Écolabels généraux : Différence entre versions
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Le label ne concerne pas qu'un seul produit puisqu'au minimum 70% des gammes de cosmétiques doivent répondre aux critères du cahier des charges. Le cahier des charges concerne également la gestion environnementale de la production. En 2005, 23 sociétés de cosmétiques sont concernées par le label Nature et progrès. | Le label ne concerne pas qu'un seul produit puisqu'au minimum 70% des gammes de cosmétiques doivent répondre aux critères du cahier des charges. Le cahier des charges concerne également la gestion environnementale de la production. En 2005, 23 sociétés de cosmétiques sont concernées par le label Nature et progrès. | ||
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===Le label Demeter=== | ===Le label Demeter=== |
Version du 10 décembre 2007 à 13:34
Cet article fait partie du Thème S'alimenter Cueillette sauvage Voir aussi : |
Les produits qui portent un écolabel ont un impact sur l'environnement réduit en comparaison avec des produits similaires. Les labels environnementaux ont pour but d'aider les consommateurs qui veulent acheter des produits moins nocifs pour l'environnement, des « écoproduits ». C'est aussi un argument marketing pour les industriels.
Note : Les logos présents sur cette page sont des marques déposées. Ils ne sont pas libre d'utilisation mais sous copyright.
Sommaire
Les labels généraux
Le label écologique européen
Le logo de cet écolabel se présente comme une petite fleur avec une tige et quatre feuilles verts dont les douze pétales sont des étoiles bleues qui entourent un E courbé (comme le symbole de l'euro) vert.
Le label écologique européen est attribué pour une durée déterminée à un produit selon des critères écologiques, définis par la Commission Européenne, qui tiennent compte de tout le cycle de vie du produit, de sa production et son utilisation jusqu'à son élimination. Il concerne 21 produits ou services : les lave-vaisselle, les lave-linge, les réfrigérateurs, les aspirateurs, les produits en papier absorbant, le papier à copier et papier graphique, les produits de lessive, les produits pour lave-vaisselle, les détergents pour vaisselle à la main, les nettoyants universels et les nettoyants sanitaires, les amendements pour sols, les ampoules électriques, les peintures et vernis, les revêtements de sols durs, les textiles (habillement, linge de lit et textiles d'intérieur ), les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les télévisions, les chaussures, les matelas et les services d'hébergement touristique.
L'industriel est volontaire et paie pour l'utilisation du label. Il est contrôlé par un organisme certificateur du pays où son produit est fabriqué ou commercialisé (l'AFNOR en France).
Le label français NF environnement
Ce logo représente une feuille d'arbre sur un disque bleu quadrillé de blanc évoquant la terre avec un fond ovale bleu. On peut lire NF ENVIRONNEMENT sous l'ovale. La marque NF-Environnement est la propriété de l'association française de normalisation (AFNOR).
Le label NF environnement est attribué pour une durée déterminée à un produit dont l'impact sur l'environnement est réduit par rapport aux autres produits du même type. Les critères prennent en compte tout le cycle de vie du produit.
L'industriel est volontaire et paie pour l'utilisation du label.
Les labels du recyclage
Le point vert, un faux écolabel
En France, le point vert sur les emballages signifie que l'entreprise a payé une contribution à Éco-emballages (en moyenne 0,7 centimes d'euros par emballage). Cette contribution qui sert à financer l'organisation du tri sélectif dans les communes est obligatoire. Donc elle ne correspond pas à une quelconque volonté de l'industriel de protéger l'environnement. Le paiement de la contribution autorise les entreprises à utiliser ce logo circulaire représentant deux flèches, l'une vert clair et l'autre vert foncé, enroulées. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le point vert ne veut pas dire que l'emballage est recyclable ni recyclé. Ce logo ressemble au logo du recyclage, ce qui porte à confusion.
Le système du point vert est utilisé dans d'autres pays européens comme la Belgique ou l'Allemagne.
Reconnaître les produits recyclés
L'anneau de Möbius est composé de 3 flèches repliées qui forment un triangle. Le ruban de Möbius est le logo universel des matériaux recyclables depuis 1970. Ce logo du recyclage peut désigner aussi bien des produits recyclables que des produits recyclés. Le logo seul désigne un produit recyclable. Lorsque ce logo est appliqué sur un produit recyclé, on peut lire en plus le pourcentage de matières recyclées qu'il contient.
Les labels du papier et du bois
Le label papier recyclé
Le label FSC
Le label FSC permet de reconnaître du bois provenant de forêts gérées dans une optique durable. C'est un label mondial.
Le logo représente la silhouette d'un arbre. En dessous, on peut lire les lettres FSC. FSC est l'abbréviation de Forest stewardship council, en français Conseil de bonne gestion forestière. Le FSC fixe des critères écologiques et sociaux portant sur l'exploitation des forêts labellisées FSC. Les contrôles sont effectués par des sociétés de certification indépendantes.
