idéale se situe autour de 50 familles. Pour les suédois, le nombre idéal est de 200 familles. Un développement comprenant jusqu'à 15 ménages a l'avantage d'être plus intime, mais les chances de friction entre les membres sont plus grandes. Jusqu'à 35 familles, les choix d'association sont plus grands et on peut encore connaître assez bien les membres de la communauté. Au delà, une plus grande proportion des résidents ne participera pas aux soupers en commun et on conseille alors de subdiviser en plus petites unités d'une quinzaine de ménages.
Maison commune, équipements et services communs[modifier]
Dans les projets de construction neuve, la maison commune est souvent orientée sur une rue piétonne ou sur une place. L'espace extérieur entourant la maison est aménagé soit en terrasse, en véranda, ou en aires de jeu pour les petits et grands. Parfois même, dans les développements plus récent, la maison commune s'ouvre sur un large espace couvert par une structure vitrée et communique directement avec les entrées des résidences, permettant d'avoir un espace intérieur utilisé en toute saison et partiellement chauffé par l'air chaud filtré s'échappant des cuisines et des salles de bain.
Dans la maison commune, outre la grande cuisine et la salle à manger, on peut retrouver également un séjour, des ateliers, une salle de télévision ou de musique, une bibliothèque, une pièce insonorisée pour les adolescents, des ateliers de couture ou de bricolage, une salle de lavage, et même des chambres pour les invités. Certain projets sont même dotés d'un bureau équipé d'ordinateur, de télécopieur et de photocopieur, ce qui favorise le travail à la maison et contribue à briser l'isolement du travail à domicile. En Europe, on partage plus volontiers les ordinateurs et l'espace de bureau, tandis qu'aux États-Unis, on favorise plutôt des espaces pour des entreprises privées, comme celles de thérapeutes.
Les repas du soir sont pris en commun, jusqu'à 7 fois par semaine. Les résidents ont le choix de souper à la maison mais à tour de rôle, une équipe effectue les courses, la cuisine, la vaisselle et le nettoyage après le repas, ce qui laisse aux autres le loisir de bavarder entre adultes, de relaxer ou de passer du temps avec les enfants.
En Suède on va même jusqu'à engager une personne pour faire la cuisine à midi, ce qui est pratique pour les personnes plus âgées ou pour les enfants. D'ailleurs dans plusieurs cas, la maison commune se transforme en espace de garderie de jour et certaines communautés engagent une personne pour s'occuper des enfants pendant la journée, secondée souvent par les parents qui gardent aussi à tour de rôle.
L'entretien des aires communes intérieures et extérieures est effectué en rotation par l'ensemble des résidents. L'organisation interne de l'espace favorise l'interaction et les contacts entre les résidents en installant par exemple les boîtes de courrier dans le hall d'entrée. Parmi les autres activités communautaires, on peut penser avoir un barbecue sur la terrasse de la maison commune, prendre le café avec ses voisins, partager un verre de vin avec les autres membres de la communauté avant le souper, faire du sport, de la musique ou du yoga ensemble, partager un bateau à voile à plusieurs, faire du jardinage et surtout avoir des amis aussi bien parmi les enfants que parmi les adultes.
Organisation du site[modifier]
Dans les développements résidentiels traditionnels, on compte une parcelle par maison. Par contre les cohabitats adoptent généralement une densité plus élevée qui augmente le sens de communauté en plus de procurer des espaces extérieurs communs dans les aires qui ne sont pas construites. Il n'existe pas de forme architecturale particulière pour les cohabitats, qui groupent parfois des maisons unifamiliales individuelles, quoique dans la plupart des projets on choisisse un aménagement plus dense groupant des maisons en rangée. Dans les projets urbains, on recycle ou on construit à neuf un immeuble collectif. C'est le cas par exemple aux États-Unis, où on a rénové un ancien entrepôt à l'intérieur duquel chaque ménage occupe un loft et où une partie de l'édifice est aménagée en espaces communs.
La circulation piétonne à l'extérieur est aussi conçue de façon à maximiser les interactions entre les résidents et les chances qu'ils ont de se rencontrer. Ainsi, le stationnement extérieur est concentré à la périphérie du site et peut être divisé en plusieurs petites aires de stationnement dont certaines places peuvent être couvertes Le stationnement des visiteurs est souvent placé à proximité de la maison commune pour leur éviter de traverser tout l'ensemble Dans certains projets on veille aussi à un ensoleillement maximal dans les aires extérieures ou des jardins communautaires sont aménagés. Finalement, on retrouve souvent des aires de jeux pour les enfants qui possèdent leurs propres coins de jardinage.