Le label FSC peut être attribué à des produits en bois dont le bois provient de forêts certifiées FSC : meubles ou jouets
Les labels de l'agriculture biologique
Le label Agriculture biologique
Le logo Agriculture biologique se reconnait aux lettres AB écrites en blancs sur un fond carré vert. La lettre B est surmontée de 2 feuilles. Au dessus du carré, on lit "CERTIFIÉ" et en dessous "AGRICULTURE BIOLOGIQUE". Le logo AB est la propriété du ministère de l'agriculture.
Le label Agriculture biologique est attribué aux produits issus de l'agriculture biologique. Il concerne les produits agricoles et les denrées alimentaires. Pour obtenir le label AB, une denrée alimentaire doit être composée d'au moins 95 % d'ingrédients de l'agriculture biologique.
Les six organismes certificateurs indépendants et agréés pour certifier les produits issus de l'agriculture biologique en France sont: ECOCERT, QUALITÉ France, ULASE, AGROCERT, ACLAVE et CERTIPAQ. Un produit biologique contrôlé par Ecocert par exemple portera la mention "certifié Ecocert".
Pour en savoir plus : Agriculture biologique Aliment biologique
Le label Nature et progrès
Crée en 1964 par des médecins et des agronomes, l'association est à l'origine du premier cahier des charges au monde de l'agriculture biologique.
Regroupant consommateurs et professionnels, elle offre la garantie associative, à travers ses cahiers des charges, d'un niveau d'exigence supérieur à la règlementation bio européenne. La mention N&P concerne les produits alimentaires et, depuis 1998, les cosmétiques et les produits d'entretien. Le but des professionnels adhérents à l'association est de faire des produits qui respectent les lois de la nature en utilisant le moins possible d'éléments de synthèse. Ils s'engagent ainsi à respecter un cahier des charges pour obtenir la mention. Des contrôles sont effectués par un organisme indépendant validés par la Fédération N&P
Par exemple, les cosmétiques labellisés Nature et progrès ne contiennent pas de composés pétrochimiques, de produits de synthèse, de parfums de synthèse ni de colorants de synthèse. Les ingrédients végétaux sont forcément bio. Les parfums sont composés d'huiles essentielles et les huiles végétales utilisées sont d'origine biologique. L'acide ascorbique est autorisé comme conservateur.
Le label ne concerne pas qu'un seul produit puisqu'au minimum 70% des gammes de cosmétiques doivent répondre aux critères du cahier des charges. Le cahier des charges concerne également la gestion environnementale de la production. En 2005, 23 sociétés de cosmétiques sont concernées par le label Nature et progrès.
L'association Nature et progrès est investie dans la lutte contre les OGM, la défense des semences fermières...
Le label Demeter
Le label Demeter concerne des produits cultivés en suivant les principes de la biodynamie. Les produits labellisés Demeter respectent le cahier des charges de l'agriculture biologique plus les critères de l'agriculture biodynamique. Le label Demeter est international. Les producteurs sont contrôlés par un organisme de certification indépendant (comme Ecocert en France).
Dans la mythologie grecque, Déméter est la déesse des moissons. Le label Demeter a été déposé en 1932.
Le label Cosmebio
L'association professionnelle française Cosmebio, qui regroupe principalement des fabricants de cosmétiques, a mis en place un label pour les cosmétiques naturels en 2002. Le contrôle est effectué par des organismes certificateurs indépendants et agréés comme Ecocert. Il y a en réalité deux labels Cosmebio : le label ECO (écologique) et le la bel BIO (écologique et biologique).
Le label Cosmébio écologique ECO
le label Cosmébio écologique garantit que l'on trouve :
- au minimum 95% d'ingrédients naturels
- au minimum 5% d'ingrédients bio sur le produit fini
- et 50% d'ingrédients bio sur le total des ingrédients végétaux.
Le label Cosmébio écologique et biologique BIO
le label Cosmébio écologique et biologique garantit que l'on trouve :
- au minimum 95% d'ingrédients naturels
- au minimum 10% d'ingrédients bio sur le produit fini
- et 95% d'ingrédients bio sur le total des ingrédients végétaux.
A ce sujet, il faut rappeler que les produits cosmétiques actuels comportent 50 à 80% d’eau, non certifiable. Le pourcentage d'ingrédients bio dans le produit fini peut être très variable d'un produit à l'autre. Il est intéressant de vérifier ce pourcentage sur l'emballage du produit. Car un produit peut être labellisé cosmétique "bio" alors qu'il ne contient que 10% d'ingrédients issus de l'agriculture biologique.
Les ingrédients interdits dans les produits labellisés Cosmebio : les silicones (polluants), les OGM, les conservateurs de synthèse, les colorants synthétiques, les parfums de synthèse, les ingrédients issus du pétrole.
Il y a une tolérance de 5% d'ingrédients de synthèse choisis parmi une liste restrictive. Cette liste comprend la soude (indispensable pour la fabrication des savons) et plusieurs conservateurs. Les procédés de fabrication doivent respecter l'environnement. Les tests sur les animaux sont interdits.
On labellise des produits cosmétiques, pas des marques. Une même entreprise peut vendre des produits labellisés Cosmébio BIO, des produits labellisés Cosmébio ECO mais aussi des produits non labellisés.