Unités de logement individuelles
Idéalement, les unités de logements individuelles comportent toutes au moins un espace extérieur tel un petit jardin donnant sur la rue piétonne ou une cour privée à l'arrière. Les unités sont conçues sur mesure en fonction de chaque famille. Elles sont parfois flexibles et adaptable au changement de structure du ménage à travers le temps (naissance, divorce, enfants qui quittent le foyer, etc.). Ainsi, on peut les concevoir de façon telle, qu'il est possible d'enlever des murs et de déplacer ou d'ajouter des entrées.
La superficie des logements5 dans les projets d'habitation en propriété privé se situe entre 100 et 150m2 alors que dans les projets coopératifs elle peut être de 60 à 120m2.
Même si l'ensemble comporte une cuisine commune, chaque logement est doté d'une cuisine équipée de façon plus modeste que dans les résidences traditionnelles. Les appareils électroménagers sont de plus petite taille et on ne retrouve pas de laveuse/sécheuse individuelle dans chaque logement.
Dans certains cas, les résidents fournissent eux-mêmes du travail au niveau de la finition des logements (peinture, pose des armoires de cuisine, etc.) ce qui permet de réduire les coûts de construction.
Processus[modifier]
La formation du groupe débute parfois par une simple petite annonce dans les journaux. Elle est suivie par de nombreuses rencontres où s'effectuent la planification, la structure de financement du projet, le choix de l'architecte ou du promoteur-constructeur, la recherche du site, les démarches pour la modification du zonage, l'émission des permis et finalement la construction. Tout ce travail effectué ensemble permet à la communauté d'émerger pendant le processus et souvent bien avant que le projet ne soit construit.
Aspects économiques et environnementaux[modifier]
Les cohabitats sont plus difficiles à mettre en marché et sont parfois plus difficiles à financer que les projets traditionnels. Il arrive aussi que les résidents éprouvent le sentiment de perdre un peu de leur intimité. De plus, le processus de décision rend le projet plus difficile et plus long à concevoir et à mener à terme.
Par contre, parmi les avantages, on peut mentionner la mixité de la communauté, qui permet aux adultes et aux enfants de pouvoir interagir ensemble un peu comme au sein d'une famille élargie ou d'un clan, sauf qu'à la différence de la famille, les membres de la communauté se sont choisis...
Comme un plus grand nombre de personnes partagent le coût du terrain et des infrastructures sur le site, il est possible de réaliser des économies d'échelle. Une densité plus élevée permet d'avoir recours à des alternatives qui sont plus efficaces tant au plan énergétique qu'au point de vue de la gestion des ressources mais qui ne seraient pas économiques à l'échelle individuelle. Qu'on pense au recyclage, au compostage, à la gestion de l'eau ou encore à des systèmes de chauffages ou des appareils électroménagers plus coûteux mais plus efficaces. D'autres économies peuvent aussi être réalisées surtout aux heures de pointe comme par l'utilisation d'une seule cuisinière le soir au lieu de 30 ou 40.
Une étude récente de la SCHL fait état de résultats significatifs au plan de l'efficacité énergétique et de la réduction de la consommation des ressources. Un projet d'alimentation en eau à l'échelle d'une habitation communautaire pourrait être construit à 50% du coût de 30 puits individuels. Aussi un aménagement paysager adéquat permettrait de contrôler le ruissellement de l'eau de pluie. De plus, la disposition compacte de maisons en rangées rendrait possible l'installation d'un système de chauffage collectif dont le coût serait de 36% inférieur aux coûts d'installation de systèmes inidividuels6. D'ailleurs l'aménagement de maisons en rangée au lieu de maisons unifamiliales peut, à lui seul, générer des économies énergétiques substantielles. Finalement, des technologies douces de traitement des eaux usées et des eaux grises peuvent être utilisées.
Le supplément de coût liés aux aires communes correspond à une augmentation d'environ 10% des coûts usuels d'une unité pour 2 personnes. Les coûts augmentent aussi en fonction de la superficie occupée par un logement individuel7. Les coûts initiaux sont encore plus élevés pour l'installation d'unités de chauffage plus efficace mais ils sont amortis avec le temps.
Les espaces intérieurs communs vitrés peuvent servir de tampons entre l'intérieur et l'extérieur. De plus, plusieurs projets intègrent le solaire passif dans les unités de logement et dans les aires communes. Certains projets sont aussi dotés d'une éolienne qui fournit une partie de l'électricité consommée.
Finalement, il est assez facile d'instaurer un système de covoiturage parmi les membres ou encore de mettre sur pied une coopérative d'achat. De plus, le jardinage communautaire permet un approvisionnement local en fines herbes, en fruits et en légumes frais.
Conclusion[modifier]
Comme le mentionne Clare Cooper-Marcus, ce que ces projets d'habitations communautaires ont en commun, c'est que les résidents partagent un plus grand sens de la communauté à une époque qui semble en être grandement dépourvue dans la plupart des développements urbains et suburbains.
Depuis la parution aux États-Unis du livre Cohousing des auteurs et architectes Kathryn McCammant et Charles Durett en 1988, plus de 150 développements ont été construits ou sont encore en projet. Au Canada, quelque 13 développements sont projetés, principalement en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Le premier projet construit au Canada, Cardif Place, est un projet urbain situé à Victoria.
WindSong Cohousing, un autre projet existant en Colombie-Britannique qui est situé dans un environnement semi rural. Ce projet s'inspire du modèle danois dit de "troisième génération", c'est-à-dire un modèle où la maison commune, située au centre du développement, est flanquée au nord et au sud par deux ailes de maisons en rangées. Les espaces communs entourant la maison commune et donnant accès à l'entrée des résidences seront couverts d'une structure vitrée permettant un usage de l'espace extérieur abrité aussi bien l'été que l'hiver. La maison commune, d'une superficie de 4000p2 comprend une grande cuisine, une salle à manger, un grand séjour, une salle de lavage, une pièce pour les adolescents, un atelier et une salle de bricolage ainsi qu'une chambre d'invité et un stationnement souterrain. On construit 34 unités d'habitation. La communauté comprend environ 60 adultes et une trentaine d'enfants. Outre les repas en commun, on offre un service de garde d'enfants dans la maison commune. Cette forme d'habitation est tout aussi adaptée au Québec qu'elle l'est au pays scandinaves, aux États-Unis et aux autres régions canadiennes. Pour l'instant l'information n'est pas disponible en français, ce qui explique en partie, peut-être, que le phénomène n'ait pas encore gagné le Québec. C'est une question de temps... On peut espérer aussi, qu'à l'instar des pays scandinaves, des développements organisés sous forme de coopérative sans but lucratif pourront obtenir des subsides gouvernementaux, s'il en reste encore...
Ressources[modifier]
- WindSong Cohousing, Langley BC, Jack and Wendy Stevenson, (604) 888-8683
- Cardif Place, Victoria BC, Brad Jarvis (604) 727-0863
- Cohousing Resources, New Westminster BC, Chris Hanson (604) 522-8183
- Cohabitat Québec, Québec QC, Michel Desgagnés (418)527-4205
- Cohabitat d'Ile de France, Paris IDF, Simon Séveno (+33) 6.60.08.57.56
Il existe aussi des groupes en formation en Ontario et d'autres groupes au Vermont dont les coordonnées sont disponibles sur le World Wide Web sur le site de Cohousing.
Voir aussi[modifier]
Liens internes[modifier]
- Micro-société alternative
- Communauté intentionnelle
- Écovillage
- Ville durable
- Comment monter un projet d'écolieu
Liens externes[modifier]
- http://www.cohabitat.ca/
- Communautés en fête - Répertoire de communautés du Canada (écovillages, cohabitats...)
- Cohabitats en Belgique - Pôle ressources en matière d'habitats groupés (cohousing, écoquartiers,...)
- Cohabitat et habitat groupé en France
- Le site du réseau inter-régional de l’habitat groupé
Documents vidéo[modifier]
- Documentaire sur le cohabitat en Europe. Basé sur des interviews dans 14 cohabitats, ce documentaire offre un complément visuel aux livres publiés. (37 minutes, PAL et NTSC, version anglaise, sous-titrage en français, italien, espagnol, allemand, néerlandais et suédois. Les extras sont en anglais uniquement.)
Bibliographie[modifier]
- Cohabiter pour vivre mieux Marthe Marandola, Geneviève Lefebvre, Ed. JC Lattès, 2009, 230 pages, ISBN 978-27096-3079-5
- Vivre autrement: Écovillages, communautés et cohabitats, Diana Leafe Christian, préface de Jacques Languirand et Patch Adams, ISBN 2923165241
- Cohousing: A Contemporary Approach to Housing Ourselves, Kathryn McCamant, Charles Durrett, Ellen Hertzman, ISBN 0898155398
- Reinventing Community: Stories from the Walkways of Cohousing David Wann. ISBN 1555915019