Le texte complet du référentiel Cosmébio peut être acheté auprès d'Ecocert (pour plusieurs dizaines d'euros). Le label Cosmebio est le moins exigeant des labels de cosmétiques naturels. Ce label ne garantit pas que le cosmétique est totalement naturel ni totalement bio donc il faut quand même vérifier les étiquettes.
Le label cosmétiques naturels contrôlés du BDIH
Le label cosmétiques naturels contrôlés du BDIH est un label allemand. Le BDIH est l'association fédérale des entreprises commerciales et industrielles allemandes pour les médicaments, les produits diététiques, les compléments alimentaires et les soins corporels. Cette association d'entreprises créée en 1951 comprend un groupe de travail dédié aux cosmétiques naturels et a défini en 2001 les critères du label "cosmétiques naturels contrôlés".
Une cinquantaine de marques adhèrent à ce label. Les produits cosmétiques sont contrôlés par des instituts de contrôle indépendants.
Pour les ingrédients végétaux, le choix se tourne vers l'agriculture biologique quand les ingrédients sont disponibles en quantité suffisante en version bio.
Le label interdit les tests sur les animaux et l'utilisations d'ingrédients issus d'animaux morts. Les cosmétiques labellisés ne contiennent pas de colorants synthétiques, de parfums synthétiques, de silicone ni de produits dérivés du pétrole.
En France on trouve certains produits qui ont le label BDIH mais ne portent pas le logo sur l'emballage. Les marques choisissent parfois de ne pas mettre le logo BDIH parce que ce label allemand est peu connu en France.
Les labels urbains
Depuis quelques années, les métropoles du monde se dotent d'infrastructures connexes de gestion environnementales. Ces réseaux permettent (et parfois obligent) les habitants d'une ville à devenir des éco-citoyens par toutes sortes de mesures; que ce soit le recyclage, le compostage, la publicité, etc.
Les éco-quartiers
Au québec, certaines villes, plus particulièrement Montréal a développé le réseau des éco-quartiers qui conseillent les citoyens à une gestion responsables de leurs déchets, leurs actions, etc. Ils sont souvent à l'orinigine de projets de lois adoptés par la ville. Une bonne partie du processus de l'éco-citoyenneté est prit en charge par le réseau d'éco-quartier.
- Recyclage (fournir les bacs, documentations, ...)
- Publicité (donner des autocollants, références de retrait de liste de marketing, ...)
- Corvées (ruelles, parcs, cours d'eau en collaboration avec les écoles...)
- Compost (finir les bacs de balcon, cueillette de compost, ...)
Les éco-quartiers sont une référence en matière d'écologie urbaine. Bien que la plupart des employés sont bénévoles, le réseau demeure très actif et donne un bon coup de main à ceux qui veulent bien se responsabiliser en tant qu'éco-citoyen.
Les labels privés
Il arrive qu'une entreprise privée crée également son propre écolabel. On peut citer en exemple Monoprix vert. C'est l'entreprise qui fixe alors les critères environnements à respecter par le produit et qui contrôle que ces critères sont bien respectés. Il n'y a pas de contrôle indépendant.
La présence d'un écolabel privé informe le client que le produit serait moins mauvais que les autres pour l'environnement. Il représente une valeur ajoutée qui permet à l'entreprise de vendre plus cher ses produits. Avant de se laisser tenter, il faut vérifier quels sont les critères environnementaux de l'entreprise et quelles garanties elle peut offrir concernant le contrôle (par exemple l'entreprise peut collaborer avec une association indépendante).
Par contre il faut savoir que les allégations environnementales n'ont aucune valeur : les produits naturels, biodégradables à x% ou qui respectent l'environnement ne sont soumis à aucune règle sinon celle de la publicité mensongère. Autrement dit, pour empêcher un produit de dire faussement qu'il est bon pour l'environnement, il faut attaquer le fabriquant en justice.
Au delà du label
Un label représente des contraintes et des coûts en temps et en argent. C'est un obstacle pour beaucoup de petites entreprises. Cependant, un écolabel peut être un investissement rentable s'il permet de faire plus de profits grâce à la valeur ajoutée qu'il représente. Certaines multinationales ne s'y sont pas trompées : pour elles, les produits "verts" sont un nouveau marché qui leur permet de se diversifier. Une même entreprise peut ainsi vendre en même temps des détergents polluants sous une marque X et des détergents plus écologiques sous une autre marque Y.
Le nombre important de logos sur les produits amène de la confusion chez le consommateur. Les écolabels sont encore assez peu connus du grand public.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Le label NF Environnement : http://www.marque-nf.com/pages.asp?ref=gp_reconnaitre_nf_nfenvironnement
- Le label écologique européen : http://www.eco-label.com/french
- Le label écologique européen en Suisse pour le tourisme : http://www.eco-label.ch
- Site du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable
- Le label Nature et progrès : http://www.natureetprogres.org
- Le label Demeter : http://www.demeter.fr.st/
- Le label du BDIH : http://www.kontrollierte-naturkosmetik.de/gesamt_fr.htm
- Le label Cosmebio: http://www.cosmebio.org
- Les éco-quartiers: Programme Éco-quartier
Bibliographie
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